AMERICAN HERO sort au cinéma le 8 juin 2016. Réalisé par Nick Love, ce film a pour héros Stephen Dorff… un super héros politiquement incorrect.
SYNOPSIS
A la Nouvelle-Orléans, post ouragan Katrina, Melvin est un super héros malgré lui. La trentaine passée, il habite encore chez sa mère et ne vit que pour la fête, les femmes et la drogue.
Jusqu’au jour où il réalise que la seule façon de revoir son fils est d’accepter son destin et d’exploiter ses supers pouvoirs pour lutter contre le crime.
« De zéro à héros »
Si vous avez vu « Hercule » des studios Disney, cette phrase vous rappellera certainement une des chansons du film…
La ressemblance s’arrête là. Si Melvin a des super pouvoirs, ce n’est pas le fils de Zeus ! Quoique , on ne saura jamais qui est son père en visionnant le film. Il vit avec sa mère et sa sœur. Melvin est plus proche du loser que du super-héros… La garde de son fils lui a d’ailleurs été lui a été retirée suite à ses problèmes d’addiction.
Au début du film, Melvin n’utilise pas son don de télékinésie pour faire le bien.
Il est plutôt du genre à se défoncer pour oublier ses soucis , à commettre de menus larcins et à mettre une fille différente dans son lit chaque soir.
Mais pour l’amour de ses proches, et par amitié pour son meilleur ami paraplégique (vétéran blessé au combat) il va lentement se remettre en question… Et finir par devenir le justicier de la ville.
On se demande un peu ce qu’a voulu montrer le réalisateur. Que l’amour paternel et l’amitié permettaient de soulever des montagnes et de rentrer dans le droit chemin ? Si oui, c’est une réussite.
Est-ce pour critiquer l’envie d’avoir un Sauveur à tout prix, marotte hollywoodienne ? C’est fort possible.
Le résultat ? Le film se trouve à mi-chemin entre « Hancock » et « Chronicle« .
Comme le super héros et anti héros Hancock, Melvin peut être considéré comme un loser alcoolique mais il n’est pas aussi détestable que Hancock … Entre « Chronicle « et « American Hero », plusieurs points communs : il s’agit dans les deux cas d’un « found footage » (« métrage trouvé ») filmé avec une caméra amateur.
Comme dans « Chronicle », Melvin utilise son pouvoir dans son propre intérêt, notamment pour taquiner son entourage… Mais le film ne donne le même résultat que « Chronicle ».
On sent l’envie chez le réalisateur de filmer la Nouvelle-Orléans, et d’ancrer son film dans un contexte réaliste et social, ce qui est louable.
Maintenant, « American Hero »n’est pas très crédible. Vous me direz que ce n’est pas grave, ce n’est qu’un film en effet ! « American Hero » souffre de quelques longueurs… Pour toutes ses raisons, on a un peu de mal à accrocher. Heureusement, il y a Stephen Dorff, à la fois amusant et tragique. Et les effets spéciaux sont bien faits.
Il est juste parfait pour le rôle de Melvin, en quête de rédemption. Depuis certaines répliques ne manquent pas d’humour et le film nous surprend par moment.
AMERICAN HERO est un film de super héros original, prometteur de par son point de départ… au final, le film se révèle assez divertissant.Dommage qu’il ne soit pas assez abouti, et qu’ il n’exploite pas assez son concept.
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American Hero
Un film de Nick Love
1h26/AMERICAIN- BRITANNIQUE/ VOSTF
AU CINÉMA LE 8 JUIN 2016
Avec Stephen Dorff, Eddie Griffin, Luis Da Silva Jr., Christopher Berry, Yohance Myles
TEASER VOST « Super pouvoirs »