En ce mois d’octobre, je vous propose un court billet consacré à WONG KAR-WAI (王家衛, Wang Jia wei).
Le cinéaste aux lunettes noires fait l’objet d’une rétrospective appelée La Révolution Wong Kar-wai , avec ressortie de cinq de ses premières œuvres : « Nos années Sauvages », « Les Cendres du Temps », « Les Anges Déchus », « Chungking Express » et « Happy Together » le 18 octobre dans les salles françaises.
Parallèlement, le réalisateur, scénariste et producteur chinois recevra le Prix Lumière ce vendredi 20 au festival Lyon Lumière, et ses films sont projetés depuis son ouverture ce week-end.
C’est donc l’occasion ou jamais de revenir sur son parcours.
J’ai vu tous ces films, mon préfère reste Chungking Express.
Peut-être parce que c’est le film avec la fin la plus positive, peut-être pour Faye Wong que j’écoutais en boucle lors de mes études de chinois, peut-être pour l’usage si judicieux des chansons…
In the Mood for love – très librement adapté d’un roman , Tête -bêche de Liu Yichang – ou the Grandmaster m’ont fait forte impression.
Histoire d’amour, polar, wu xia pian, film historique /biographie autour du kung fu, Wong Kar -wai s’est essayé à de nombreux genres, tout en gardant un style unique jouant avec l’image et le son. il a une facon particulière de faire des films, la plupart du temps il n’a pas de scénario définitif au moment du tournage, et il se laisse entraîner par son histoire… Ses collaborateurs dont le célèbre directeur de la photographie Christopher Doyle n’ont donc aucune idée de la durée d’un tournage !
Alors, êtes- vous in the mood for Wong Kar Wai ? Moi, oui , et j’espère l’apercevoir à nouveau, comme ce fut le coup il y a quelques années pour la promotion de The Grandmaster.
Pour conclure cet article, je vous propose de retracer la filmographie et les dates clés de la vie de WK, mais aussi une vidéo de l’hommage au réalisateur par l’institut Lumière. Et en bonus, une micro bibliographie.
WONG KAR WAI EN QUELQUES DATES
1958
Naissance à Shanghai.
1963
Déménage à Hong-Kong.
NB : Ceci signifie pour le jeune homme un changement de dialecte, c’est -à- dire passer du mandarin (langue commune) , et du dialecte de Shanghai au cantonais et à l’anglais pratiqués à HK.)
1980.
Études d’arts graphiques à Hong Kong.
1981.
Embauché chez TVB , la chaîne des frères Shaw.
1988
Premier long métrage
« As Tears Go By ».
Première collaboration avec Maggie Cheung.
1990
« Nos années sauvages »
Première collaboration avec Tony Leung Chiu-wai.
1994
« Les Cendres du temps », sélectionné à la Mostra de Venise /
« Chungking Express »
1995
« Les Anges déchus »
1997
Rétrocession de Hong Kong à la Chine.
Wong Kar-wai tourne « Happy Together » en Argentine.
Le film est récompensé par le prix de la Mise en scène au Festival de Cannes la même année.
2000
« In the Mood for Love », avec Maggie Cheung et Tony Leung.
Tony Leung obtient le prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes pour sa performance.
2004
« 2046 » récit à la temporalité croisée…
2006
Président du Jury du Festival de Cannes.
2007
« My Blueberry Nights » L’histoire se passe aux USA, avec Jude Law et Nora Jones…
2013
« The Grandmaster » WKW a présenté son film en avant-première à Deauville Asia en mars 2014.
2017
Wong Kar-wai , Prix Lumière de la 9e édition du festival Lyon Lumière (www.festival-lumiere.org)
Suggestion de bibliographie
L’ouvrage « Wong Kar-wai » coordonné par Yann Tobin, une anthologie des textes et entretiens publiés dans la revue Positif.
Wong Kar-wai
– 128 pages – 17 euros
www.revue-positif.net ( je ne l’ai pas encore lu).
« Shanghai, Hong Kong, villes de cinéma » de Christophe Falin : lire le chapitre 10 en particulier, intitulé « Le Hong Kong de Wong Kar-Wai ».