Dans le cadre de l’opération «DVDtrafic » de Cinétrafic , j’ai eu la chance de découvrir « LES VOIES DU DESTIN« .
Je parle de chance car j’avais totalement zappé ce film de guerre sorti cette année.
Pourtant, cette bobine présentait de sérieux atouts, comme le fait qu’il soit inspiré d’une histoire vraie ( celle d’Eric Lomax, ancien prisonnier des Japonais pendant la Seconde Guerre Mondiale.) Ou encore qu’il y ait un casting cinq étoiles : Colin Firth (Eric) , Nicole Kidman( sa femme), Stellan Skarsgård et Jeremy Irvine (le héros de « CHEVAL DE GUERRE » interprète ici le jeune Eric Lomax).
Colin Firth est comme d’habitude très émouvant (même dans les moments où il devient « fou »). Il ne cherche pas spécialement la sympathie, parfois il se comporte mal, mais on comprend pourquoi, et on ne peut qu’éprouver de l’empathie… On est loin de Mark Darcy de « Bridget Jones » ou de « Love Actually », on se rapproche de ses performances dans « A Single Man » et « Le Discours d’un Roi »…
Nicole Kidman, mal fagotée au possible, se tire honorablement dans le rôle de l’épouse amoureuse qui cherche à aider son mari. Il faut dire que le rôle de Patti est très beau. Cette femme découvre puis souffre de ce qui est arrivé à son mari. Elle ne l’abandonne pas et l’aide à se reconstruire alors qu’il la repousse… Le film décrit aussi leur histoire d’amour.
Stellan Skarsgård n’a pas un rôle très important, il incarne un vétéran ami d’Eric qui a réagi différemment aux circonstances de guerre. Jeremy Irvine donne de sa personne, on souffre avec lui, on a vraiment l’impression que toutes ces souffrances lui sont infligées, comme dans « CHEVAL DE GUERRE ». Je l’ai trouvé très bien, mais j’attends de le voir dans une comédie romantique ou un film d’un autre registre avant de me prononcer sur son jeu.
« LES VOIES DU DESTIN » n’était peut-être pas un film très commercial : il traite d’une partie de la seconde guerre mondiale peu connue: la chute de Singapour… C’est un peu le pendant intimiste du « Pont de la Rivière Kwai ». C’est également l’histoire d’amitié tardive et improbable entre une victime de torture et un officier qui a provoqué ces tortures. (Mais rien à voir avec « Furyo »).
« LES VOIES DU DESTIN » gagne à être vu, plutôt classique dans sa forme mais appliqué … C’est surtout le destin d’un homme, sa résistance et sa capacité à pardonner qui bouleversent. Une histoire qui serait incroyable si elle n’était pas vraie.
« Les voies du destin » prônent la tolérance, le pardon et la résilience, et c’est bien rare pour un film de guerre. Une dernière chose , c’est un détail mais je préfère le titre original (« The Railway Man »), moins grandiloquent et plus appropriée à l’image que je me fais d’Eric Lomax. « The Railway Man » est d’ailleurs le titre du livre écrit par Lomax, livre qui a été adapté à l’écran.
Les voies du destin de Jonathan Teplitzky (THE RAILWAY MAN)
Synopsis du Film
En DVD et Blu-ray depuis le 13 octobre 2014 chez Metropolitan Filmexport.