Anonymous
Acteurs : Rhys Ifans, Vanessa Redgrave, Joely Richardson, Jamie Campbell Bower (Camelot), Rafe Spall (Un jour), David Thewlis,
Réalisateur : Roland Emmerich
Nombre de disques : 1
Studio : Sony Pictures Entertainment
Date de sortie du DVD : 9 mai 2012
Durée : 125 minutes
Synopsis
« C’est l’une des plus fascinantes énigmes artistiques qui soit, et depuis des siècles, les plus grands érudits tentent de percer son mystère. De Mark Twain à Charles Dickens en passant par Sigmund Freud, tous se demandent qui a réellement écrit les œuvres attribuées à William Shakespeare. Les experts s’affrontent, d’innombrables théories parfois extrêmes ont vu le jour, des universitaires ont voué leur vie à prouver ou à démystifier la paternité artistique des plus célèbres œuvres de la littérature anglaise. A travers une histoire incroyable mais terriblement plausible, « Anonymous » propose une réponse aussi captivante qu’impressionnante. Au cœur de l’Angleterre élisabéthaine, dans une époque agitée d’intrigues politiques, de scandales, de romances illicites à la Cour, et de complots d’aristocrates avides de pouvoir, voici comment ces secrets furent exposés au grand jour dans le plus improbable des lieux : le théâtre… »
Je vais essayer de ne pas révéler le mystère sur cet anonyme qui aurait été le vrai Shakespeare. Cependant ceux qui en veulent plus peuvent regarder la bande annonce (en VOST) :
http://www.youtube.com/watch?v=1wh8I4O33j0
Avis
Le premier film d’auteur de Roland Emmerich, après des blockbusters tels que Le Jour d’Après ou 2012 …
Ce qui m’a le plus plu dans le film, ce sont les costumes, et la théorie selon laquelle Shakespeare serait un imposteur. Certains décors et effets spéciaux sont un peu limités ( étonnant car c’est du Roland Emmerich, en même temps il a tout tourné en Allemagne , et devait recourir aux effets spéciaux) Cela commençait pourtant bien, avec une belle scène d’ouverture -transition, et je me demandais donc pourquoi les critiques dont j’avais eu vent étaient mauvaises.
Mais l’intrigue reste brouillon : on met du temps à repérer qui est qui, la faute à de nombreux flashbacks et voyages temporels. D’ailleurs, dans le making of, Roland Emmerich et son auteur justifient certaines scènes pour leur côté pédagogique. Ce qui prouve qu’ils étaient conscients que le spectateur serait perdu. Et cela n’a pas loupé : j’ai été perdue par moments, mon co-spectateur aussi ( il a complètement décroché) ! Je suis restée jusqu’à la fin et j’ai trouvé que le film était vraiment trop long, même si je voulais voir ce qui se passait. En revanche, les révélations viennent trop vite.
C’est une période de l’histoire britannique qui m’intéresse, mais le traitement de cette histoire m’a gênée : on apprend que la Reine Élisabeth avait une vie sexuelle active, et que la plupart des personnages sont ses descendants ! Il est vrai que la « reine vierge » a eu une vie sentimentale compliquée, mais nulle part il n’est question d’inceste, et qu’elle était la mère de tel ou tel personnage ( j’ai vérifié sur l’encyclopédie Wikipedia !). Et quant à la rébellion dûe à une pièce de théâtre, hmm … Déjà, il me semble que dans « Deux Sœurs pour un Roi « , il y avait des inexactitudes historiques, mais là…
Notons que Roland Emmerich a mis des textes de Shakespeare mais en si petite quantité que c’en est dommage. Il faut aussi remarquer qu’Emmerich semble hésiter entre parodie et premier degré. Les ambiances et les tons changent dans le film. Les vrais héros du film sont Edouard de Vere et Ben Johnson. On a peu d’informations sur le véritable Shakespeare, et Emmerich en a fait un personnage inculte, alcoolisé et roublard. Portrait peu reluisant, donc, à mille lieux de Shakespeare in Love. Les personnages les plus sympathiques sont peut-être Benjamin « Ben » Jonson et Edouard de Vere.
Quant à la théorie développée par le film, elle tient la route et est soutenue par Derek Jacobi – il joue dans Anonymous. Maintenant, c’est plutôt l’inverse qui se passe : des gens célèbrent qui s’approprient le travail d’autrui. A l’époque de Shakespeare, l’inverse ce serait produit, pour des raisons d’étiquette et de politique. En effet, un noble ne pouvait pas parler de ses expérience publiquement et les faire représenter au théâtre !
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D’autres informations :
- Anonymous – Site officiel en anglais (sonypictures.com)
- Joely Richardson, Rafe Spall, and Roland Emmerich on Awkward Love Scenes and Anonymous (popsugar.com)
- la page Facebook
LE DVD
Les bonus
- Commentaire audio du réalisateur Roland Emmerich et du scénariste John Orloff
- 3 Scènes supplémentaires
- Qui est le vrai William Shakespeare ? (10′)
Il y a une édition blu-ray, cf la Fnac ou Amazon, avec plus de bonus.
Je ne l’ai pas vu en entier, mais je le reverrai de bout en bout. Curieux projet de la part d’Emmerich, c’est certain!
Wildgunslinger, j’ai hâte de lire ton avis, car je sais que tu es fan de Roland Emmerich !