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[Ballet au cinéma] LA MÉGÈRE APPRIVOISÉE

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Dans la cadre de la saison 2015- 2016 des ballets du Bolchoï de Moscou au cinéma, j’ai assisté, le dimanche 24 janvier 2016, au Club de l’Étoile, à la représentation de « la Mégère apprivoisée » précédée d’une conférence animée par Ariane Dolfus et Laura Cappelle , toutes les deux passionnées et passionnantes. Il nous a été dit qu’il était exceptionnel qu’un chorégraphe français ait fait une création (et non une adaptation ) pour le Bolchoï.
Ce chorégraphe exceptionnel est un talentueux Tourangeau d’origine, Jean Christophe Maillot, créateur d’un centre chorégraphique national dans sa ville natale puis directeur des ballets de Monaco et créateur du Monaco Danse Forum.
Ancien danseur, il attache beaucoup d’importance à l’expressivité des visages et des corps. Il recherche le naturalisme et une véritable mise à nu des danseurs !
L’homme pragmatique aime travailler en famille.
Son père a assuré, à plusieurs reprises, les décors de ses spectacles
Son fils est responsable des costumes de la Mégère apprivoisée.
Et sa femme est sa muse et conseillère.

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S’il fallait résumer très rapidement cette version 2016 de ce ballet, inspiré d’une œuvre de Shakespeare écrite au 16 ème siècle, je dirais :

L comme lyrisme
O comme originalité
V comme virtuosité
E comme érotisme

Mais je pourrais ajouter les termes de vitalité, vertige (de l’amour ), étonnement et éblouissement.
Car ce ballet est vraiment sensationnel et emprunt d’une sensualité peu banale dans un ballet classique ( à tel point que ce spectacle est interdit en Russie aux moins de 16 ans ).

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Il est inutile de préciser le professionnalisme des danseurs du Bolchoï, leur technique parfaite.
Mais dans ce ballet , le chorégraphe exigeait encore plus en leur demandant d’être de parfaits comédiens.
Les scènes d’amour doivent être réalistes et elles le sont, toute décence gardée !
Les baisers doivent être crédibles et ils le sont. C’est pourquoi, certaines ballerines auraient interdit à leurs maris de voir ce spectacle …
Les corps se braquent et évoquent parfaitement le désir. Les costumes sont sobres.
Quand Petruchio apparaît sur scène avec fougue, vêtu d’un costume sombre fait de plumes qui s’envolent , on dirait un oiseau de proie qui surgit.
Catharina est une mégère au fort tempérament, une partenaire idéale pour Petruchio qui partage le même caractère virulent.

Les décors sont dépouillés , deux majestueux escaliers immaculés mobiles et des gros cubes. ils sont l’œuvre d’Ernest Pignon Ernest.
Et que dire de la musique signée Dimitri Chostakovitch ? A la fois lyrique et très dynamique, avec une pointe d’humour (en introduisant par exemple , l’air de  » Tea for two « )

Ce ballet est une totale réussite, d’une grande vitalité et d’un esthétisme rigoureux.

Michèle

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