Voici mon avis sur « Abraham Lincoln, Chasseur de Vampires » film de Timur Bekmambetov produit par Tim Burton.
Synopsis du film Lincoln chasseur de vampires
ABRAHAM LINCOLN : CHASSEUR DE VAMPIRES révèle la vie secrète du 16ème président des Etats-Unis d’Amérique et met en lumière un pan inconnu de l’histoire du pays. Lorsqu’Abraham Lincoln découvre que des vampires assoiffés de sang se préparent à envahir le pays, il jure de les éliminer les uns après les autres, à coups de hache. C’est alors que se révèle un chasseur hors pair, menant une guerre secrète sans précédent, avant même de devenir l’illustre figure de la guerre de Sécession.
Avis sur Abraham Lincoln, chasseur de vampires
Certaines motivations pour aller voir un film sont obscures. Prenons « Abraham Lincoln, Chasseur de Vampires » : quel titre ! Si comme moi, vous êtes curieux de nature, et si vous faites abstraction de la bande annonce guère avenante, vous vous demanderez également ce qu’un film nommé ainsi peut donner.
Mais un nom m’attirait : Tim Burton, producteur de cet Ovni cinématographique !
J’ai fait partie des veinards qui ont été invités à l’avant-première parisienne, et au Manoir de Paris…
Alors, que vaut ce film au titre improbable et dont la bande annonce fait peur… à tous les sens du terme ?
Autant en emporte le vampire …
Le film est une adaptation d’un iconoclaste roman de Seth Grahame-Smith, qui décrit la rencontre fantasmée entre Abraham Lincoln et des vampires. L’auteur y montre que l’abolition de l’esclavage et la guerre de Sécession sont liées à la lutte contre des vampires menée par « Honest Abe », super héros faisant de la politique le jour et tuant des suceurs de sang le soir.
Seth Grahame-Smith est un récidiviste du genre : il a déjà commis des romans comme « Pride and Prejudice and Zombies » ou « Sense and Sensibility and Sea Monsters« , en mélangeant gaiement les classiques de Jane Austen avec des histoires de monstres. Plus étonnant encore, ce mélange des genres a toujours débouché sur des succès en librairies. En opportuniste avisé, Tim Burton n’est pas passé à côté de ce phénomène. Gageons en outre que la dualité du personnage et le côté héroïque et sanglant de l’histoire sont des thèmes qui lui sont chers !
Côté vampires, j’en connais un rayon (de lune), de « Nosferatu » de Murnau à « Twilight », en passant par « Entretien avec un vampire » ! Pour « Abraham », il n’est nullement question de sexe métaphorique, mais plutôt de domination sociale. En effet, les morts-vivants s’associent aux « méssants » esclavagistes, qui partagent le même goût pour l’asservissement de la chair fraîche. Ce n’est pas moi qui l’affirme, c’est le chef des vampires (interprété par un Rufus Sewell qu’on a connu plus convaincu). Ceci étant posé, nous ne sommes point chez Romero : oubliez l’analyse sociologique, la critique sociale ou la métaphore de la lutte des classes… Le réalisateur est ici pour faire couler le sang et trancher des têtes !
Pas grand chose à se mettre sous la canine !
Vous l’aurez compris, cette histoire, c’est du grand n’importe quoi, à prendre au millième degré. Le film est surtout un prétexte pour de l’action bien décérébrée. Certains blogueurs avec qui j’ai échangé pensent que les acteurs et le réalisateur se prennent au sérieux. Je crois au contraire qu’il est impossible de mener à bien un tel projet sans une solide dose d’humour et de second degré. Regardez la bande annonce pour vous en convaincre !
Reconnaissons cependant que le casting n’est pas composé de grands noms du cinéma. Si le ridicule ne tue pas, gageons que la réputation des acteurs ne va pas s’améliorer avec ce drôle de film. Benjamin Walker (Lincoln) est un sosie en plus jeune – et plus fade – de Liam Neeson (qui avait été pressenti par Spielberg pour incarner le président Lincoln). Quant au rôle de Mary Lincoln, il incombe à la jolie Mary Elizabeth Winstead… qui ne partage que son prénom avec le personnage réel.
