L’ORCHESTRE DE MINUIT de Jérôme Cohen Olivar sortira en salles le 2 mars 2016. Un beau message d’espoir sur le vivre ensemble. Ce film franco -marocain est devenu un phénomène au Maroc, et a obtenu le prix du jury œcuménique au Festival des films du Montréal en 2015.
Synopsis :
A la demande de son père, Mickael Abitbol est de retour au Maroc, son pays natal , après l’avoir quitté trente ans plus tôt.
Il n’a aucun souvenir de cette période faste pendant laquelle son père était un célèbre musicien andalou et directeur de l’Orchestre de Minuit.
Les retrouvailles ne sont que de courte durée car son père s’allonge sur son lit en jouant de son instrument favori mais ne se réveillera plus.
C’est en voulant rapatrier le corps de celui -ci qu’il va faire connaissance d’Ali , véritable fan de son père et partir à la rencontre des membres de l’Orchestre de Minuit…
AVIS
L’Orchestre de Minuit est un film insolite oscillant entre la comédie et le drame , avec une pincée de surréalisme.
Le sujet principal est la quête de soi, la recherche d’identité pour Mickael, un jeune trentenaire ténébreux au regard magnifique.
Il est remarquablement interprété par Avishay Benazra qui s’est complètement investi dans ce rôle dans la mesure où sa vie a de nombreux points communs avec celle de son personnage.
Selon le dossier de presse, comme Mickael, l’acteur est juif marocain .Il a quitté son pays d’origine pour étudier à l’étranger. Il a baigné dans la musique, a fait de la finance et a eu des rapports tendus avec son père.
Il est donc très crédible quand, vêtu de son costume chic de trader, il débarque à l’aéroport de Casablanca où il est pris en charge par un chauffeur de taxi très particulier.
Ce dernier s’appelle Ali et est joué par Aziz Dadas qui peut à la fois être très drôle et très sentimental. Il incarne un homme qui est aux antipodes de Mickael. Ali est expansif et bavard. Mickael est réservé et taiseux …
Les modes de vie des deux hommes sont totalement différents. Ils n’appartiennent pas à la même catégorie sociale, ne partagent pas la même religion…
Et pourtant une réelle amitié se construit entre eux après moultes péripéties rocambolesques.
Ce film est, à ce niveau, un beau message d’espoir sur le vivre ensemble.
C’est le film œcuménique par excellence car chrétiens, catholiques et musulmans se côtoient.
Dans cette histoire, ils font partie du même orchestre dirigé par Marcel Abitbol ou Botbol.
Le vrai Marcel Abitbol apparaît à l’écran avec son violon, quelques minutes au début du film.Pour l’interpréter dans sa jeunesse , le rôle est tenu par le mystérieux Jade Chkif .
Mystérieux car c’est lui qui détient le secret du départ précipité du chef d’orchestre alors qu’il était en pleine gloire.
Ce long métrage aborde le thème de l’exil.Il finit par nous éclairer sur les causes du départ de M.Abitbol et de sa famille mais ne donne aucune explication sur les raisons qui l’ont éloigné de son fils Mickael.
(c) Stefano Berca
L’humour est très présent dans cette fable mais certains spectateurs seront peut être choqués par la représentation de la religion juive qui est à la limite de la farce.
Gad Elmaleh se donne à fond dans la caricature d’un rabbin, organisateur de funérailles. Il est Rabbi Moshe et, de même que son acolyte Mr Hazan ( Hassan El Fad ), il n’inspire pas la mélancolie.
Il est difficile de rester sérieux devant l’air faussement innocent de ces deux religieux qui ne perdent pas le sens des affaires, même en des circonstances dramatiques.
D’ailleurs, l’attitude de ces deux rabbins constitue une des rares scènes où le beau Mickael arrive à rire , alors qu’il s’agit de l’enterrement de son père !
Les personnages secondaires sont presque tous fantasques.
Parmi les anciens membres de l’orchestre, qui s’est arrêté subitement après le départ de M.Botbol, un musicien est devenu un proxénète mafieux, un autre mendiant aveugle ou presque … le troisième musulman très pratiquant et le quatrième interné dans un asile.
Les femmes sont quasi absentes de cette histoire basée sur des faits réels. La seule femme mise en valeur est une prostituée ( touchante Amal Ayouch ) qui semble paumée.
L’orchestre de minuit est un essai original sur la nostalgie d’une époque et une réflexion intéressante sur la prégnance des origines.
Le réalisateur a su créer un climat particulier qui peut susciter chez le spectateur des rires et des larmes , en tout cas, une réelle émotion.
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