Présenté comme un Twilight avec des sorcières moins les vampires et les loups garous, Sublimes créatures est tout simplement une histoire d’amour entre deux ados dont l’une est une Enchanteresse, tirée d’un best seller de la littérature pour jeunes adultes. Alors, l’adaptation est-elle fidèle au roman ? Est-ce un Twilight bis, un Harry Potter au féminin, ou un épisode de Ma Sorcière bien aimée ? Vous trouverez la réponse à ces épineuses questions en lisant les quelques lignes qui suivent…
Sublime critique (ou pas) de Sublimes créatures
Salut, je m’appelle Claire. J’ai deux fois 16 ans (enfin un peu plus) – et ça fait autant de lunes. Je vais vous donner mon avis sur ces « Sublimes Créatures ».
(Ceci était une tentative pour écrire comme Ethan le héros du film)
Puisque les Enchanteurs (il ne faut pas ne pas dire Sorciers et Sorcières) se divisent entre la lumière et les ténèbres… Je vais diviser mon avis en deux parties : la Lumière (le Bien dans le film) et les Ténèbres (Le Mal…). Oui, c’est manichéen, mais le film l’est aussi.
La Lumière
Même si l’on retrouve les mêmes thèmes que dans d’autres sagas à succès – amour impossible, magie et superpouvoirs, combat entre le bien et le mal – Sublimes Créatures se démarque.
Le film est drôle et c’est volontaire.(Enfin, je crois).
Il y a des messages quasi « sublim-inaux » dans ce film. Et un second degré assumé qui fait du bien dans cette bluette fantastique. Bref, j’ai ri.
Citons par exemple une allusion sexuelle étonnante : « Tu fais tout pousser ? » lance Ethan à sa douce qui le force à se servir d’une liane pour descendre de son balcon (et hop, un clin d’œil à Romeo et Juliette). Vous relèverez aussi une pique contre la « diabolique » Nancy Reagan, et des citations régulières de Bukowski.
Un film pas très catholique (ou mormon).
Le film critique la religion ouvertement – dans le livre, Ethan se réfugie dans des romans « prohibés » – de la simple littérature- par les habitants de Gatlin, une bourgade du Sud, une communauté ultra conservatrice et très religieuse. On voit dans le film des lycéennes prier en classe, un dialogue entre deux sorciers dans une église etc.
S.C. serait-il hérétique sur les bords ? En tout cas, cela nous change de voir cette Amérique conservatrice s’opposer aux sorcières de Salem Gatlin et à tout être différent.
Côté sexe, c’est plus intéressant et réaliste que Twilight : deux – trois scènes entre les deux tourtereaux sont suffisamment suggestives pour qu’on croit çà l’alchimie entre eux – et qu’on interprète ce qu’ils font sur le capot de la voiture. Cela ajoute un peu de piment à la guimauve (je pense à certaines répliques…)
Enfin, bonne surprise au niveau du casting
Alden est parfait dans ce rôle d’amoureux qui tente de faire de l’humour et de paraître séduisant.
Quant à sa petite amie dans le film, c’est Alice Englert, fille de la réalisatrice Jane Campion, qui l’interprète. Elle possède un physique mignon mais assez commun… Son jeu est moins intéressant que celui d’Alden mais les jeunes filles s’identifieront sans effort à elle ! Bon choix de casting donc.
Emma Rossum est une Superbe Ridley. C’est très amusant de la voir charmer les hommes en endossant des costumes de stars du cinéma. Là, le réalisateur se fait plaisir et ajoute du noir et blanc ou d’autres détails lors de ses trop rares apparitions.
Enfin , dans le rôle ingrat du meilleur ami , Thomas Mann ( révélé par Projet X) n’est pas mal du tout : il fait très bien l’ado ordinaire qui se la joue un peu. Le tout est rehaussé par une BO sympathique.
Les Ténèbres
Une adaptation infidèle.
