La thématique du temps est » dans l’air du temps « .
Pour les » surbookés », le temps (libre ) fait cruellement défaut et devient une denrée rare, un luxe .
Pour d’autres confrontés à ‘ennui , le temps est à tuer.
Patrice Leconte que j’apprécie particulièrement pour la diversité de son oeuvre , nous propose » Une heure de tranquillité » adaptée d’une pièce de théâtre éponyme de Florian Zeller.
Ceux qui sont allergiques au théâtre de boulevard ne prendront certainement pas plaisir à visionner ce film .
Au théâtre, le rôle principal était interprété par Fabrice Luchini .
Là , Christian Clavier prend le relais pour interpréter un personnage pas spécialement sympathique.
Michel Leproux n’est pas à plaindre sur le plan de la réussite sociale (bel appartement , belle femme ,tout en proie aux charmes discrets de la bourgeoisie … ) Mais il fait partie de ceux qui manquent de temps – même pour écouter ce fameux disque de jazz qu’il vient de dégoter aux Puces après des années de recherche.
L’histoire n’est pas compliquée !
L’intérêt de ce film réside dans le jeu des acteurs qui bénéficient tous d’un capital sympathie élevé auprès du public.
Mais Carole Bouquet, l’épouse, et Valérie Bonneton, la maîtresse, ont l’air de se demander ce qu’elles sont allées faire dans cette histoire !! Idem pour Christian Charmetant , l’ami toujours fauché .
Sébastien Castro qui aime le registre décalé ( il rencontre actuellement un grand succès dans son » one man show « Toutes mes condoléances » ) est par contre très convaincant dans le rôle du fils au chômage.
Celui qui m’a le plus déridé est Stéphane De Groodt en voisin envahissant. Rossy de Palma est drôle également…
On ne s’ennuie pas mais ce n’est pas parfaitement réussi.
Pourtant, ce film aborde des sujets intéressants tels que le chômage, l’hypocrisie et l’égoïsme.
Cependant, on ne retrouve pas la subtilité du » Mari de la coiffeuse » et l’émotion de » Monsieur Hire » ou l’originalité du » Magasin des Suicides » .
Et la verve comique n’est pas au rendez vous comme dans » Les Bronzés « !
Mais on ne peut pas parler d’échec complet : on passe un moment plaisant et souriant.