Grâce à DVD trafic, j’ai pu découvrir Fashion Girls, un direct to video venu des Pays Bas. Edité par Koba films, le DVD est sorti en France le 8 février 2017.
grande maison de couture, elle s’invente secrètement un alter-ego en ligne : Lizzie.
Métamorphosée en « fashion blond », elle crée un énorme buzz ! Elle devient alors la blogueuse en vogue, au grand désespoir de Tiphany, la reine du lycée. Tantôt Esmee, tantôt Lizzie, elle va découvrir le monde impitoyable de la mode où tous les coups sont permis !
Déboires sentimentaux, rivalités entre ados façon Mean girls…
Le scénario de Fashion girls est simple, voire cliché … Oui, on se doute que ça va bien finir pour l’héroïne rien qu’en regardant la bande annonce, c’est cousu de fil blanc ! Cousu de fil blanc, c’est bien le terme car notre jeune et complexée Esmée, lycéenne de son état, rêve de devenir styliste alors qu’elle est traitée comme un « boudin » sans intérêt par les autres lycéens, et qu’elle doit aider sa mère, femme de ménage chez une des filles les plus populaires de son école.
La morale de l’histoire pourrait se résumer ainsi : il faut accepter ses origines et son passé, savoir évacuer les non-dits avec ceux que l’on aiment pour s’affirmer et s’épanouir dans la vie. Et surtout, ne pas chercher à être une autre, même si cet autre est une fille hyper-populaire et riche.
Certes, c’est un discours déjà entendu, mais cela ne mange pas de pain. D’autant plus qu’il y a tout de même une petite nouveauté dans ce teen movie. En effet notre jeune Hollandaise devient une sorte de Cendrillon … du Web ! Grâce à une perruque blonde et un peu de maquillage, elle se métamorphose en Lizzie, blogueuse mode, star de l’Internet ! En plus, tout part de souliers qu’elle relooke… Le film tacle donc au passage les revers du web, et ses célébrités.
De façon plus classique, il se permet une petite critique du milieu de la mode. Par exemple, il y a la chef de la jeune Esmee, une copie de Miranda dans « Le Diable s’habille en Prada » et du méchant de « Zoolander » ; deux films se passant dans le milieu de la mode. Cette patronne héritière d’un grand styliste est accompagnée d’une assistante totalement servile et hilarante car l’actrice très expressive est quasiment muette …
Sans parler du gentil styliste qui ressemble à s’y méprendre à celui du « Diable s’habille en Prada ».
Bref on s’amuse à retrouver des références, et les plus jeunes devraient suivre avec intérêt les aventures de la jolie Esmee – car, oui, même mal coiffée, pas maquillée, affublée de grosses lunettes et habillée comme un sac, l’actrice ( Liza Sips , également mannequin et instagrameuse) reste jolie.
Du coup, j’ai eu tendance à être indulgente sur le côté édulcoré de l’histoire. D’autant plus qu’on ne s’ennuie pas et pour une fois ce n’est pas Paris, Londres ou Milan qui est choisie comme capitale de la mode mais Amsterdam.
Quant au Prince charmant, ce n’est pas celui que l’on croit !
Vous l’aurez compris, Fashion Girls est un « feel good movie », une comédie romantique plutôt drôle et distrayante, qui assume pleinement son côté naïf et sa filiation avec les rom-coms et teen movies américains.
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Fashion Girls
page Facebook de Koba Films.
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Aparté linguistique :
Pourquoi traduire le film par Fashion girls alors que le titre original est Fashion chicks ? Si l’équipe du film a choisi un titre anglais et non néerlandais, pourquoi en changer et en remettre un anglais ?
Vous allez peut-être me dire que c’est du snobisme, mais je regrette vraiment qu’il n’y ait pas de VOST. Non que j’ai envie de me mettre au néerlandais – ça pourrait être le cas, ceci dit. Mais aussi parce que la version française n’est pas attirante, il m’a même fallu un temps d’adaptation pour certains personnages. Enfin, c’est dommage de ne pas avoir le choix entre la VF et la VO.