Richard la Gravenese (passé de La Route de Madison à PS : I Love you ! ou De L’eau pour les éléphants !) et son équipe n’ont pas du tout respecté le roman. Ce qui n’est pas grave en soi quand il s’agit d’y ajouter du second degré ou une scène supplémentaire ( l’interrogatoire d’Ethan est un grand moment) …
Cependant, je trouvais le roman sympathique tel qu’il était. A part le début, tout a changé : certains personnages ont été annihilés, d’autres ont été amalgamés, la fin a été modifiée ( alors qu’il aurait été plus simple pour une suite de garder la fin originale …) Enfin, notons un sacrilège suprême : un méchant dans le livre est devenu gentil ! On se demande vraiment ce qui s’est passé dans la tête du réalisateur. Le livre est plus dense et possède trois autres tomes, alors il va falloir assurer pour la suite ( car suite il y aura).
Des effets spéciaux moyenâgeux.
Est-ce de la paresse, un manque de budget ou un goût pour le kitsch? Toujours est -il que les effets spéciaux ne fonctionnent pas. Enfin, pas pour moi. Ajoutons que je n’ai pas eu peur une seconde – alors que j’avais fermé les yeux devant « Dangereuse alliance », présenté comme un gentil film pour adolescentes avec des sorcières dedans.
En conclusion:
Sublimes créatures se regarde, malgré les effets spéciaux sus-cités. Le film est comparé à tort à Twilight, donc contrairement à ce qui est écrit sur l’affiche, si vous n’avez pas aimé la saga vampirique, vous aimerez peut-être quand même ce Sublimes créatures. Même s’il n’exploite pas le potentiel du roman, Sublimes créatures reste un divertissement plutôt efficace et devrait plaire à son cœur de cible, les adolescent(e)s. Allez, plus qu’une nuit avant le jour J !
Sublimes créatures
Date de sortie 27 février 2013 (1h 58min)
Réalisé par Richard LaGravenese
Avec Alden Ehrenreich, Alice Englert, Jeremy Irons, Emma Thompson
Genre : Fantastique , romance
Distributeur : SND
Bande annonce : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Myeyx05adko
Synopsis
Ethan Wate, un jeune lycéen, mène une existence ennuyeuse dans une petite ville du sud des Etats-Unis. Mais des phénomènes inexplicables se produisent, coïncidant avec l’arrivée d’une nouvelle élève : Léna Duchannes.
Malgré la suspicion et l’antipathie du reste de la ville envers Léna, Ethan est intrigué par cette mystérieuse jeune fille et se rapproche d’elle.
Il découvre que Lena est une enchanteresse, un être doué de pouvoirs surnaturels et dont la famille cache un terrible secret.
Malgré l’attirance qu’ils éprouvent l’un pour l’autre, ils vont devoir faire face à une grande épreuve : comme tous ceux de sa famille, Lena saura à ses seize ans si elle est vouée aux forces bénéfiques de la lumière, ou à la puissance maléfique des ténèbres…
Je suis bien d’accord avec toi sur la comparaison faussée avec Twilight 😉
Aaaah, toi aussi tu as noté la pique sur Nancy Reagan ! Ma voisine de projection m’avait regardée de travers quand j’ai ri, je m’étais sentie très seule.
Mais j’ignorais que tu avais vu le film:) Oui j’étais dans le fond avec les « mauvais élèves » lors de la projection et mes voisines ont piqué plusieurs fous rires (notamment quand (spoiler) Jeremy Irons joue du piano.)
Aaaah, toi aussi tu as noté la pique sur Nancy Reagan ! Ma voisine de projection m’avait regardée de travers quand j’ai ri, je m’étais sentie très seule.
Mais j’ignorais que tu avais vu le film:) Oui j’étais dans le fond avec les « mauvais élèves » lors de la projection et mes voisines ont piqué plusieurs fous rires (notamment quand (spoiler) Jeremy Irons joue du piano.)
J’irai le voir demain…mais sans grand espoir d’aimer, malgré tout.
J’irai le voir demain…mais sans grand espoir d’aimer, malgré tout.
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Avez vous le tire du livre que Lena lit et qu’elle donne a la fin a Ethan ? C’est de Bukowski
Non, je ne m’en souviens pas.Désolée ! C’est un recueil de poèmes et je crois qu’il contient « Lifedance ».
Ok merci .
Avez vous le tire du livre que Lena lit et qu’elle donne a la fin a Ethan ? C’est de Bukowski
Non, je ne m’en souviens pas.Désolée ! C’est un recueil de poèmes et je crois qu’il contient « Lifedance ».
Ok merci .
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