Les extraterrestres ont la côte cet été. Après les envahisseurs branchés années 80 de « Pixels », voici venir les extraterrestres des Monty Python. Ces E. T. ne sont pas venus en paix, mais trop paresseux pour atterrir, ils décident de tester l’humanité à distance… En conférant des super pouvoirs à Simon Pegg. Alors fou rire british en vue ou navet intersidéral ? La réponse est ici (ou 42).
Neil Clarke, un enseignant désenchanté, amoureux de sa voisine du dessous qui sait à peine qu’il existe, se voit attribuer par un conseil extraterrestre le pouvoir de faire absolument tout ce qui lui passe par la tête. Neil l’ignore mais la manière dont il va se servir de ce nouveau pouvoir va dicter le destin de l’humanité. Un seul faux pas de sa part et les extraterrestres anéantiront la planète Terre.
On y a tous pensé un jour : avoir des super pouvoirs, ce doit être vraiment pratique… Et peut être même que ça pourrait être amusant.
Partant de ce principe, les scénaristes hollywoodiens nous ont écrit » Bruce Tout Puissant » où Jim Carrey a les pleins pouvoirs et « Evan Tout Puissant » où Steve Carrell s’affirmait et se transformait en Noé …
Le film commençait plutôt bien, la perspective de retrouver l’humour absurde des Monty Python ( qui doublent les voix des aliens) était excitante. Celle de revoir Simon Pegg aussi. Enfin, l’idée d’entendre Robin Williams à nouveau – il est la voix du chien du héros – était émouvante… On trouve également à l’affiche Eddie Izard, Kate Beckinsale et Sanjeev Bhaskar ( que j’aime beaucoup depuis que je l’ai vu dans une série TV et dans « Coup de Foudre à Notting Hill »). La star british Joana Lumley fait une apparition…
Mais, très vite, Absolutely Anything lasse.
Rien à dire sur les effets spéciaux du film. On imagine bien les fonds verts… pour faire bouger une crotte (oui vous avez bien lu) . Le chien est très expressif ( ne me demandez pas les technique de dressage et d’effets utilisés). Les E.T.feraient pâlir d’envie les « Men in black ». On sent que Terry Jones s’est amusé comme un petit fou à mettre toutes ces scènes en images.
J’ai bien aimé les références à « Shaun of the dead » ( avec Simon Pegg) , aux films d’apocalypse … Mais la grande référence, qui écrase le film est bien « Bruce tout Puissant ».
Le problème le plus important est le scénario. Un sketch des Monty, c’est super, et au pire si vous n’aimez pas, c’est court ! « Sacré Graal » ou « La Vie de Brian », c’est cultissime.
Mais là , l’intrigue part vraiment dans toutes les directions.
Plus grave à mes yeux, le film aurait pu aller plus loin dans le délire. Finalement il reste assez conventionnel. J’ai pensé plusieurs fois que le scénario aurait pu pu être plus méchant. Ici on a droit à un happy end. Enfin il faut l’avouer, certaines blagues ne m’ont pas fait rire. Ça ne vole pas haut avec un peu de scatologie, des running gags un brin trop répétitifs. Et le comique de répétition quand il est trop répété, cela ne marche plus trop. Il y a aussi une blague étrange (attention spoiler) : les Anglais qui prennent des pieds de canards et des grandes oreilles – sauf ceux d’origine indienne ou africaine. Cela voudrait -il dire qu’ils ne sont pas britanniques ? C’est peut-être du mauvais esprit de ma part, mais je n’ai pas trouvé cela drôle. Ou alors c’est du non-sense. Ou alors un oubli ?
En outre, le potentiel comique des acteurs n’est pas toujours bien exploité. Simon Pegg est sympathique mais ne prend pas trop de risque dans ce rôle de professeur loser. Kate Beckinsale joue la jolie voisine mais son rôle aurait pu être tenu par n’importe quelle actrice. Il reste le regretté Robin Williams ( enfin sa voix). Restez bien à la fois du générique, vous le verrez pendant l’enregistrement.
Au final, Absolutely Anything n’est ni absolument fabuleux, ni absolument mauvais, c’est un film qui détend bien mais m’a déçue au vu de l’équipe qui l’a réalisé.
ABSOLUTELY ANYTHING
de Terry Jones avec Simon Pegg, Kate Beckinsale, Rob Riggle.
Sortie le 12 août 2015 au cinéma
Un extrait du film
