Menu Fermer

[Avis] « PROBLEMSKI HOTEL » de Manu Riche

« Problemski Hotel » est un film dramatique belge réalisé par Manu Riche. Le scénario s’inspire du roman éponyme de Dimitri Verhulst (« La Merditude des choses »).

Le film traitant de l’existence d’un groupe de réfugiés à Bruxelles a obtenu le Grand Prix au Festival de La Roche-sur-Yon (Grand Prix du Jury International Ciné+) et sortira sur nos écrans le 29 novembre 2017.
L’histoire :
Quelque part dans un immeuble désaffecté de Bruxelles, un groupe de réfugiés, sans papier, essayent de trouver leur place en bordure du monde. Ils se laissent flotter, couler, rêver.
Avis :

Le film aux accents documentaires nous permet de suivre le  quotidien de Bipul (Tarek Halaby),  un  amnésique apatride, puis qu’il a perdu ses papiers avec la mémoire. Bipul  est arrivé au « Problemsi hôtel », un centre d’accueil bruxellois,  depuis longtemps ; il fait office de médiateur et de traducteur, accueillant et aidant les nouveaux arrivants. Son seul ami est un Afghan nommé Maqsood (Gökhan Girginol). Maqsood cherche à se marier avec une Belge pour oublier sa solitude, obtenir des papiers mais également dépasser le terrible drame qu’il a connu… Bipul, lui, va tomber amoureux de Lidia (Evgenia Brendes) qui souhaite quitter le centre pour Londres et semble décidée à tous les sacrifices avec son amie pour arriver à ses fins.

Tout d’abord je dois confesser que je n’ai pas lu le roman. N’attendez donc pas une comparaison. D’après ce que j’ai compris, le scénario remanie  le texte de Dimitri Verhulst.

Le rythme peut paraître lancinant, sans doute pour mieux nous faire ressentir la situation d’attente dans laquelle se trouvent les pensionnaires du centre, leurs incertitudes face à l’avenir !

Voilà un film révélateur de plein de choses sur notre société, actuel, et pourtant le livre a été écrit il y a plusieurs années de cela, avant la « crise des migrants ».

Et puis quel lieu que cet « hôtel »-centre d’accueil,  ex-banque BNP ! Quelle ironie de voir ces personnes qui n’ont rien ou presque rien pour survivre dans ce lieu symbolisant le capitalisme.

Le film instille quelques touches d’humour un brin surréaliste, comme le gag du sapin de Noël que personne n’arrive à placer correctement puis que personne ne veut décorer. Ou encore la psy portée sur la danse… Ces scènes contrastent avec le désespoir de ces hommes et femmes. Désespoir qui se manifestera de terrible façon à plusieurs reprises dans le film.

Ce film contemporain m’a fait penser à Ceuta , douce prison, même s’il s’agit d’une œuvre de fiction.

Podcast ‘Problemski Hotel’ la Grande Séance du 1er novembre 2017.

PROBLEMSKI HOTEL

Grand Prix au Festival de La Roche-sur-Yon
(Grand Prix du Jury International Ciné+)

Grand Prix au Festival de Mâcon

SORTIE LE 29 NOVEMBRE 2017

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.