Avant de vous donner mon avis sur « Gatsby le Magnifique », le film de Jack Clayton, parlons du roman de F.Scott Fitzgerald et de ses nombreuses adaptations.
Un livre, des films
Le roman de F.S. Fitzgerald – que j’ai lu dans le cadre de mon club de lecture – a beau avoir un style particulier, à mon avis assez difficile à transcrire en images, de nombreuses adaptations ont pourtant vu le jour, dont un film muet réalisé un an après la parution du roman.
(Source de la liste : Wikipédia)
- 1926 : Gatsby le Magnifique, film de Herbert Brenon avec Warner Baxter
- 1949 : Le Prix du silence, film de Elliott Nugent avec Alan Ladd
- 1974 : Gatsby le Magnifique (The Great Gatsby), film de Jack Clayton avec Robert Redford (le film dont nous allons parler)
- 1999 : The Great Gatsby, opéra de Harbison créé au Metropolitan Opera de New York avec Jerry Hadley dans le rôle titre
- 2000 : Gatsby le Magnifique, téléfilm de Robert Markowitz avec Toby Stephens
Une nouvelle adaptation du roman de Francis Scott Fitzgerald réalisée par Baz Luhrmann (Moulin Rouge, Romeo + Juliet) est prévue cette année avec Carey Mulligan (Daisy), Leonardo DiCaprio (Gatsby), Tobey Maguire (Tom)… Un casting de rêve, mais égalera-t-il celui de 1974 ? (Mia Farrow, Robert Redford et Sam Waterston). Je vois très bien DiCaprio en dandy torturé, mais l’interprète de Spiderman, un peu moins. Et la fraîche Carey M. en Daisy ? D’accord, elle a déjà figuré dans des adaptations de romans en costumes (Une éducation …). Bref, un peu de patience et nous verrons le résultat. En tout cas, il ne faut pas s’attendre à un traitement classique de l’œuvre ! En 2013, nous verrons bien le résultat…
CRITIQUE : Gatsby le Magnifique, de Jack Clayton avec Robert Redford et Mia Farrow
« Rich girls don’t marry poor boys »
Le film de 1974 a été présenté – à tort – comme une grande histoire d’amour …
L’histoire d’amour, ce n’est pas le plus important, que ce soit dans le film ou dans le roman : c’est plutôt la description de la fameuse génération perdue, des années folles, de la perte des illusions … et le déterminisme social (Voir mon choix de la réplique clé du film : « les filles riches n’épousent pas les garçons pauvres« ).
Le film de 1974 a gommé – voire changé – certains aspects du roman pour en faire quelque chose de plus « concret ». Il faut dire que transposer l’univers de Fitzgerald tient de la gageure. Coppola (oui, Francis Ford Coppola) qui a signé le scénario ne s’en tire donc pas mal du tout.
La réalisation signée John Clayton s’appuie sur des images magnifiques et rétros, ainsi qu’un casting impeccable. Mia Farrow est excellente : irritante, fragile, puis froide … Quant à Gatsby (Robert Redford), on le trouve de plus en plus sympathique, ce qui diffère un peu du roman. Bruce Dern (le mari de Daisy), Karen Black ( Mrs Wilson), Scott Wilson (le garagiste Wilson), Sam Waterston (Tom), et Lois Chiles alias Jordan (qui fut James Bond Girl) sont tous très bien dans leurs rôles respectifs.
Ce ne fut cependant pas leur interprétation qui fut récompensée aux Oscars de 1974, mais les costumes et la bande sonore (la musique est jazzy ou romantique à souhait, notamment la chanson des années 20 What I’ll do…). Ces deux éléments participent en effet à la création d’une atmosphère nostalgique… Vous pouvez vous en rendre compte avec la bande annonce romantique et un peu « kitsch ».
Un film à voir, pour compléter votre lecture du roman et votre culture cinématographique des années 70.
- Fiche du film
- Si vous voulez aller plus loin
Lisez le roman de Fitzgerald, et mes impressions sur ce dernier.
Vous avez toujours la possibilité de voir les autres versions (peut-être pas celle de 1926, ou l’opéra !) en attendant celle de Baz Luhrmann, avec Leonardo DiCaprio, Carrey Mulligan et Tobey Maguire le 15 mai 2013.
Si vous voulez rester dans l’ambiance années 20, la série « Boardwalk Empire » est une reconstitution somptueuse…
- Goodies
Si vous êtes fan de Gatsby et geek, le jeu vidéo SNES (jouable avec un clavier d’ordi!), c’est ici !
Et le T-shirt, c’est par là!
Références
Ping :(Club de lecture) Gatsby le Magnifique – F. Scott Fitzgerald | Les écrans de Claire
Merci pour la référence « Boardwalk Empire », je note !! 🙂
J’avais adoré Carey Mulligan dans « Une éducation ». J’attends de voir ce qu’elle vaut dans ce rôle de femme oisive et vénale.
Ping :Les écrans de Claire vous souhaitent une bonne année !