Le nouveau film écrit et réalisé par John Carney ( réalisateur de « ONCE » et « New York Melody » nous embarque à Dublin, dans les années 80.
Plébiscité au dernier Festival du film britannique de Dinard , le film a également été très remarqué au Festival du Film Américain de Deauville et au festival de Sundance… « Sing Street » sortira le 26 octobre en France.
Synopsis
Dublin, années 80. La pop, le rock, le métal, la new wave passent en boucle sur les lecteurs K7, vibrent dans les écouteurs des walkmans et le rendez-vous hebdomadaire devant « Top of the Pops » est incontournable.
Conor, un lycéen dont les parents sont au bord du divorce, est obligé à contrecœur de rejoindre les bancs de l’école publique dont les règles d’éducation diffèrent de celles de l’école privée qu’il avait l’habitude de fréquenter.
Il se retrouve au milieu d’élèves turbulents qui le malmènent et de professeurs exigeants qui lui font rapidement comprendre qu’en tant que petit nouveau, il va devoir filer doux. Afin de s’échapper de cet univers violent, il n’a qu’un objectif : impressionner la plus jolie fille du quartier, la mystérieuse Raphina. Il décide alors de monter un groupe et de se lancer dans la musique, univers dans lequel il ne connait rien ni personne, à part les vinyles de sa chambre d’adolescent. Afin de la conquérir, il lui propose de jouer dans son futur clip.
(in DP)
Sing street, amour et rock’n roll
Le scénario n’a rien de révolutionnaire : le jeune Conor se met à chanter pour les beaux yeux d’une jeune fille, plus âgée que lui. Pour la séduire, il décide de lui enregistrer une cassette et la faire jouer dans son clip… et qui sait, l’amour sera peut-être au rendez-vous ?
Mais « Sing Street » n’est pas qu’une bluette pour adolescents… On va au-delà de l’histoire d’amour : c’est en effet de révélation (artistique) dont parle le film.
Ce film musical est un récit initiatique doublé d’un feel good movie très sympathique.
La bande originale est excellente, à posséder absolument! La musique est vraiment entraînante, composée de classiques des années 80 (Motörhead, Duran Duran, The Cure, Joe Jackson, The Jam…) mais aussi de compositions originales signées Bono et The Edge de U2. La chanson du générique de fin « Go now » est interprétée par Adam Levine, qui jouait dans le dernier film de Carney (« New York Melody« ).
Carney sait ce qu’il fait, il maîtrise la réalisation, les moments musicaux comme les autres.
Des acteurs attachants
Le film pourrait sonner faux si les interprètes n’étaient pas convaincants.
John Carney a très bien choisi son casting, notamment adolescent. Parmi les adultes, on retrouve quelques têtes un peu connues comme Aidan Gillen qui a joué entre autres dans la série « Games of Thrones »et dans « The Dark Knight Rises » ou Maria Doyle Kennedy, chanteuse et actrice notamment vue dans « The Commitments » ( « Sing street » a d’ailleurs des points communs avec ce film) , « ou, plus récemment, dans « Conjuring 2 : le cas Enfield »
Cependant, leur rôle est globalement en sourdine… Ce sont bien les jeunes acteurs qui mènent la danse dans « Sing Street »
Parmi eux, trois noms à retenir. Ferdia Walsh-Peelo, Lucy Boynton et Jack Reynor.
Ferdia Walsh-Peelo qui joue le héros, Conor, chante extrêmement bien ( c’est un chanteur professionnel). Il est très attachant, on ne dirait pas que c’est son premier rôle de cinéma. On le voit évoluer physiquement ( avec son groupe ils se cherchent un style vestimentaire) et musicalement.
L’objet de l’affection de Conor, Raphina, est jouée par Lucy Boynton. Une actrice lumineuse, vraiment très cinégénique qu’on a pu voir précédemment dans « Miss Potter ».
Jack Reynor joue le frère aîné du héros, entier mais accro à l’herbe. Il conseille son petit frère avec humour, mais vit un peu à travers lui.Un joli rôle
Les acteurs sont tous très bien trouvés, ils nous font souvent sourire ou nous émeuvent.
Un film qui fait du bien et … Dublin
Je suis vraiment tombée sous le charme du film ! Dans « Singstreet » il y a l’énergie de la jeunesse, de l’adolescence, de la musique qui rend la vie plus belle.
C’est aussi un film doté d’une belle sensibilité, sur une époque désormais révolue.
Je me demandais si Carney avait fait un film autobiographique,
Il n’est pas étonnant que le film ait fait une razzia de prix au Festival du Film Britannique de Dinard. L’Irlande est bien présente, on voit Conor se balader dans les rues de Dublin, mais aussi se rendre à la campagne ou prendre la mer sur une « coque de noix ».
Le film décrit une réalité sociale, sans avoir l’air d’y toucher.
Les Dubliners qui vont chercher du travail à Londres à cause de la crise économique, l’influence de la religion sur la jeunesse. Terrible scène du prêtre /directeur d’école qui oblige violemment le jeune héros à se démaquiller, le frappe et l’oblige à marcher sans chaussures.
Merci au réalisateur -scénariste John Carney pour ce film musical rafraîchissant,nostalgique et sans prétention, à voir entre deux blockbusters.
Je souhaite à «Sing Street » le même succès que les deux films précédents du réalisateur. Et c’est bien parti. Rendez-vous le 26 octobre dans les salles de cinéma…
Sing Street
avec Ferdia Walsh-Peelo & Lucy Boynton.
Le 26 octobre au cinéma.
Durée : 1h 46min
Hitchcock d’Or (Grand Prix du Jury), Hitchcock du Public Première, Hitchcock du Meilleur Scénario Allianz ainsi que le Hitchcock d’Honneur, décerné par l’association La Règle du Jeu lors du Festival du Film Britannique de Dinard 2016.
Vous pouvez d’ores et déjà écouter la BOF sur Itunes, Deezer, Spotify…
La version digitale est disponible via Universal Music-Capitol Records.
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Images Sing Street (c) Mars Films, 2015 The Weinstein company