Presque passé inaperçu lors de sa sortie dans nos salles en juillet dernier, « La femme au tableau » (Woman in gold) est pourtant un très beau film parmi tous les films sortis en 2015. Inspiré d’une histoire vraie, « La femme au tableau » retrace l’incroyable parcours d’une octogénaire qui se lance dans un procès contre L’Autriche pour récupérer les œuvres d’art de Klimt volées à sa famille par les nazis, et notamment l’un des plus célèbres tableaux de Gustav Klimt, Portrait d’Adele Bloch (voir ci-dessous). Un sujet en or, mais que vaut le résultat ?
Premier point positif : le casting de ce film. Helen Mirren est impeccable ! Un personnage loin d’être mielleux ou uniforme. Et Ryan Reynolds (psychopathe dans « the Voices ») n’est pas mal non plus dans le rôle de Randol Schoenberg : un avocat ambitieux qui souffre sans le savoir de son histoire familiale et décide de se lancer à corps perdu dans un combat juridique apparemment perdu d’avance… Le duo des deux acteurs fonctionne très bien. (On pense un peu au duo de « PHILOMENA » : Judi Dench et Steve Coogan).
Les répliques de Helen Mirren sont souvent amusantes ; on sent que Maria Altmann, fille de Gustav Bloch, et la nièce d’Adele Bloch-Bauer avait une sacrée personnalité. Il est à noter que la so british Helen adopte un accent autrichien très subtil et qu’elle parle allemand à un moment sans accent. Bluffant.
Katie Holmes a un petit rôle : elle joue la femme compréhensive du héros. Le polyglotte Daniel Brühl hérite d’un rôle plus intéressant, il incarne un journaliste qui a aidé Maria Altmann et son avocat. Comme toujours, il est convaincant.
Tatiana Maslany et Max Irons (oui, le fils de) sont également très bien en jeune couple fuyant l’Autriche pour le Nouveau Monde. Je ne connaissais pas Tatiana Maslany et je l’ai trouvée très émouvante. C’est aussi un plaisir de voir Jonathan Pryce ou Charles Dance, même si leur rôle n’est pas très important…
La mise en scène est classique, neutre, assez lisse, mais avec une histoire pareille, fallait -il en rajouter ? On présente d’abord les personnages, puis viennent l’aspect juridique, les passages à Vienne et enfin le procès, les revers juridiques, les moments de découragement, et l’épilogue (pour simplifier.)
Les larmes viennent toute seules lors des flash-back ; la reconstitution du Vienne pendant la seconde guerre mondiale est très réaliste.
Alors oui, c’est une bobine hollywoodienne avec des bons sentiments, produite par les frères Weinstein, faiseurs d’Oscars, dans la même veine que « le Discours d’un roi » et du « Majordome« . « Woman in gold » fait partie de ces films qui nous parlent d’histoire vraie et de grande Histoire, de personnes opprimées, spoliées, brisées, de violences faites à des êtres humains. Il est vraiment difficile de ne pas être sensible à ce genre d’histoire.
En tout cas, sur moi, la formule « histoire vraie et grande Histoire » a fonctionné. En plus, j’ai bien aimé la musique, qui contribue à l’émotion générale du film.
« La femme au tableau » a le mérite de mettre la lumière sur une histoire inconnue, et cela donne envie de se documenter sur la vraie Maria Altmann, et Gustav Klimt – car on ne parle pas trop du peintre, d’ailleurs on ne voit que son bras et son pinceau dans le film ! Le DVD propose d’ailleurs d’en savoir plus dans les bonus …
Même si le résultat est classique, il est nettement supérieur à mon avis, à « Monument Men » qui traite également également du vol d’œuvres d’art par les Nazis. Je vous le recommande donc.
La Femme au Tableau
Date de sortie au cinéma | 15 juillet 2015 (1h50min) |
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Synopsis officiel
Lorsqu’il fait la connaissance de Maria Altmann, un jeune avocat de Los Angeles est loin de se douter de ce qui l’attend… Cette septuagénaire excentrique lui confie une mission des plus sidérantes : l’aider à récupérer l’un des plus célèbres tableaux de Gustav Klimt, exposé dans le plus grand musée d’Autriche, dont elle assure que celui-ci appartenait à sa famille ! D’abord sceptique, le jeune avocat se laisse convaincre par cette attachante vieille dame tandis que celle-ci lui raconte sa jeunesse tourmentée, l’invasion nazi, la spoliation des tableaux de sa famille, jusqu’à sa fuite aux Etats-Unis. Mais l’Autriche n’entend évidemment pas rendre la « Joconde autrichienne » à sa propriétaire légitime… Faute de recours, ils décident d’intenter un procès au gouvernement autrichien pour faire valoir leur droit et prendre une revanche sur l’Histoire.
(via SND)
Le DVD
sortie : 18 novembre 2015
Editeur : M6 Vidéo -SND
Langues | Anglais, Français |
Sous-titres | Français |
Bonus
– Making of (24′)
– Gustav Klimt à la Neue Galerie de New York (11′)
– Stealing Klimt : l’histoire vraie de la Femme en Or (3′)
- prix recommandé : 19,99 euros
Disponible également en blu-ray.
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