Rango, un super western anim-alier !
Synopsis
« Alors qu’il mène sa vie d’animal de compagnie sans histoires, Rango, caméléon peu aventurier, est en pleine crise d’identité : à quoi bon rêver d’aventures lorsqu’on vous demande seulement de vous fondre dans le décor ? Un jour, Rango échoue par hasard dans la petite ville de Poussière, dans l’Ouest sauvage, où de sournoises créatures venues du désert font régner la terreur. Contre toute attente, notre caméléon, qui ne brille pas par son courage, comprend qu’il peut enfin se rendre utile. Dernier espoir des habitants de Poussière, Rango s’improvise shérif et n’a d’autre choix que d’assumer ses nouvelles fonctions. Affrontant des personnages plus extravagants les uns que les autres, Rango va-t-il devenir le héros qu’il se contentait jusque-là d’imiter ? »
Avis :
Un scénario et des dialogues hauts en couleurs et hyper référencé.
Rango est un caméléon en quête d’identité joué par Johnny Depp… Le film commence bien et de façon originale. Il aurait été certes étonnant que Depp accepte de doubler un personnage animé dans un film mièvre, surtout pour Gore Verbinski (Pirates des Caraïbes).
Rango rompt le cou avec une croyance commune, à savoir que » le dessin animé, c’est pour les enfants. »
On peut voir Rango sans enfant et apprécier la richesse de ce film. Bon courage aux parents qui souhaitent expliquer les dialogues. D’ailleurs, les enfants ne comprendront pas les allusions aux filles de joies, à une prostate hyper développée ou au temps de cerises…
En fait, le point fort de Rango est son humour et ses références au cinéma distillées tout au long du film. En vrac: Il était une fois l’Amérique (le Nouveau Monde créé par les hommes d’affaires, la ville avançant, les duels, le méchant en fauteuil roulant.)
There Will Be Blood (changez le pétrole en eau et vous obtenez Rango…), True Grit (les dialogues, la fillette prête à dégainer…). Et « l’Esprit de L’Ouest » fait fortement penser à Clint Eastwood période Le Bon, la Brute et le Truand.
Une réussite visuelle et des thèmes forts
Notons que les personnages principaux ne sont pas humains. Ils s’inspirent des animaux du désert (sauf Rango) et le résultat est « gilliamesque » . On pense à « Las Vegas Parano » – avec Johnny Depp d’ailleurs – ça tombe bien l’action ne se passe pas loin. C’est vraiment très bien fait.
Je cite en partie l’explication technique:
« Rango est le résultat de plusieurs performances techniques : c’est le premier film d’animation bénéficiant de l’expertise de la société ILM (Industrial Light & Magic), spécialisée dans les effets spéciaux numériques. Le film utilise également la technologie « Emotion Capture », qui permet de capter les émotions et les mouvements des acteurs. Ces derniers, immergés dans d’authentiques décors, ont véritablement « joué » chaque scène. Leurs expressions et leurs gestes sont alors devenus ceux de leurs personnages, pour une restitution plus fine et plus fidèle de la réalité. »
Les paysages du film sont vraiment dignes de cartes postales, ce qui est important car le décor désertique joue un rôle capital dans le film. Le film aborde mine de rien une problématique environnementale qui touche actuellement de nombreux pays : la pénurie d’eau. En effet, dans le film, la ville de Poussière la bien nommée souffre du manque d’eau (plus précieux pour vivre que le pétrole ou l’or recherché par les pionniers). Le film devrait donc toucher adultes et enfants sur cette problématique , et sur celles du partage des ressources naturelles.
Je n’ai pas encore parlé de la musique : elle a du peps, et lorgne du côté de Morricone et des mariachis avec des clins d’œil à d’autres styles… Cette bande originale fait aussi sourire si on écoute les paroles des quatre oiseaux de malheur /mariachis.
Bilan : Visuellement très réussi, avec des personnages attachants (moches car inspirés des créatures du désert mais bien faits) et doté d’un scénario poussé, Rango est décidément une bonne surprise.
NB : Après le succès de Rango, Paramount a décidé de créer une filiale dédiée à l’animation. On espère avoir d’autres belles surprises.
Si comme moi, vous avez raté le film en salles, vous pouvez vous procurer le DVD avec de foisonnants bonus (moins que dans le Blu-ray mais beaucoup quand même).
Tout d’abord on peut voir la version cinéma et la version longue sur la galette.
Voici ensuite la liste des bonus :
- Commentaire du réalisateur, co-scenariste et producteur Gore Verbinski, du directeur de l’histoire James Ward Byrkit, du directeur artistique Mark “crash” McCreery, du directeur de l’animation Hal Hickel et du superviseur des effets spéciaux Tim Alexander
- 10 scènes inédites
- Les créatures de Poussière (on dirait un documentaire animalier).
Ping :LES CINQ LÉGENDES | Site officiel du film Dreamworks Animation | Au cinéma le 28 novembre 2012 « Les écrans de Claire
Ping :[Critique] LES CINQ LÉGENDES de Peter Ramsay avec les voix de Alec Baldwin, Jude Law et Hugh Jackman « Les écrans de Claire