Au Théâtre Hébertot, Michèle a vu » À Tort Et À Raison », une pièce de Ronald Harwood, avec Michel Bouquet, Francis Lombrail, Juliette Carré, Didier Brice, Margaux Van Den Plas & Damien Zanoly.
AVIS
C’est vraiment une excellente idée de se rendre au théâtre Hébertot.
D’abord parce que ce lieu charmant est dirigé par Francis Lombrail qui sait choisir avec finesse son répertoire et qui, de plus, est un très bon comédien.
Ensuite parce qu’on y joue « A tort et à raison « , une pièce très intéressante écrite par un auteur sud africain, scénariste du film « Le Pianiste « , qui a consacré une grande partie de son oeuvre à la seconde guerre mondiale.
Et cette histoire est d’autant plus intense qu’elle est basée sur des faits réels.
Enfin, parce qu’on peut y rencontrer Monsieur Michel Bouquet dont le jeu est à la fois subtil et puissant.
Il apparaît sur scène tel l’inoubliable » promeneur du Champ de Mars » , avec son chapeau, son pardessus sombre et son écharpe rouge .
Les spectateurs sont venus très nombreux pour admirer cet homme qui a marqué le théâtre en France et qui a côtoyé, entre autres personnalités, Jean Anouilh et Jean Vilar.
Monsieur Bouquet, qui a toujours su cultiver son côté énigmatique et choisir des rôles originaux, semble très à l’aise dans la peau de ce chef d’orchestre allemand mystérieux et troublant.
Il parait très calme et détendu avec un sourire légèrement moqueur puis subitement il explose, levant d’indignation ses poings en l’air.
Jusqu’au dernier moment , le doute subsiste sur la collaboration de son personnage avec le parti nazi .
Cet acteur de 90 ans, à la fière allure, impose vraiment le respect.
Mais le succès de la pièce tient également au talent de tous les acteurs dont Juliette Carré (Madame Bouquet à la ville ) et Didier Brice …
Les » petits jeunes »Margaux van den Plas et Damien Zanoly sont également très convaincants .
Francis Lombrail est vraiment bluffant , d’une présence remarquable.
Avec son style, à la fois cool et déterminé, il apporte une touche d’humour qui apporte une note de légèreté dans ce contexte dramatique.
Son duo, plutôt son duel avec Monsieur Bouquet est très haletant.
On ne s’ennuie donc pas dans ce face à face de choc qui est une magnifique réflexion sur l’art, la célébrité et la vertu.
- Pour regarder la Bande-Annonce :
- En savoir plus sur la pièce :
Berlin, 1946. Le commandant américain Steve Arnold se retrouve face au célèbre chef d’orchestre, Wilhelm Furtwängler. On reproche à ce dernier d’avoir continué à diriger la Philharmonie durant le régime hitlérien et d’avoir fraternisé avec le dictateur.
Le commandant, convaincu de la culpabilité de Furtwängler, va enfin avoir l’occasion de lui poser « la question », celle à laquelle le Maestro n’a jamais répondu clairement.
A-t-on raison ou tort d’accuser Wilhelm Furtwängler, chef d’orchestre renommé, de malversation avec le régime nazi ? L’art peut-il serrer la main à la barbarie ?
Ronald Harwood est l’auteur, entre autres, de « Collaboration », « L’habilleur » et le scénariste (Oscar 2003) du film « Le Pianiste »
Mise en scène Georges Werler
Assistante mise en scène Nathalie Bigorre
Scénographie Agostino Pace
Costumes Pascale Bordet
Lumières Jacques Puisais
Conception sonore Jean-Pierre Prévost
Accessoiristes Bénédicte Charpiat et Coralie Avignon
À PARTIR DU 23 DÉCEMBRE 2015
Théâtre Hébertot
78bis boulevard des Batignolles, 75017 Paris
SÉANCES :
Soirée : du mercredi au samedi à 21h
Matinée : dimanche 17h
Représentation exceptionnelle le mardi 29 décembre 2015
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