MY SKINNY SISTER de Sanna Lenken nous vient de Suède, et sort le 16 décembre 2015 sur nos écrans.
Après avoir suivi des études de réalisatrice au Dramatiska Institutet de Stockolm où elle a obtenu un Master en scénario, en 2009, Sanna Lenken a réalisé plusieurs courts métrages dont le dernier, « Eating lunch », a été sélectionné aux festivals de Göteborg, de Berlin et de Tribeca.
Avec ce premier long métrage remarquable, la jeune cinéaste suédoise, âgée de 37 ans, a réussi son coup d’essai.
Cette fiction, pour une grande part autobiographique, est très intéressante car elle n’est pas consacrée uniquement à l’anorexie-boulimie d’une jeune fille mais elle raconte, avec subtilité, l’histoire d’une famille aimante mais totalement démunie face à un problème incompréhensible.
Toutes les personnes ayant vécu avec un proche confronté à des troubles alimentaires seront particulièrement touchées par ce film et seront étonnées de la véracité des propos.
Les autres seront certainement sensibles, ou peut-être mal à l’aise, devant la souffrance engendrée par cette maladie et le sentiment d’impuissance qu’elle suscite …
C’est à travers les yeux de Stella qu’on découvre cette histoire dramatique.
On comprend qu’il ait fallu presque une année pour trouver la perle rare qui incarnera Stella.
Le choix du casting s’est porté sur Rebecka Josephson.
Le moins qu’on puisse dire est que cette gamine d’une dizaine d’années entre parfaitement dans la peau de cette pré- adolescente perturbée par le comportement de sa sœur aînée.
Stella, c’est la petite » boulotte » de la classe, une petite chrysalide toute ronde. Elle est toujours en train de grignoter. Elle croit avoir trouvé son prince charmant… en la personne du coach sportif de sa sœur !
Elle s’obstine à tenter la compétition en patinage artistique alors qu’elle n’est pas douée.
Un personnage d’un entêtement attachant qui fait penser naturellement à » Little Miss Sunshine » !
Stella voue une grande admiration envers Katya , sa sœur qui semble parfaite, à laquelle tout réussit.
Katya est interprétée par Amy Deasismont qui est une star de la chanson en Suède et qui joue son premier rôle au cinéma.
Katya attire les regards. Elle est gracieuse et patine à merveille …
La réalisatrice a très bien su montrer comment cette jeune fille a su duper tout son entourage.
Ce film décrit bien également toutes les souffrances engendrées par l’entraînement sportif intensif, les privations et les frustrations liées à la compétition.
Karin, la mère ( Anika Hallin ) et Lasse , le père ( Henrik Norlen ), sont complètement dépassés dans cette situation.
Même si les acteurs assument bien leurs rôles, ils semblent presque fades à côté de la personnalité très forte des deux filles.
Ce film émouvant est à voir absolument.
En plus de sa vertu pédagogique, il est doté d’une forte intensité dramatique.
Rien que le regard et le rire de Stella valent le déplacement.
Michèle
Bonsoir en tant que membre de l’association tcasabrina92, j’ai aimé ce film qui a su être explicite sur la pathologie et sur l’impuissance d’une famille, il m’a plus que touché, je le conseille pour toute personne ayant un proche atteint et si possible d’y aller avec.Les larmes sont tombées et oui la maladie contamine l’entourage et chacun réagi comme il peut face à cela…merci pour ce sujet qui est magnifiquement abordé, je pense que ce film peut aider dans la communication entre personne atteinte et proches.Merci
Merci pour ce commentaire.