Oi! Dans ce billet vous trouverez le retour sur le Festival du Cinéma Brésilien, par Michèle et Jacques. Et le palmarès de cette 17e édition.
Compte-rendu : du 7 au 14 Avril 2015 , l’Arlequin a été brésilien …
La samba n’a – presque – plus de secret pour nous.
31 films ont été projetés pour cette 17 ème édition du festival du cinéma brésilien .
Pour nous , c’était la première fois.
Nous en gardons un excellent souvenir ! Nous n’avons pas regretté de nous enfermer dans une salle obscure alors qu’un soleil radieux – et tant attendu ! – régnait sur Paris.
Nous n’avons vu que quinze films. Aussi, notre avis sur cet événement reste t-il partiel.
Ce que nous avons particulièrement apprécié :
– la programmation très variée, longs métrages et documentaires en alternance.
– la bonne organisation : les films s’enchaînent avec une demie heure environ de battement, ce qui permet de se désaltérer au bar, où de charmant(e)s bénévoles se démènent pour nous faire goûter des spécialités !
( Une seule critique à ce sujet , il faut prévoir davantage de guarana. Notre envie de ce « coca » brésilien n’a pu être satisfaite, faute de munitions !)
– la présence des réalisateurs et la possibilité de les approcher après les projections.
– l’ambiance cool, pas snob où il est facile d’échanger aussi bien avec les organisateurs qu’avec les autres spectateurs.
– la configuration du lieu. L’Arlequin est vraiment un cinéma sympa, avec un foyer chaleureux et une salle de projection confortable.
Parmi les thématiques abordées, celle de la famille est celle qui revenait le plus souvent.
Nous avons été touchés par l’histoire de cet adolescent dont le père a quitté le foyer et qui est amené à assumer les responsabilités d’un adulte. Cela donne « Absence » de Chico Teixeira .
« A la gauche du père » adapté d’une œuvre littéraire de Raduan Nassar et réalisé par Luiz Frenado Carvalho est une fresque magnifique mais très dure sur un conflit entre père et fils et une relation incestueuse entre frère et soeur . Un film très sombre , marquant et très bien interprété.
Nous avons été surpris devant l’audace de la « Leçon d’amour » de Eduardo Escorel d’après l’ouvre de Mario de Andrade, où un père engage une gouvernante pour apprendre l’allemand à son fils, mais aussi pour l’initier à la sexualité !
Nous avons été interpellés par « l’Histoire de Fausta « de Bruno Barreto, sur une femme attachante dont la recherche d’indépendance et le désir d’ascension sociale passent par des moyens peu classiques.
Nous sommes entrés dans la « Casa grande » de Fellipe Barbosa avec une grande curiosité et avons été très intéressés par l’évolution d’un ado d’une classe privilégiée confronté à la faillite de sa famille.
Mais l’histoire familiale qui nous a le plus accrochés est « Une seconde mère « .
Ce long métrage de Anna Muylaert, qui sort en France le 24 Juin , comporte tous les atouts d’un film populaire. C’est à la fois drôle et émouvant.
Ce portrait d’une domestique, dressé avec subtilité et humour, a suscité de nombreux applaudissements.
Regina Casé, dans le rôle principal, mérite vraiment son titre de meilleure actrice au festival de Sundance 2015.
Et puis, nous avons été enchantés par les documentaires concernant la samba comme » Les dames de la samba » de Susanna Lira et « Samba & jazz : Rio de Janeiro – New Orleans » de Jefferson Mello.
Le biopic « Trinta » , du nom du grand carnavalesco qui a révolutionné le carnaval de Rio , a remporté tous nos suffrages et suscité, chez nous, quelques larmes.
Ce film réalisé par Paulo Machline est une vraie réussite. Bien filmé , très rythmé , il nous a permis de connaître un comédien , petit par la taille ( comme Trinta qui mesurait 1m 58,) mais d’un grand talent.
Il s’agit de Matheus Nachtergaele que nous avons retrouvé dans « Le sang bleu « de Lirio Ferreira où il incarne un Français lanceur de couteaux dans un cirque.
Un autre biopic sur un chanteur très populaire, Tim Maia au tempérament explosif a également retenu notre totale adhésion.
On a pu noter la qualité de la photographie dans la majorité des œuvres présentées.
On peut en dire autant pour la finesse de l’écriture puisque de nombreux films présentés sont des adaptations d’œuvres littéraires.
En résumé, l’esthétique était bien au rendez vous dans ce festival de même que la vitalité et la joie de vivre !
Merci aux organisateurs pour ces moments intenses.
Michèle et Jacques
Palmarès Festival du cinéma brésilien de Paris 2015
(in CP du 16 avril 2015)
« Le grand gagnant de l’année est une gagnante puisque c’est le film BONNE CHANCE, de Carolina Jabor, qui a remporté le Prix du Public, enthousiasmé par cette belle histoire d’amour qui dépasse la maladie et la mort et portée par deux acteurs sensibles et justes, Deborah Secco et João Pedro Zappa.
A noter que 3 films de la sélection seront prochainement distribués en France :
CASA GRANDE de Fellipe Barbosa – Sortie nationale le 3 juin 2015 Distribution : Damned Prix du Public, Prix FIPRESCI et Prix Découverte de la Critique française à Cinélatino, Rencontres de Toulouse 2014, Prix du Public au Festival de Janeiro.
UNE SECONDE MERE d’Anna Muylaert – Sortie nationale le 24 juin 2015 Distribution : Memento Films Prix du Public et Prix CICAE au Festival de Berlin, Meilleure Actrice au Festival de Sundance
VENTS D’AOÛT de Gabriel Mascaro Distribution : Sokol Films Mention Spéciale au Festival de Locarno 2014, Meilleure Actrice et Meilleure Photographie au Festival de Brasilia 2014″
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