Avis sur le « document-terre » LE POTAGER DE MON GRAND–PÈRE de Martin Esposito. Sortie en salles le 20 avril 2016, soit quelques jours avant la Journée Mondiale de la Terre…
Synopsis :
Chez son grand–père, Martin est venu se ressourcer , aider et partager des moments de vie.
L’aïeul lui transmettra son savoir, un peu de ses racines et les secrets de ce potager cultivé par amour pour sa femme disparue.
Issu de cette génération fast – food, Martin prendra conscience de la valeur de ce précieux héritage.
C’est un hymne à la vie et à cette nature que nous devons partager.
Avis :
Au début du film, je me suis demandée si la vue sur grand écran de tomates et courgettes allait captiver mon intérêt pendant 76 minutes.
Et puis très rapidement le charme a opéré.
D’abord parce que la photographie était magnifique et surtout parce que ce grand–père là est vraiment attachant.
Vincent Esposito est un vieil homme qui sait transmettre son amour du travail bien fait et respectueux de la nature.
Il nous fait sourire, ce papi résistant quand il croque à pleine dents dans des haricots verts crus, mâchouille des pissenlits et déguste des fleurs de courgettes.
Il nous épate quand il devient un savant, expliquant les effets de la lune sur la plantation.
Tout au long de ce joli documentaire, il livre, avec simplicité mais efficacité, ses secrets de jardinier à son petit- fils Martin ( qui sera trop fier de récolter sa première tomate ! ).
Ce dernier, qui a réalisé ce film, a pratiqué le windsurf à haut niveau, a voyagé et réalisé des reportages dans le monde entier mais il garde les yeux écarquillés, comme un petit garçon devant les conseils de son aïeul expérimenté et légèrement buté.
Et c’est ce regard admiratif plein d’amour qui suscite une émotion vraie.
Les images de mon grand père, le dos cassé en deux, piochant sans relâche dans son potager me reviennent inévitablement en tête …
Certains cachent des louis d’or dans une malle. Vincent Esposito possède lui aussi un trésor qui se trouve dans… un bocal. Il est composé de haricots restés intacts et datant de son grand père calabrais .
Ce qui est émouvant également, ce sont tous les moments de mélancolie où Vincent évoque sa moitié récemment disparue ( « Elle serait tellement fière de voir le potager! « ) ou lorsqu’il observe la nature à l’infini.
Il y a beaucoup de tendresse quand le petit fils filme son grand père perdu dans ses pensées.
La musique originale signée Steve Rokosh, très douce, accompagne parfaitement les différentes saisons .
« Le potager de mon grand –père » est un beau film instructif et nostalgique.
Comme »
Le cousin Jules » de Dominique Benicheti , ce long métrage est un document précieux, un témoignage touchant de l’harmonie de l’homme avec la nature, et un éloge du courage et du bel ouvrage …
Michèle
Crédits photos : copyright Destiny Films
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