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[Avis] Albert à L’Ouest de Seth MacFarlane, avec Charlize Theron et Liam Neeson

Il était une fois dans l’ouest,  Seth MacFarlane. Après avoir connu le succès avec « American Dad« , « Les Griffin » (« Family guy« ) et surtout son premier long « TED » ( avec un ours en peluche mal léché), Seth décide de s’attaquer à un film de genre :  le western.
« Albert à l’Ouest », le titre français n’est pas très drôle … Le titre original était plus intéressant :   « A Million Ways To Die In The West » ou dans la langue de Molière :  » Un million de façons de mourir dans l’Ouest Américain ». Mais en vrai, le film devrait s’appeler « Les sphincters de l’Ouest » tant il s’attarde sur un humour gras et scatologique…

Le scénario reprend un ressort classique de la comédie : le personnage inadapté à son environnement. Albert (Seth MacFarlane en chair et en os) est effectivement « à l’ouest » dans le Grand Ouest américain. Il est visiblement né au mauvais endroit, au mauvais moment, dans la mauvaise famille. Sensible, gentil, hypocondriaque, névrosé, fleur bleue, avec un côté adulescent, casanier… Totalement inadapté dans l’univers impitoyable qu’est le western, on vous dit. Largué par sa fiancé qui le trouve trop mou (Amanda Seyfried, pas mal en fille superficielle, est dotée de pas mal d’autodérision), et pas assez courageux car il a esquivé un duel, Albert va rencontrer Anna, sorte de  Calamity Jane qui devrait l’aider à reconquérir son ex… A moins que…

Neil Patrick Harris incarne Foy
Neil Patrick Harris © Universal Pictures International

Charlize Theron est plutôt bien dans le rôle de la mystérieuse Anna. L’oscarisée Charlize est loin de donner sa meilleure performance, mais quand elle dévoile une enfance tragique, on serait presque ému… Et physiquement elle assure, elle prend sous son aile le fragile Albert, elle le forme au tir… et c’est crédible ! Mac Farlane et Charlize Theron sont de bons amis dans le réalité, et cela se sent dans leurs échanges. Par contre, aucune alchimie sexuelle ne transparaît à l’écran entre eux, la romance n’est donc pas intéressante…  il faut dire que Seth Mac Farlane n’est pas spécialement charismatique et surjoue un peu. Je n’ai pas été subjuguée par son jeu. Ses dialogues passent beaucoup mieux lorsqu’il se cache derrière une peluche ou un personnage de dessin animé.

Ce sont donc plutôt les seconds rôles qui attirent l’attention dans ce film. Les opposants du falot Albert sont Liam Neeson et Neil Patrick Harris (en photo ci-dessus) . L’acteur semble marqué à vie par son rôle de Barney Stintson dans la série  « How  I met your mother ». Il est le « méchant » prétendant, prétentieux, un peu idiot, obsédé par sa moustache (!), riche et élégant…   Liam Neeson (voir photo ci – dessous), lui, joue le méchant hors- la -loi impitoyable : vous l’avez vu dans  « la Liste de Schindler », « Rob Roy », »Michael Collins », »Taken », « Star Wars, épisode I «  et « Batman Begins »…. Et maintenant, « Albert à l’Ouest « ?  Mais qu’est-il allé faire dans cette galère ?  Ceci dit, il avait peut-être envie de se changer les idées en se moquant de son image de « bad ass » dans une comédie…( En parlant de « bad ass », on verra ses fesses à un moment.)

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Liam Neeson © Universal Pictures International

Attention : il y a de bonnes choses dans « Albert à  l’Ouest » : on rit, notamment des allusions aux années 80s, ou des certaines répliques. Mac Farlane égratigne tout le monde, toutes les communautés. On se croirait dans un film à sketches, certains passages vous feront certainement rire et d’autres vous laisseront de marbre ( ou de glace, rapport au décès plutôt original d’un certain personnage.) Par moments, on se croirait dans un « Destination finale » comique, certaines morts étant plutôt inattendues – enfin , celles non dévoilées dans la bande annonce.

Giovanni Ribisi, Sarah Silverman Copyright : © Universal Pictures International

Et puis il y a les adjuvants, les amis d’Albert : Giovanni Ribisi  reprend sa danse de Ted, et cette fois joue un jeune homme vertueux et naïf qui accepte de rester vierge jusqu’au mariage pour sa fiancée, fiancée qui se prostitue. Dans le rôle de la prostituée croyante et amoureuse, la comique Sarah Silverman balance des répliques pas piquées des vers, avec un plaisir évident. Ah oui : les dialogues ne volent pas haut, mais cela fait partie du style régressif et gentiment provocateur de Mac Farlane ( voir Ted et son nounours transgressif qui dit les pires horreurs…). Leur couple fonctionne bien, et c’est presque dommage que les deux acteurs n’aient que des seconds rôles.

Et surtout on assiste à une multitude de  cameos :  le jeu est presque de reconnaître qui est qui … Ryan Reynolds et Ewan Mc Gregor apparaissent une micro seconde à l’écran, Gilbert Gottfried  joue un  pseudo Lincoln, on trouve aussi le Doc de « Retour vers le futur »… Enfin,  on note une superbe apparition d’un acteur dans le générique de fin! Hommage à un nouveau western…

L’autre  point fort du film :  le directeur de la photographie et le compositeur ont créé une superbe ambiance de Western. Le film a bénéficié de décors véritables; de plus, les plans sont soignés, ainsi que les costumes, les accessoires, maquillages.  La scène de danse, ou celle de la foire sont visuellement très réussies. On se prend à rêver que le culotté Seth Mac Farlane ait mis moins de gags potaches, ce qui rallonge inutilement la sauce et rend le film dur à digérer…

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Mac Farlane et ses moutons © Universal Pictures International

 

Bande annonce :

 

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