Compte-rendu de lecture sur « Player one » (Ready player one en VO) d’Ernest Cline.
Ce roman de science-fiction a reçu le prix Prometheus en 2012. Son adaptation au cinéma par Steven Spielberg devrait sortir sur nos écrans au printemps 2018.
L’histoire de Ready Player one
2044. La Terre est à l’agonie.Comme la majeure partie de l’humanité, Wade, 17 ans, passe son temps dans l’OASIS – un univers virtuel où chacun peut vivre et être ce qui lui chante. Mais lorsque le fondateur de l’OASIS meurt sans héritier, une formidable chasse au trésor est lancée : celui qui découvrira les trois clefs cachées dans l’OASIS par son créateur remportera 250 milliards de dollars ! Multinationales et geeks s’affrontent alors dans une quête épique, dont l’avenir du monde est l’enjeu. Que le meilleur gagne…
Avis de lecture Player one : recherche œuf de Pâques et geek désespérément.
Player one est une lecture divertissante, bourrée de références : rock, musique pop, cinéma des années 80, jeux vidéos d’arcade…
L’OASIS est un univers virtuel fascinant entre World Of Warcraft et Facebook contenant des milliers de mondes.
C’est une sorte de Da Vinci Code, mais à la place de références artistiques ou historiques, ce sont des codes geek qu’ils faut décrypter, des œufs de Pâques ( « Easter eggs ») ou plutôt l’oeuf de Halliday.
Tout la « pop culture » de mon enfance y passe…
Ernest Cline est un fan boy, d’ailleurs il a écrit le scénario de Fan Boys, film sur des jeunes accros à Star Wars !
Player one n’est pas qu’une déclaration d’amour aux jeux vidéos et aux nouvelles technologies…
Le livre n’est pas une divagation. Le roman est très structuré (allers-retours entre le passé et les années 2040, entre l’univers virtuel et le réel). Le monde imaginé par Cline se passe dans un futur proche assez réaliste.
Ainsi certaines réalisations technologiques ne semblent pas infaisables. En 2040, la planète Terre est à bout de souffle, entre catastrophes naturelles et guerres… Un scénario hélas plausible. L’OASIS est devenu un refuge virtuel, un divertissement dans le sens pascalien du terme.
Cependant, cette réflexion sur les mondes virtuels resterait très virtuelle justement, si les protagonistes n’étaient pas intéressants. Heureusement, dans « Player one », les personnages sont attachants – le romancier nous réserve même une jolie histoire d’amour.
Le héros, Wade, est loin d’être un jeune homme parfait, et le roman nous réserve quelques surprises.
Les dialogues sont assez réjouissants, entre références geek et camaraderie bon enfant.
J’ose cependant espérer que les lecteurs qui ne sont pas fans de SF y trouveront leur compte : ils devraient apprécier les références aux années 80, et trouver de l’intérêt pour la quête de Wade et ses camarades chassoeufs.
On sait que Wade va remporter la chasse aux trésors créée par Halliday, sorte de Willy Wonka du web, mais ignore totalement comment.
Surtout, on ne lit pas ce roman pour sa résolution, mais bien pour le plaisir de se promener dans ce monde futuriste nostalgique des années 70 et 80. Un peu comme une quête secondaire dans un jeu vidéo …
On aimerait que cela ne finisse jamais.
Les références cinématographiques (Blade Runner, Wargames, Sacré Graal…), vidéoludiques (Pac Man, etc.) sont tellement nombreuses qu’on peut prolonger le plaisir en consultant pendant des heures les films, musiques et jeux cités dans le roman de Cline. Pour les films, une liste est disponible ici, ou là : on trouve notamment des références à la filmographie de Steven Spielberg.
En parlant de films, l’adaptation de » Player one » est déjà dans les tuyaux.
Bref, c’est un coup de cœur et je vous recommande chaudement la lecture de « Player One« !
Ready player one, le film, programmé pour 2018.
Cline a certainement écrit ce premier roman sans penser à ce que son texte devienne un film, n’empêche que Player one est cinématographique, même si l’on se demande comment certaines scènes passeront à l’écran !
D’autres sont faciles à imaginer comme la bataille géante de robots ou bien le dance club zéro gravité.
Warner Bros a acheté les droits du roman très rapidement après la parution. Ernest Cline a bien entendu participé au scénario. Autre bonne nouvelle : Steven Spielberg va réaliser Ready Player One.
On peut donc espérer un bon résultat. D’abord parce que Warner Bros possède une énorme catalogue de films et musiques donc on peut espérer que les références présentes dans le livre le seront dans le film.
Le studio sait comment gérer les sagas littéraires, regardez « Harry Potter » et son spin off « Les animaux fantastiques »…
Et puis on peut imaginer que le budget sera conséquent et pour ce genre de films, il faut reconnaître que l’argent est souvent le nerf de la guerre et la clef de la réussite.
Quant à Steven Spielberg, même si j’ai été déçue de sa version du BGG, je dois reconnaître que son adaptation de Minority report , d’après Philip K.Dick, était très réussie et innovante visuellement.
De plus, certains de ses films sont cités dans le roman… que fera- t-il de ses références ? Les supprimera – t -il ( comme cela se dit dans la presse) ou les gardera- t-il en clin d’oeil ?
J’imagine d’ailleurs que certaines scènes de « Player one » vont ressembler à « Minority report ».
Enfin le casting est plaisant : Tye Sheridan (Mud) devrait jouer Wade /Parzival, il sera accompagné de Ben Mendelsohn, Simon Pegg et Mark Rylance.
Vivement 2018, donc !
PLAYER ONE
- Date de parution : 12/03/2015
- EditeurPocket
- Collection Pocket Sf, numéro 15666
Comme toi, beaucoup aimé ce roman.
Je me disais qu’il passerait très en bien en série, mais un film, c’est parfait !!
Et un film réalisé par « Spielby » !
Ça promet !