Dans le cadre de mon club de lecture, j’ai lu « Tous les matins du monde », roman choisi pour le thème de la musique.
C’est un roman écrit par Pascal Quignard et publié en 1991.
Il a été adapté la même année au cinéma par Alain Corneau.
Je vous propose donc de parler de ces deux œuvres qui évoquent la formation de Marin Marais (1656-1728) auprès de son maître Sainte-Colombe, compositeur et interprète de génie de la viole de gambe.
« Tous les matins du monde », le roman de Pascal Quignard
J’ai été touchée par l’histoire qui traite d’amour, mais aussi d’art. J’ai beaucoup aimé le personnage de Madeleine, la fille aînée de Sainte Colombe.
J’avais vu le film il y a bien longtemps, et lire le roman a ravivé ces émotions… On sent que Pascal Quignard s’est extrêmement bien documenté sur l’époque.
Le rythme du récit ne m’a pas toujours convenu, il y a des temps morts dans le récit, cependant la fin arrive de façon abrupte. A noter que le roman est très court, il se dévore. Le temps de notre lecture on voyage dans une autre époque, à savoir la France du 17e siècle…
« Tous les matins du monde », le film d’Alain Corneau
Le film d’Alain Corneau est à mon avis supérieur au livre.
Le roman décrit bien les arts du 17e siècle au milieu d’une foule d’informations notamment politique et religieuse.
« Tous les matins … » nous montre, nous fait entendre et ressentir les différents arts : peinture, musique…
L’oeuvre réalisée par Alain Corneau est une symphonie qui suscite une vraie émotion chez le spectateur.
Le jeu des acteurs y est pour beaucoup dans cette impression de réussite, et de partage émotionnel.
Jean-Pierre Marielle est magistral, prodigieux de mutisme et d’émotions contenus.
Depardieu, père et fils, sont très bien-une préférence pour Guillaume que j’ai « découvert » dans ce film-, et Anne Brochet incarne avec jusqu’au boutisme une superbe Madeleine. C’est pour moi la révélation du film.
La musique (baroque) de Jordi Savall, superbe, ajoute beaucoup au récit.
Le film est très fidèle au livre, tout en développant l’univers créé par Pascal Quignard – le début et la fin du film différent en effet du roman.
Préparez donc les mouchoirs.
On ne peut qu’être touché par l’histoire, par la beauté des plans et de la musique de ce bijou.
« Tous les matins du monde » a obtenu en 1992 le César du Meilleur Film et c’est totalement mérité.
A voir et à revoir !