Voici mon journal de bord du Festival du Film américain Deauville 2014 – avec des paroles de chansons et des photographies.
« Elle voulait revoir sa Normandie » et elle a réussi pour les 40 ans du festival du film américain.Qui dit 40 ans, dit énorme événement dans la cité normande et les rues de Deauville se sont parées de drapeaux américains. De nombreuses stars sont venues : Jessica Chastain, Will Ferrell, Pierce Brosnan, Helen Mirren, John Mc Tiernan, Frank Miller, Abel Ferrara, Olga Kurylenko, Miles Teller – et j’en passe.
« I can get no satisfaction. » Pour diverses raisons, j’ai fait le festival a minima malgré une grande nouveauté : l’accréditation presse.
Le choix des films est toujours crucial dans un festival, et parfois le timing joue contre le festivalier… A Deauville, la sélection est large et variée, mais on ne peut pas toujours avoir de la place pour le film qu’on veut « You can’t always get what you want » !
Vendredi 12 septembre
Arrivée en Normandie, j’apprends que ce n’est pas une star du cinéma, mais une rockstar qui monopolise l’attention. Mick Jagger est venu présenter « Get on up« le biopic sur James Brown ! A la radio, on passe les Stones en guise de clin d’oeil… « Sympathy for the Devil » ! France Bleu Normandie, qui enregistre une émission en live, diffusera une interview de Mike Jagger dans un excellent français. (Même dans le supermarché aux alentours, on entend Jagger.)
Du coup, un autre biopic, Pasolini, passe quasiment inaperçu. Pourtant le film présenté à la dernière Mostra de Venise, a l’ait intéressant et son réalisateur Abel Ferrara était présent.
Samedi 13 septembre. Alors que cette date correspond à la fin du festival pour certains, je me mets aux choses sérieuses… Il fait un temps à mettre de l’écran total. Du jamais vu à Deauville en cette saison. « L’été indien »…
Je rate « Elle l’adore », de Jeanne Herry, avec Sandrine Kiberlain et Laurent Laffitte : cette comédie a obtenu le Prix Michel d’Ornano. Mademoiselle Kiberlain y incarne une fan prête à tout pour un acteur (Lafitte)… même à tuer ?
En parlant de fans, et festivaliers, une certaine effervescence règne à l’hôtel Normandy. Mais pourquoi donc ? Ne cherchez pas, Pierce Brosnan vient d’y passer. En repassant quelques heures plus tard, je vois juste … le dos de Claude Lelouch (on me confirmera que c’était bien lui.)
Samedi, il y a encore plein de tables rondes où voir des stars. A près avoir fait la queue un moment, je découvre que le dernier film avec le regretté Philippe Seymour Hoffman, un thriller, est complet… Le titre du film ? « Un homme très recherché » (A most wanted man). Et donc un film très demandé ! Encore un contretemps, et changement de planning. Vais- je attendre la soirée de clôture ?
Point de cérémonie de clôture et de » Sin City : j’ai tué pour elle » pour moi (il fallait une invitation. Merci beaucoup à C. de m’en avoir proposé une). J’y ai renoncé au profit de « Infinitely Polar Bear « , joli film de Maya Forbes avec Mark Ruffalo et Zoé Zaldana. Un bon moment, même si j’ai trouvé que le film aurait pu approfondir son sujet (la bipolarité du personnage interprété par Ruffalo et l’impact de cette maladie sur sa famille.) Néanmoins on ressort le sourire aux lèvres, pour un peu on chanterait « I feel good ».
Mais si vous vouliez apercevoir les professionnels du cinéma, il fallait vous rendre sur le tapis rouge organisé pour la cérémonie de clôture !
Le palmarès a mis à l’honneur « Whiplash » (oui c’est le titre d’une chanson de Metallica mais aussi de Selena Gomez- C’est aussi le titre de deux autres bobines). Un film coup de fouet sur un élève musicien, batteur prodige, qui souhaite intégrer la prestigieuse Julliard School. « Whiplash » repart aussi avec le Prix du Public ! Le long métrage de Damian Chazelle sortira en France le 24 décembre.
Dimanche 14 septembre. Dernier jour de festival.
Et il fait toujours aussi beau !
Et il y a toujours des projections.
Je voulais voir « I Origins », qui a pour l’instant très bonne presse… Finalement, je tombe sur la séance spéciale enfants du festival, le film d’animation « Les Boxtrolls« . Moins » bébé » que je ne pensais et assez surprenant par les thèmes abordés, le film en 3D réalisé en stop motion est une prouesse technique. Un bon moment donc. C’est aussi ça, un festival : voir des œuvres auxquelles on n’aurait pas pensé en temps ordinaire.
On pouvait aussi revoir « Whiplash » à plusieurs séances. Le Festival proposant toujours de revoir le Grand Prix, La Révélation Cartier, et le Prix du Public lors des séances en début de soirée.
So long Deauville, see you soon !
Mes remerciements à toute l’équipe du Public Système Cinéma et du CID.
BONUS : quelques photos souvenirs