« Desert Dancer » nous conte l’histoire vraie d’Afshin Ghaffarian, un jeune homme qui a tout risqué pour accomplir son rêve de danseur, dans un Iran où la danse est interdite.
« Interprété par Freida Pinto (Slumdog Millionaire, La Planète des Singes: les Origines), Reece Ritchie (Lovely Bones, Hercule), Tom Cullen (Downtown Abbey, Week-end) et Nazanin Boniadi (Homeland, Scandal), DESERT DANCER vous emmènera de Mashhad en Iran où Afshin enfant va découvrir la danse, jusqu’à Téhéran où, étudiant, il va fonder une compagnie clandestine avec la complicité de ses amis de l’Université de Téhéran, et qui s’avèrera être une entreprise extrêmement risquée sous le régime strict de Mahmoud Ahmadinejad dominé par la charia. »
AVIS
Ce film mériterait une analyse profonde, mais sa sortie la première semaine de l’année 2016 me fait presser le pas, et donc je vous livre mon avis à chaud.
« Desert Dancer » nous montre la société iranienne. On voit le combat d’étudiants pour pouvoir faire de l’art, et vivre en tout liberté… Une réplique d’un bassidj m’a marquée :
« Donc tu es un artiste ? Frappe le artistiquement ».
On pense aux « Chats persans » de Bahman Ghobadi devant ce sujet, sauf qu’ici il s’agit moins de musique que de danse. Le spectateur ne peut que s’émouvoir devant le parcours d’Afshin (Reece Ritchie, convaincant) et de ces jeunes gens courageux, mais aussi de son mentor…
La passion de la danse est bien décrite – on pense toutes proportions gardées à « Billy Elliot », car Afshin a la danse dans le sang, il est avide de connaissances en la matière et essaie d’apprendre de façon autodidacte. Afshin se révèle par la danse.Il vit pour sa passion. Cependant le contexte sociopolitique des deux films n’est absolument pas le même.
Le film est aussi une belle histoire d’amour, Afshin tombe amoureux d’une jeune fille (Freida Pinto), qui a appris la danse par sa mère, ancienne danseuse décédée d’une overdose …
La scène du spectacle de danse dans le désert est poétique, c’est une métaphore de ce qu’a vécu Afshin et ses amis. Un autre moment de danse vous donnera des frissons, je n’en dis pas plus. Les chorégraphies sont intéressantes et les acteurs principaux sont totalement crédibles en danseurs.
Le film est ponctué de moments de suspense intense. Comment le héros menacé de mort va – t-il s’en sortir ? Dans la vraie vie, Afshin Ghaffarian a obtenu l’asile politique en France, a étudié au CND et a monté sa propre compagnie depuis. Ses amis vont -ils être tués ? On a régulièrement la larme à l’œil.
J’ignore dans quelle mesure certaines scènes ont été romancées, mais on ressent beaucoup de choses en regardant « Desert Dancer ».
Véritable déclaration d’amour à la danse et plaidoyer pour la liberté et l’art sur toutes ses formes. Un beau film qui prône la liberté d’expression, l’amour et la fraternité.
DESERT DANCER en salles le 6 janvier 2016.
Un film de Richard Raymond
1h 45
Distributeur : Chrysalis films