Retrouvez ici un avis sans poudre aux yeux sur « Magic in the moonlight », comédie romantique réalisée par Woody Allen sortie en salles le 22 octobre dernier. Pour son dernier film, Woody Allen se fait plaisir : du jazz, les années folles, du marivaudage et des illusions. Le film a fait l’ouverture du Festival du Film Américain de Deauville, mais l’histoire se passe dans le Sud de la France…
Découvrez le synopsis :
Le prestidigitateur chinois Wei Ling Soo est le plus célèbre magicien de son époque, mais rares sont ceux à savoir qu’il s’agit en réalité du nom de scène de Stanley Crawford : cet Anglais arrogant et grognon ne supporte pas les soi-disant médiums qui prétendent prédire l’avenir. Se laissant convaincre par son fidèle ami Howard Burkan, Stanley se rend chez les Catledge qui possèdent une somptueuse propriété sur la Côte d’Azur et se fait passer pour un homme d’affaires, du nom de Stanley Taplinger, dans le but de démasquer la jeune et ravissante Sophie Baker, une prétendue médium, qui y séjourne avec sa mère.
AVIS sur Magic in the Moonlight
Aller voir un film de Woody Allen pour moi, c’est devenu un rite : comme si je rencontrais, une fois par an, un vieux cousin d’Amérique, facétieux, qui aurait plein d’histoires fabuleuses à raconter, au coin du feu, un verre de whisky à la main, avec une bonne musique de jazz.
« Blue Jasmine » m’avait laissé un goût amer … A mon avis , ce n’est pas dans le domaine de la fable sociale que monsieur Allen excelle.
Avec « Magic in the Moonlight« , on retrouve le stylesi particulier du grand cinéaste.
Il a réalisé ici une comédie savoureuse – pas si légère qu’on pourrait le croire dans un premier temps.
Dans cette histoire romantique, le réalisateur pose en effet plusieurs questions existentielles…
On aimerait que Jacques Chancel débarque à la fin du film pour lui poser sa fameuse question : et Dieu dans tout cela ?…
Le sujet principal du film reste l’illusion, illusion de la magie, illusion de l’amour.
Il paraît que le réalisateur s’est entraîné dès le plus jeune âge à faire des tours de magie. Alors mettre en scène un prestidigitateur a dû être une évidence pour lui.D’ailleurs ce n’est pas la première fois que Woody Allen intègre un prestidigitateur ou de la magie dans ses histoires.
Il est difficile de ne pas tomber sous le charme de Colin Firth. Il incarne le « so british » , » so smart » Stanley Crawford qui se travestit en Asiatique ( son nom de scène est Wei Ling Soo) lors de ses numéros de magie.
Même s’il incarne l’alter ego de Woody Allen, on apprécie sa diction calme et parfaite.
Il est irrésistible quand il déborde de cynisme et d’humour !
Les dialogues sont brillants.
Et c’est un des rares films qu’on aurait plaisir à écouter simplement à la radio. Mais ce serait se priver d’un plaisir supplémentaire, celui de la lumière extraordinaire qui donne un aspect paradisiaque aux paysages méditerranéens et met en valeur les costumes si raffinés et les visages. Bravo à Darius Khondji pour son beau travail.
Emma Stone est une Sophie Baker séduisante, un rôle qui lui va…. comme un gant, à l’image de ceux portés par les belles dames des années 20. Avec ses grands yeux particulièrement expressifs, elle est parfaite pour ce rôle de médium !
Hamish Linklater incarne consciencieusement un Brice nunuche. Heureusement, le ridicule ne tue pas …
Mais un de mes personnages préférés est Tante Vanessa interprétée par la délicieuse Eileen Atkins, la confidente idéale.
La musique, en particulier les « vieux tubes des années 20 » et du « jazz hot »est parfaitement adaptée.
J’ai trouvé cependant que le film manquait parfois légèrement de rythme (attention on ne s’ennuie pas), que la fin était prévisible (on se doute bien que les deux héros ont bien des points communs, qu’à force de se détester ils vont s’apprécier !). Mais le scénario réserve des surprises bien appréciables.
En résumé, ce conte est un divertissement sucré à déguster sans modération. « Absolutely charming » !
PS: dans le même genre pourquoi ne pas regarder « Alice » ou encore « Minuit à Paris » ?
Fiche Film Magic in the moonlight
Réalisé par: Woody Allen
Avec: Eileen Atkins, Colin Firth, Marcia Gay Harden, Hamish Linklater, Simon McBurney, Emma Stone, Jacki Weaver
Oui je l’ai aussi remarqué, particulièrement lors de la scène d’arrivée chez les Catledge avec le soleil en contre-jour sur la caméra, j’ai trouvé ça magnifique !
Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.
Cookies strictement nécessaires
Les cookies nécessaires contribuent à rendre un site Web utilisable en activant des fonctions de base comme la navigation de page et l'accès aux zones sécurisées du site Web. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies.
Si vous désactivez ce cookie, nous ne pourrons pas enregistrer vos préférences. Cela signifie que chaque fois que vous visitez ce site, vous devrez activer ou désactiver à nouveau les cookies.
Tu as raison, j’ai été éblouie par la lumière de ce film ! Absolument parfaite !
C’est en partie grâce à Darius Khondji 🙂
Oui je l’ai aussi remarqué, particulièrement lors de la scène d’arrivée chez les Catledge avec le soleil en contre-jour sur la caméra, j’ai trouvé ça magnifique !
L’on remarque vraiment le travail sur la lumière, c’est vrai. Woody Allen joue sur la lumière et l’artifice.