1h37 / vidéo / couleur / vosta + vostf Interdit aux moins de 16 ans Scénario : Yeun Sang-ho Interprétation : Yang Ik-june, Oh Jeong-se, Kim Hye-na, Kim Kkobbi, Park Hee-von Production : The King of Pigs Production Committee Animation : Yeun Sang-ho, Kim Chang-soo, Woo Je-keun Son : Lee Jun-bae Montage : Yeun Sang-ho, Lee Yeun-jeong Vente étranger : Indiestory Inc. (Informations via le site de Paris cinéma) |
Synopsis
Anciens camarades de classe, Kyung-min, homme d’affaires d’une trentaine d’années, et Jong-suk, écrivain sans emploi, se retrouvent à l’occasion d’un repas. Ils se souviennent que durant leur scolarité, un groupe d’écoliers particulièrement cruels, les « dogs », faisait régner la terreur en infligeant vexations et humiliations à une partie des élèves, les « pigs ». Kim Chul, un de leurs camarades, osa un jour se rebeller et affronter les « dogs », devenant ainsi le seul espoir de s’affranchir de leur tyrannie.
Quinze ans après, il demeure un véritable héros, mais derrière cette figure, les deux hommes revisitent l’histoire trouble qui les lie l’un à l’autre.
Avis
C’est un film désespérant qui a été choisi pour représenter l’animation coréenne à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes et qui apparaît en compétition au Festival Paris Cinéma, après l’avoir été à Annecy. The King of Pigs a été récompensé en Corée (et je me demande bien pourquoi).
Les trois protagonistes ne sont pas particulièrement attachants. Je ne dévoilerai pas la fin du film ( indice : il y a un twist final) mais je l’ai trouvée ennuyeuse (tout comme le film qui dure 97 minutes). J’étais contente d’en finir – tant je trouvais certains passages répétitifs.
On a fortement l’impression que le récit n’avance pas, voire que le réalisateur aime nous montrer les souffrances des personnages. On se doute que ça va mal finir… Et cela finit mal en effet même si on peut deviner en partie le dénouement. A noter que la dernière image était assez poétique – en comparaison du reste du film. Cependant on aurait pu la supprimer et s’arrêter sur la révélation finale.
On se demande quel est le message du film. The King of pigs nous montre qu’il existe de la misère en Corée, de la violence, du sadisme. Le réalisateur veut peut-être faire allusion à la lutte des classes ou dire que le bizutage, c’est mal et que cela peut détruire une existence ?
Quant à l’animation, elle est pauvre, pas fluide. Le dessin est sombre, grossier et glauque – le côté glauque est certainement voulu, mais le reste ? J’en veux pour preuve les visions d’un des personnages principaux. Pendant un court moment , l’image tremble tellement que cela fait mal au coeur. Vous aurez peut-être aussi eu mal aux yeux et mal aux oreilles, car à part des cris on n’entend peu de choses. Ne comprenant pas le coréen, j’ai eu du mal à comprendre certains dialogues traduits (la traduction en anglais laissait parfois à désirer), ce qui a accentué ma perplexité – et aussi mon ennui – devant ce film.
Quant on voit la finesse des oeuvres de Miyazaki père et fils, les prouesses techniques des Pixars et cie, ou l’inventivité et la délicatesse de Couleur de peau : miel, on se dit que ce King of pigs est vraiment inférieur en comparaison.
Yeon Sang-ho a voulu faire un film d’animation avec des thématiques adultes (suicides, violence, dépression , homosexualité…) ; c’est une intention fort louable. Cependant avoir de bonnes (?) intentions ne suffit pas à faire un bon film.
- Bande annonce
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