La Conquête, le film de Xavier Durringer est sorti en salles le 18 mai 2011. Présenté hors compétition, il a fait un buzz fou au festival de Cannes ( « aidé » par l’affaire DSK en fin de festival).
L’histoire de la Conquête :
6 mai 2007, second tour de l’élection présidentielle. Alors que les Français s’apprêtent à élire leur nouveau Président, Nicolas Sarkozy, sûr de sa victoire, reste cloîtré chez lui, en peignoir, sombre et abattu. Toute la journée, il cherche à joindre Cécilia qui le fuit. Les cinq années qui viennent de s’écouler défilent: elles racontent l’irrésistible ascension de Sarkozy, semée de coups tordus, de coups de gueule et d’affrontements en coulisse.
LA CONQUETE : l’histoire d’un homme qui gagne le pouvoir et perd sa femme. (in DP)
Pour le plaisir, la bande-annonce avec la réplique de la Ferrari et des gants :
Avis sur La Conquête
Je ne comprends pas les avis des critiques qui trouvent le film complaisant.
Il faut reconnaître que l’exercice était difficile et s’exposait aux critiques. On attendait certainement beaucoup de ce film.
Faire un film sur la vie d’un président de la République encore en exercice, c’est un événement totalement inédit et controversé. Et puis, la femme du président qui fait une apparition dans le dernier Woody Allen, Midnight in Paris… Tout ceci faisait une énorme actualité cinématographique autour du couple présidentiel…
Mais revenons en arrière, quand Nicolas S. était encore avec Cécilia, et pas encore avec Carla, et pas encore Président. Écrit comme cela, on dirait un épisode de Dallas. En même temps, la politique est un monde impitoyable. Les politi-fans n’apprendront rien de nouveau sur cette période. En revanche, ceux qui n’avaient pas trop suivi l’affaire Clearstream, le référendum pour l’Europe et d’autres intriques politiques en auront pour leur argent !
Je pense que le film n’a cependant pas un but informatif ou critique. Les grandes qualités du films se trouvent peut-être ailleurs, au-delà du sujet.
Le casting est bluffant, j’ai rarement vu un tel mimétisme. Denis Podalydès incarne Nicolas Sarkozy , ses mimiques, sa façon de parler, sa nervosité. Florence Pernel (Cécilia Sarkozy), Samuel Labarthe (aka Dominique De Villepin), Bernard Lecoq (Jacques Chirac) sont aussi de vrais caméléons.
Quant aux répliques, elles sont savoureuses et pleines d’humour, L’Express en a même fait une compilation ( cliquez sur le mot « répliques »). Je vous livre ci-dessous ma préférée :
Avec cette foutue transparence, on ne peut même plus nier la réalité !
En tout cas, on ne peut pas nier le talent des acteurs.Et un certain humour : la scène du siège repris par l’affiche, ou encore la musique de clown à la Nino Rota, lorsque que le nouveau Président de la France monte sur scène.
Finalement, cinéma, cirque et politique n’ont jamais été proches… Et La Conquête nous le démontre bien.
Pour aller plus loin
Au dela des petites phrases, de la performance remarquable des acteurs, le sujet est intéressant par son sujet, de voir comme un homme plutôt esseulé au départ va confisquer la droite à Jacques Chirac, et cela il le fait visage découvert droit dans ses bottes…
Après le dernier repas partagé avec De villepin où celui reconnait finalement sa défaite, cela devient finalement moins intéressant et j’ai trouvé la fin du film plutôt longue
Merci Carmadou pour avoir partagé votre avis.
J’ai aimé la toute fin avec la montée sur le podium avec la musique à la Nino Rota, mais c’est vrai que, rétrospectivement, le film a quelques longueurs ou alors est un peu bavard. les défauts de ses qualités, car en effet ce sont les répliques qui font le sel de ce film.
(Bravo pour votre blog que j’ai visité : je vois que nous avons quelques points communs: Sagan, les jardins Albert Kahn – superbe exposition sur le Japon du début du 20e siècle en effet !)