Que veux-tu ? C’est une question de feeling comme dirait l’autre. C’est aussi une question d’opportunités – par exemple, le festival Paris Cinéma mettait le cinéma de Hong Kong à l’honneur cette année. Je ne pouvais pas passer à côté de ce beau film qu’est « A Simple Life » !
Doublement récompensé au festival Paris Cinéma 2012 par le Prix du public et le prix des étudiants, seul film de HK en compétition, « A Simple Life » n’a pas encore de distributeur en France. sortira sur nos écrans le 8 mai 2013. (MAJ mai 2013)
Je vais donc vous parler d’un film en avant-première nationale (!) : seules les personnes ayant assisté aux séances de Paris Cinéma, à la Mostra de Venise ou qui sont passées à Hong Kong en 2011 ont pu le voir. A noter que l’actrice principale, Deanie Ip a reçu la Coppa Volpi de la meilleure actrice au 68e festival du film de Venise Film Festival (2011) pour sa performance dans le film – et de nombreux prix hongkongais.
Maintenant que votre curiosité est aiguisée, je peux vous livrer le synopsis du film :
« Domestique au service d’une riche famille hongkongaise depuis plusieurs générations, Ah Tao voit sa santé se dégrader et doit intégrer une maison de retraite. Mais Roger, jeune producteur à succès, tient à continuer à s’occuper de celle qui a toujours été une mère dévouée pour lui et les siens. »
Ce résumé de l’histoire ne vous tente pas ? Restez quand même et lisez ce qui suit, vous changerez peut-être d’avis !
Sentimental, émouvant, voire poignant, le film se concentre sur le duo de superstars Andy Lau ( que vous pouvez retrouver dans le DVD Shaolin) /Deanie Ip. Andy Lau et Deani Ip sont réunis à l’écran pour la première fois depuis 23 ans, et on sent une certaine connivence entre eux.
Dans le film on voit s’épanouir une relation pleine de tendresse et de loyauté entre un employeur et son employée, et deux solitudes se rejoindre et s’aider.En fait, Andy – Roger et Deanie-Ah Tao ont plus que des liens ancillaires, ils ont recréé une famille. Ah Tao est devenue une seconde mère pour Roger, au-delà des classes sociales. Il est intéressant de noter que si le film sonne juste, c’est peut-être parce qu’il s’inspire d’une histoire vraie.
Le film se passe en grande partie dans une résidence pour personnes âgées. En filmant le quotidien de cette maison de retraite, le film traite de la vieillesse, de maladie et de la mort avec une grande pudeur… et avec humour par moments : ainsi on a droit un « papy salace « , à un échange de dentiers, à une fête du Nouvel An avec des animaux dans la maison de retraite …
En filigrane, « A Simple life » porte aussi un regard plein d’humour sur le monde du cinéma. On dirait que le gratin du cinéma de HK s’est pressé autour d’Andy Lau pour faire un caméo : on reconnaîtra ainsi le réalisateur Tsui Hark, Sammo Hung Kam-Bo ( Le flic de Shanghai) , Anthony Wong Chau-Sang…
En conclusion :
Ann Hui sait filmer le quotidien : on a envie de cuisiner comme Ah Tao ! On pourra peut -être reprocher une baisse de rythme dans la dernière partie – mais finalement le spectateur n’a plus tellement envie de quitter son siège à la fin du film !
Si le film joue sur la corde sensible, il se révèle drôle et ne tombe jamais dans le pathos. Le sujet – universel – nous change des histoire d’amour ou des films d’action. Ann Hui, figure tutélaire de la nouvelle vague de Hong Kong a réalisé un beau film.
A SIMPLE LIFEAnn Hui
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- Critique de A Simple Life de Ann Hui par FilmDeCulte.
- Mon article de bilan sur le festival Paris Cinéma 2012 (avec le palmarès)
- La page du festival Paris Cinéma
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