Un peu de sérénité, cela ne peut pas faire de mal …
Rosa Bonheur nous a offert, ce dimanche 7 juin, un moment apaisant et une ambiance guinguette avec la projection en avant-première de « Comme un avion » de Bruno Podalydès, en sa présence.
Michel (Bruno Podalydès himself ) a décidé de traverser la crise de la cinquantaine en pagayant sur une rivière d’Ile -de – France . Why not ?( C’est aussi le nom du distributeur du film).
Il décide donc de quitter sa femme ( Sandrine Kiberlain ) qu’il trouve « lumineuse » , avec laquelle il forme un couple harmonieux, pour se lancer dans une drôle d’aventure, très drôle la plupart du temps.
Les » accros » sectaires aux blockbusters ne trouveront pas leur came dans cet éloge du calme.
Pas de violence, pas de musique fracassante mais un hommage aux chanteurs français comme Alain Bashung, Gérard Manset qui accompagne le générique de fin et Charlélie Couture dont la chanson » Comme un avion sans ailes » illustre parfaitement les propos du film.
Bruno Podalydès sait filmer les paysages et nous apporte un réel vent de fraîcheur, d’autant plus appréciable dans cette période estivale.
Il y a beaucoup de verdure baignée d’une très belle lumière dans ce long métrage.
L’acteur-réalisateur sait choisir ses acteurs , d’abord son frère Denis qui n’a pas un rôle très important, mais qui confirme la présence précieuse des frères Podalydès dans le cinéma français (comme d’autres pays ont leurs frères célèbres….)
Sandrine Kiberlain est convaincante en épouse compréhensive et stimulante, car c’est elle qui pousse son mari à réaliser son rêve .
Agnès Jaoui, formidable en Vénus callipyge, criblée de post-it placés aux endroits stratégiques du corps, incarne une veuve généreuse et attachante.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas le sens du mot callipyge, il faut imiter la méthode des collègues de Michel, pour découvrir le sens de « palindrome » … Google est votre ami.
Vimala Pons ( l’amoureuse du « 14 juillet »et de » Vincent n’a pas d’écailles » ) est une jeune actrice pleine de charme avec une forte présence.
Et puis, il y a les fidèles comme Michel Vuillermoz qui semble totalement égaré et Pierre Arditi très amusant en pêcheur misanthrope.
Évidemment , on pense à « La partie de campagne » de Jean Renoir et aux peintures sur le canotage de son ancêtre Auguste.
Mais, si ce film enchantera les rousseauistes, il déplaira aux militants de la ligue anti-alcoolisme !
Car l’absinthe refait son apparition dans cette ode à la liberté et ne semble pas déplaire à notre apprenti kayakiste !
Le texte est bien écrit, les mots sont choisis…
Même si l’idée du retour à la nature a déjà été utilisée dans de nombreux films, cela ne fait pas, de ce long métrage, une œuvre ringarde car l’histoire est très contemporaine.
Michel est, certes un doux rêveur mais, infographiste, il est bien ancré dans la société actuelle envahie par les nouvelles technologies …
En conclusion, un joli film rafraîchissant avec une fin ouverte.
A déguster sans modération !
COMME UN AVION
de Bruno Podalydès
sortie le 10 juin 2015.
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