Date de sortie : 12 septembre 2012 (1h 28min)
Réalisé par Béatrice Pollet
Avec Joséphine de Meaux, Patrick Catalifo, Fanny Cottençon …
Drame Français
Synopsis
Archéologue passionnée, Anna Brahé s’entête depuis plusieurs mois à fouiller un vaste site souterrain. Elle est persuadée d’y découvrir bientôt des sépultures. Son supérieur, sceptique et impatient, dépêche sur place Peter Morel, un archéologue reconnu, pour évaluer les découvertes de sa jeune consœur. Alors que tout sépare Anna et Peter, l’effondrement du site va les rapprocher.
Critique
J’ai eu le plaisir de le voir au Festival du film romantique de Cabourg et d’assister au débat avec la réalisatrice, et les actrices principales : Joséphine de Meaux et Fanny Cottençon.
Alors est-ce un énième film d’amour ? Oui, mais pas tout à fait.« Le jour de la grenouille – histoire d’une métamorphose », c’est une histoire d’amour contrariée par un coma. Du jamais vu depuis les contes de fées « la Belle au Bois Dormant » et « Blanche Neige ». Sauf que dans « Le jour de la grenouille », point de conte de fées, tout est réaliste : on voit pleinement le calvaire de Peter et des proches d’Anna. On sent que la réalisatrice s’est documentée sur ce sujet et aussi sur le métier d’archéologue (là encore on sort du mythe d’Indiana Jones, pour quelque chose de moins glamour.) Oui, c’est cela : « Le jour de la grenouille » est tout sauf glamour – ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi.
Non, ce qui m’a le plus interpellée, c’est le montage par strates, si j’ose dire. Alors, oui, on a très envie de connaître la fin, de comprendre le titre si poétique, mais entre les deux, il y a des passages trop longs et des ellipses aussi. Le film est par conséquent un peu difficile à suivre.
Heureusement, les acteurs assurent : Joséphine de Meaux a le rôle principal et s’en sort vraiment bien dans ce rôle de femme discrète, triste et frustrée qui va se métamorphoser…Patrick Catalifo que je ne connaissais pas, joue le beau -ténébreux- sensible avec beaucoup d’allant. Fanny Cottençon a hérité d’un rôle difficile : la mère alcoolique d’Anna.Quant à Carmen Maria Vega, elle chante – vous pourrez l’entendre dans la bande-annonce- et interprète une stagiaire légère, rivale d’Anna. Pourquoi pas.
On sent que pour son premier long métrage Béatrice Pollet a voulu mettre beaucoup de choses en images, construire le personnage d’Anna, mais cela alourdit le tableau. Bref, j’ai aimé quelques beaux passages, et la prise de risque de la réalisatrice ( filmer le coma…). Mais,en même temps, j’ai trouvé qu’il y avait des défauts qui ont un peu gâché mon appréciation du film. Des défauts de premier film ?
A noter que si le film est reparti bredouille de Cabourg (car pas assez romantique ? ), il a obtenu le Prix du Public au Festival International du Film de la Roche-sur-Yon et le Prix de la Fondation Beaumarchais.
- Lien vers la bande annonce