Synopsis
Lorsqu’un richissime cheikh du Yémen se met en tête d’introduire des saumons dans les rivières de son pays, tout le monde pense qu’il s’agit d’une pure folie. Pourtant, entre volontés politiques et coups du destin, une jeune chargée d’affaires, Harriet, et un scientifique, Fred, vont se retrouver obligés de concrétiser ce rêve insensé. Même si le projet est un vrai casse-tête, l’aventure tombe plutôt bien pour Fred et Harriet, dont la vie privée n’est pas au beau fixe… À travers les voyages, les rencontres et les innombrables péripéties que ce programme surréaliste occasionne, tous deux vont découvrir l’existence sous un jour différent. La pêche miraculeuse du cheikh va-t-elle servir d’appât à l’amour ?
(Source : Allociné)
Critique
C’est vrai qu’à lire le synopsis, on pouvait s’inquiéter pour Lasse Hallström. Ensuite, j’ai appris que c’était une adaptation d’un bestseller de Paul Torday. Un bon point. Lorsque j’ai su qu’il y aurait au casting un super trio britannique : Ewan Mc Gregor, Kristin Scott Thomas et Emily Blunt, j’ai mordu à l’hameçon, même si je n’avais pas raffolé du « Chocolat » réalisé par Hallstrom … Alors, allez vous frétiller de plaisir ou trouver le film à peine potable voire avarié ?
Cela dépend de vos attentes.
Le film commence plutôt bien, avec un email de la belle Harriet ( Emily Blunt) parlant de saumon dans le désert… A noter que le réalisateur a eu des idées visuelles plutôt sympathique , comme cet échange de mail entre Harriet et le docteur Jones (McGregor) ou encore les sms entre le premier ministre anglais et le personnage de Kristin Scott Thomas.
Ce film, c’est un peu comme une lasagne saumon – épinards.
Il y a une première couche dorée, figurant le désert montagneux du Yémen ( en vrai, il s’agit de paysages marocains), l’idée gratinée du cheikh et de son or. Il y a de la verdure avec les Highlands écossais et les écolos et fans de pêche à la ligne… Enfin, il y a du rose (saumon) avec une histoire d’amour au départ improbable… Sans oublier une fine couche de géopolitique (volonté de manipulation de l’information par le personnage de Scott Thomas, le petit ami de Blunt soldat parti en Afghanistan…).
Au milieu de tout cela, vous trouverez un cheikh philosophe et pêcheur accompli qui associe ce sport à la religion, et ce projet un peu fou à une bonne action. A noter que l’acteur n’est pas mal du tout et rend son personnage de milliardaire excentrique plutôt sympathique.
Surtout, et heureusement, il y a une bonne dose d’humour « so british » qui relève la sauce béchamel. Cet humour fait grandement passer la pilule, pardon la lasagne, et à digérer les quelques invraisemblances du film. Bref, ce film n’est ni un navet ni un chef d’oeuvre, juste un film réconfortant en ces temps de crise. Parfait pour un dimanche pluvieux.
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