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[Critique] RUSH de Ron Howard

RUSH, le dernier long-métrage de Ron Howard ( Apollo 13, Da Vinci Code, Cocoon, Splash, Backdraft…) m’a vraiment plu. Pour moi, c’est même un des événements cinéma de la rentrée !

Le synopsis :

Situé durant l’âge d’or de la Formule 1, RUSH retrace le passionnant et haletant combat entre deux des plus grands rivaux que l’histoire du sport ait jamais connus, celui de James Hunt et Niki Lauda concourant pour les illustres écuries McLaren et Ferrari. Issu de la classe des privilégiés, charismatique et beau garçon, tout oppose le play-boy anglais James Hunt à Niki Lauda, son adversaire autrichien, réservé et méthodique. RUSH suit la vie instable de ces deux pilotes, sur les circuits et en dehors, et retrace leur rivalité depuis leurs tout débuts.

© Pathé films

AVIS :

Je suis allée voir « Rush » avec impatience… et la crainte d’être insatisfaite :  je l’attendais depuis l’été 2012, et les images du film au Showeb m’avaient confortée dans cette attente.
Autant le dire tout de suite, je n’ai pas été déçue -ceux qui me suivent sur Twitter s’en sont certainement aperçus ! Ce film figure déjà en pole position dans mon top cinéma de l’année 2013 !

Cependant je suis loin d’être une spécialiste de la F1, et des films de sport en général ! Ron Howard a réussi l’exploit de vulgariser le sport automobile tout en restant extrêmement précis dans les scènes de courses, ce qui ravira les fans.

Le film se passe pratiquement à la même période que Week-end of a champion : les années 70. Une période où, pour reprendre les termes du pilote Jackie Stewart, « le sexe était sans risques, et le sport automobile dangereux » ! Une opposition illustrée parfaitement par le tempérament opposé des deux pilotes rivaux. James Hunt était un tombeur qui multipliait les aventures, et Ron Howard n’hésite d’ailleurs pas à exhiber le physique avantageux de Chris Hemsworth, sosie presque parfait de Hunt. À l’inverse, Lauda fait figure de moine-soldat, obsédé par le contrôle et entièrement tourné vers ses résultats de pilote… quitte à déplaire.

Techniquement le film est superbe, je n’ai pas vu les effets spéciaux, la reconstitution de l’époque est parfaite… Ce n’est pas un film en 3D et c’est tant mieux : cela repose un peu les yeux. Pourtant on en prend plein la vue (surtout si vous placez au premier rang comme moi !)

Howard a tourné sur le terrifiant circuit du Nürburgring, surnommé « l’Enfer vert » par Stewart du fait de son absence totale de sécurité et de la proximité des arbres. Pour certaines scènes de courses, on est embarqué dans le bolide aux côtés des pilotes. Les scènes de courses sont très réalistes, et l’accident de Niki Lauda est littéralement traumatisant. Avec ce film, Ron Howard devrait retrouver grâce aux yeux des cinéphiles, et reprendre du galon à Hollywood. Le sujet semble l’avoir particulièrement inspiré, lui qui aime les voitures depuis son rôle dans American Graffiti !

Cependant « Rush » est loin d’être un manuel illustré de Formule 1 ou un blockbuster à sensation(s), c’est une oeuvre humaine suscitant l’émotion. Le portrait psychologique des deux pilotes est particulièrement passionnant. Tous deux, reniés par leurs familles, ont soif de reconnaissance. Et pourtant leur caractère et leur mode de vie les oppose totalement… Niki Lauda faisait preuve d’une extrême rigueur professionnelle, tandis que James Hunt brûlait la chandelle par les deux bouts. Leur rivalité était légendaire, et dépassait largement celles des autres pilotes.Et pourtant les deux hommes avaient beaucoup de respect l’un pour l’autre et un code d’honneur semblable à celui des chevaliers des temps anciens. Quant à l’exploit accompli par Lauda, à savoir reprendre le volant six semaines après avoir reçu l’extrême onction (!), il ne pourra que vous émouvoir. Une vraie victoire de l’esprit sur le corps ! Si les faits n’étaient pas réels, on aurait du mal à y croire…

Dans cet univers dominé par les hommes, Ron Howard n’en oublie pas pour autant les femmes des pilotes, l’épouse de Niki Lauda (la polyglotte Alexandra Maria Lara) ayant un très beau rôle.

C’est bien simple : je cherche encore les défauts du film… La musique ? Non, elle instaure une belle ambiance sans trop accaparer l’attention. L’interprétation ? Même pas. Chris Hemsworth nous montre qu’il sait jouer autre chose que les dieux nordiques et les chasseurs de conte de fées. Daniel Brühl est une fois de plus excellent… La réalisation ? Franchement, on ne peut pas reprocher grand-chose à Ron Howard.

En conclusion :

Même si vous n’aimez pas la F1, vous devriez trouvez votre bonheur avec « Rush » ! Belle reconstitution d’une époque passée et de courses d’exception, la dernière œuvre de Ron Howard offre un savant cocktail de faits incroyables, d’acteurs doués (et beaux), d’amour et d’humour.
Je reverrai ce beau film bourré d’adrénaline et de sentiments avec plaisir à sa sortie, et vous recommande de foncer le voir !

Rush

Sortie en salles le 25 septembre 2013

Un film de : Ron Howard
Avec : Daniel Brühl, Chris Hemsworth, Olivia Wilde et Alexandra Maria Lara …
Durée : 2h03

 

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