Il faut dire que les dialogues indigents ne les aident pas vraiment dans leur jeu. Un exemple :
Mary : Monsieur Lincoln, vous êtes bien mystérieux : que faites- vous la nuit ?
Abe (hésitant un peu, mais pas trop) : Je tue des vampires.
Mary : Ah. Et combien en avez-vous tué ?
Abe: Quatre… non, six !
[et quelques années plus tard…]
Mary : Abraham, j’ai lu votre journal. Pourquoi ne m’avez-vous rien dit ?
Au rayon vampires, on a la surprise de retrouver Dominic Cooper (« Mamma mia »).
Heureusement, ici, l’acteur évite de chanter et danser. Toutefois il est affublé d’un maquillage à la truelle. Difficile de garder son sérieux !
« Abraham Lincoln chasseur de vampires » regorge néanmoins de scènes spectaculaires et autres moments de bravoure que la salle a tout de même applaudi.
Quant aux nombreux effets visuels discutables (ralentis, 3D superflue…), ils gâchent le film… ou le rendent encore plus savoureux, suivant votre humeur ! Bref, je ne suis pas du tout convaincue par les talents du réalisateur russe (!) Timur Bekmambetov (Wanted).
On n’ose rêver de ce qu’aurait fait Tim Burton de cette matière brute. Le réalisateur américain aurait sans doute apporté un côté gothique, une folie créatrice et sa légendaire patte visuelle. Rappelons que Burton n’a rien contre les films de série Z, bien au contraire, puisqu’il leur a rendu hommage dans « Ed Wood » !
En conclusion, « Abraham Lincoln, Chasseur de Vampires » est comme son titre : foutraque mais sympathique pour les amateurs de nanars, un bon moment calibré pour fans de séries B. En revanche, passionnés d’Histoire avec un grand H (et pas une grande hache !), passez votre chemin ! Mordus d’épouvante, vous resterez sur votre faim !
Fiche Film Abraham Lincoln, Chasseur de Vampires :
- Titre original : Abraham Lincoln: Vampire Hunter (2012)
- Date de sortie : 8 août 2012 (1h 45min)
Interdit aux moins de 12 ans. - film réalisé par Timur Bekmambetov
- Produit par Tim Burton
- Avec Benjamin Walker, Dominic Cooper, Anthony Mackie…
- studio : 20th Century Fox
- Film vu en avant-première VOST et en 3D digitale.
- La fameuse bande-annonce de Lincoln, chasseur de vampires (cliquez sur le lien) !
- BONUS : Le Manoir de Paris … à Paris
Je t’avouerai que je pensais éviter ce film en salles! Mais je le materai en vidéo à l’occasion, histoire de rire un peu.
Oui, c’est ce que je recommandais à une amie… Une autre m’a dit qu’au contraire c’est un film à voir en salles.Avec un paquet de popcorn, et des amis, cela peut faire partie d’une ciné-party très sympathique. Chiche de faire un podsac Halloween avec « AL contre les vampires » dedans ?
En fait on en avait parlé dans les films en preview, mais on a abandonné cette partie entre-temps et la partie de l’épisode dans lequel on en parlait n’a jamais été diffusée!
Je t’avouerai que je pensais éviter ce film en salles! Mais je le materai en vidéo à l’occasion, histoire de rire un peu.
Ping :[Critique] Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare avec Steve Carell et Keira Knightley « Les écrans de Claire
Ping :[Critique] Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare avec Steve Carell et Keira Knightley « Les écrans de Claire
Ping :[Critique] Twilight Chapitre 5 : Révélation, deuxième partie de Bill Condon avec Kristen Stewart et Robert Pattinson « Les écrans de Claire
Ping :[Critique] Hansel & Gretel, Witch hunters | Les écrans de Claire