After Earth.
Mon sixième sens ne me disait rien de bon sur ce film.
Pour trois raisons :
1/ le discours scientologue.
2/ Will Smith voulait imposer sa progéniture à l’écran.
3/ j’avais été relativement déçue par tous les films de science fiction que j’ai vus ces derniers temps.
D’un autre côté, j’avais de l’affection pour le cinéma de M. Night Shyamalan, un réalisateur qui nous a offert Sixième sens ou Incassable… et j’espérais une révélation, trouver la singularité de ce réalisateur derrière le blockbuster. Et je devais aussi faire mon devoir : voir ce film pour Kaboom L’émission. Retrouvez donc ma critique sur le dernier film de Will Smith et de M. Night Shyamalan.
Synopsis :
Après un atterrissage forcé, Kitai Raige et son père, Cypher, se retrouvent sur Terre, mille ans après que l’humanité a été obligée d’évacuer la planète, chassée par des événements cataclysmiques. Cypher est grièvement blessé, et Kitai s’engage dans un périple à haut risque pour signaler leur présence et demander de l’aide. Il va explorer des lieux inconnus, affronter les espèces animales qui ont évolué et dominent à présent la planète, et combattre une créature extraterrestre redoutable qui s’est échappée au moment du crash. Pour avoir une chance de rentrer chez eux, père et fils vont devoir apprendre à œuvrer ensemble et à se faire confiance…
Avis express sur After Earth
Il y a clairement un souci au niveau du scénario d’After Earth.
La scène d’exposition nous balance des faits. On est dans l’espace parce que des E.T. ont créé des monstres pour tuer les humains. Ces monstres sentent la peur et certains hommes arrivent à faire le spectre – i.e. à vaincre la peur… et donc à ne pas se faire tuer…
Les dialogues sont cousus de fil blanc, tout comme l’intrigue… Mélangez un crash de vaisseau spatial, un message sur l’écologie, des rites de passage à l’âge adulte, un discours discret sur la scientologie, sur la peur, le danger – les hommes n’ayant plus peur étant supérieurs aux autres- un deuil et un conflit père /fils : vous obtenez le scénario d’After Earth.
L’histoire ne va pas assez en profondeur.
Chaque problème est résolu par le jeune héros assez rapidement, après maints froncement de sourcils et quelques flashbacks. Pour un film de survie (un survival en VO), c’est gênant. La musique alourdit l’ensemble au lieu de créer une réelle tension. Bref , je n’ai même pas eu peur pour le jeune héros.
Quant au jeune Jaden Smith, il n’a pas hérité du talent de son père.
Il ne montre au spectateur qu’une expression : des sourcils froncés. Rappelons tout de même qu’il n’a que 14 ans… Son jeu peut s’améliorer avec le temps, tout comme celui de Will Smith qui a débuté dans la série Le prince de Bel Air. Cependant, lorsqu’on voit le naturel de la petite des Bêtes du Sud Sauvage, ou le talent du jeune héros de Mud, on se dit qu’il y a encore du pain sur la planche, et qu’ils ne sont pas pistonnés, eux !
Le regard enfantin qu’il apporte au film est en revanche intéressant : pour une fois que ce n’est pas un adulte qui est le héros d’un film de science- fiction !
Will Smith joue de façon neutre. Alors que, paradoxalement, il s’est investi à tous niveaux dans le film, il est en retrait devant la caméra. Il faut dire que le rôle l’exige puisqu’il est blessé et incapable de se mouvoir. Cypher est le guide de son fils depuis le vaisseau dans la jungle dangereuse de la Terre dépeuplée. Point.
Visuellement, encore une fois, c’est beau. Il y a des plans assez réussis… Mais l’histoire se crashe. Et le réalisateur semble avoir perdu toute indépendance.
Cela ne va pas fort, il me semble, pour M. Night Shyamalan après l’échec de The Last Airbender.
Pour faire diversion (?), le cinéaste a avoué avoir écrit She’s All that. Apparemment ce ne serait même pas vrai…
J’espère que M. Night Shyamalan reviendra à ses premières amours et me surprendra à nouveau.
Mon avis plus détaillé, ainsi que celui de deux autres chroniqueurs peut s’écouter ici : KABOOM • L’émission.
After Earth
- Date de sortie
5 juin 2013 (1h 40min)
- Réalisé par M. Night Shyamalan
- Avec Jaden Smith, Will Smith, Sophie Okonedo
Je partage ton avis…à l’exception près que je n’ai plus de sympathie depuis longtemps pour Shyamalan qui a enchaîné trop de films catastrophiques (Signs, Phénomènes pour ne citer que ces 2 là) et qui au final n’a réalisé qu’un vrai bon film: 6e sens et un film sympathique: Le village…
Et Incassable? C’était intéressant. Le doppelganger, le mythe du super héros…