Michèle nous donne son avis sur « Much Loved » , qui n’a rien d’un film romantique, contrairement à ce que son titre pourrait faire croire.
Le film de Nabil Ayouch a été projeté dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs au dernier Festival de Cannes et sortira dans les salles obscures le 16 septembre 2015.
Synopsis : « Marrakech, aujourd’hui. Noha, Randa, Soukaina et Hlima vivent d’amours tarifées. Ce sont des prostituées, des objets de désir. Vivantes et complices, dignes et émancipées, elles surmontent au quotidien la violence d’une société qui les utilise tout en les condamnant. «
AVIS
Le site internet CineTrafic a recensé plus de 380 films abordant le thème de la prostitution.
Qu’elles s’appellent » Loulou » ou » Nana « , qu’elles soient » Party Girl « , » Pretty Woman », « Belle de jour » ou « Jeune et jolie », ces femmes occupent une place marquante dans l’histoire du cinéma…
Alors pourquoi le film de Nabil Ayouch est-il tant controversé ?
Peut être parce que » Much loved » est tout simplement too much » . Trop de sujets épineux sont abordés dans ce film.
En voulant montrer l’hypocrisie de la société marocaine, le cinéaste ne présente pratiquement que des aspects négatifs de ce pays du Maghreb : la nécessité de se prostituer pour survivre, la pédophilie , la pauvreté omniprésente , une police corrompue et violente …
Même si ces faits correspondent à la réalité ,il est évident que cette vérité livrée sans fards ne peut pas faire que des adeptes …
L’image du corps de la femme réduite la plupart du temps à son postérieur, le langage très cru et les danses sulfureuses ne peuvent pas faire également l’unanimité.
Certes, ces quatre femmes présentées dans ce film ont réussi une forme d’émancipation car elles ne dépendent pas d’un souteneur.
De plus , elles disposent d’un homme à leur service , Saïd, qui leur est entièrement dévoué. Ce dernier leur sert de chauffeur , d’homme de confiance et de confident, une sorte de père de substitution .
Mais elles sont complètement dépendantes des caprices, voire de la violence de leurs clients (pour la plupart de riches saoudiens) et de l’alcool et de la drogue .
De plus, ce qui peut choquer, c’est que le personnage principal ne présente aucune attitude maternelle. Noha ( Loubna Abidar , très habitée par son rôle ) est mère d’un petit garçon élevé par sa grand-mère .
Il y a une scène très dure où elle est complètement hermétique aux baisers de son fils.Cette image inhabituelle peut être également dérangeante .
On sent que le réalisateur ( qui signe ici son septième long métrage ) s’est bien renseigné sur les souffrances et les humiliations de ces femmes qu’il compare à des guerrières , des amazones des temps modernes .
Pour être le plus crédible possible , Nabil Ayouch ( qui vit et travaille à Casablanca ) dit qu’il a écouté les témoignages de 200 à 300 jeunes femmes.
Ce long métrage bénéficie d’un scénario très mince mais il arrive à faire côtoyer la gaieté et la tristesse , la drôlerie et la vulgarité, la vitalité et l’épuisement physique et moral , la violence et la tendresse .
Lorsque Noha , Randa , Soukaina et Hlima discutent et plaisantent ensemble, allongées sur un lit,j’ai pensé à certaines scènes de « Mustang ».
Ce sont des beaux moments de complicité et d’amitié féminine .
A cause et pour toutes ces raisons, « Much loved » est un film qui pose des questions intéressantes mais qui laisse peu d’espoir à ses protagonistes .
C’est en effet tout un système économique et toute une culture qu’il faudrait changer .
La musique originale de Mike Kourtzer est particulièrement réussie.
Lorsque les filles traversent la ville de Marrakech en voiture, une bande son ressemblant au battement d’un cœur les accompagne . Cette bande son apporte une intensité très forte.
Les actrices sont remarquables et courageuses d’avoir accepté de jouer des rôles très difficiles où elles sont souvent dans des positions humiliantes ou provocantes.
Les hommes ( excepté le brave Saïd ) n’ont pas le beau rôle dans cette fiction. Ils sont à la limite de la sauvagerie , réduits à leurs pulsions sexuelles…Le seul qui s’aventure à déclamer de la poésie s’avérera un des plus violents.
« Much loved » est donc un film choc, au parfum de scandale qui parle de liberté mais qui a été brimé au niveau de sa propre liberté d’expression puisqu’il est interdit au Maroc .
Il mérite d’être vu car il est très bien réalisé et soulève des problèmes sempiternels.
Ce film soit disant qui veut faire la lumière sur la prostitution au maroc et qui vire limite prono graphique. N’a ni histoire ni contenu et rien de nouveau ( le film Casablanca by night est 100 fois mieux ) aucun pays au monde n’est pas encore toucher par ce genre de prostitution dans le monde orientale ou occidentale.
Le réalisateur et l’actrice principale font tellement de bruit pour la promotion de leur film alors qu’il est nul à ch……
NABILE AYOUCHE : tu n’avait pas besoin d’aller jusqu’a marakech pour faire un film sur le monde de la nuit …..juste sur les champs elysées tu avait l’embarras du choix ( marocaines .algériennes. tunisiennes. Polonaises. Françaises .afiriquaines . Filles de l’est )et la majorité c’est des clandestines
Ou au portes des facultés ( des étudiantes à la recherche des fin de mois . ) ou juste les soit disant escort Girl. pourquoi allez chercher la provocation dans les pays de tiers mondiale. Les marocains on plus besoins de soulever des sujets comme le chômage. Les hôpitaux. Les écoles. Les SDF mineurs. Le point sur les mendiant à tous les coins des rues .
Ce n’est pas un genre de emisdion télé réalité sur le cul que tu appel film qui changera quoi que soit ça . Oui peut être pour toi et ton 1/4 d’heur de gloire et après tu comptes filmer quoi ???????