Une semaine après la sortie d’un coffret consacré à Alfred Hitchcock , « période Selznick », Carlotta remet le couvert avec un autre coffret collector, cette fois dédié à un film de William Friedkin en date de 1985 : Police Fédérale, Los Angeles (en VO : To Live and Die in L.A.) Cette version restaurée serait, selon William Friedkin, est “de loin la version la plus belle et la plus complète” de son film, cf ce tweet :
Après avoir eu la chance d’écouter William Friedkin parler de The Sorcerer– Le Convoi de la peur au Festival Lumière, j’avais très envie de découvrir ou de revisionner ses films. Verdict sur To Live and Die in L.A. et les compléments du coffret.The new box set blu ray of TO LIVE AND DIE IN LA
by Carlotta Films in France is by far the most
Complete and beautiful version of the film— William Friedkin (@WilliamFriedkin) 1 décembre 2017
LE FILM
To Live and die in LA : Synopsis
« Jim Hart n’est plus qu’à trois jours de la retraite. Avant de partir, ce flic intègre et respecté de tous s’est donné pour dernière mission de mettre sous les verrous Rick Masters, un faux-monnayeur sans pitié qui règne sur Los Angeles. Mais il échoue et est abattu de sang froid. Dévasté par le chagrin, son coéquipier Richard Chance jure de venger celui qu’il considérait comme son meilleur ami. Pour faire tomber Masters, il n’hésitera pas à franchir les limites de la légalité, entraînant avec lui son nouveau coéquipier John Vukovich. » (via Carlotta films)
Avis sur Police fédérale Los Angeles
Police Fédérale… est pour moi une découverte totale… je n’ai pas fait partie des chanceux festivaliers qui ont pu profiter de la restauration 4K sur grand écran à Cannes.
Alors quand j’ai appris l’existence de cette édition (limitée à 3 000 exemplaires) chez Carlotta, j’ai demandé à la tester… Mais revenons au film. C’est une adaptation d’un roman policier du même nom de Gerald Petievich .
Le scénario est co-signé par son auteur , et Friedkin.
Ce polar qui se tient bien sans concession à l’esthétique excessive, très eighties. Couleurs criardes, musique pop (signée Wang Chung). On pourrait trouver des similarités avec le cinéma des années 80 de Brian de Palma, c’était dans l’air du temps.
L’ambiance est poisseuse, L.A. ne fait pas rêver, les personnages ne sont finalement motivés que par l’argent, pour une raison ou une autre. Et puis il y a le personnage de Chance (William Petersen) qui, par obsession pour son ex collègue, deviendra un ripou… Friekdin, souhaite clairement montrer les similitudes entre flics et gangster. Willem Dafoe, tout jeune, compose un faux-monnayeur artiste et cruel avec beaucoup de talent. John Pankow n’est pas mal du tout en flic « vertueux »… il forme un duo de flics totalement opposés en apparence avec William Petersen. Il est amusant de voir John Turturro et Dean Stockwell dans des rôles peu sympathiques, quoique… Personne n’est unidimensionnel dans ce film.Au final, c’est un film policier année 80. » To Live and die in L.A. » est un bon film pour tout amateur de polars, du travail de William Friedkin, mais également fan des années 80. On note une course en voiture très prenante.
Dans ce film, il y a beaucoup de violence, ainsi que quelques scènes sexuelles décomplexées. Le final est une conclusion parfaite au scénario.
Dans les bonus, on pourra découvrir une fin » à la Eddie Murphy », totalement à côté de la plaque, imposée par les producteurs. Heureusement que Friedkin a eu le mot de la fin !
LE COFFRET BLU-RAY To Live and die in LA
L’illustration originale du coffret à base de billets de banque et de coucher de soleil résume bien l’ambiance du film, elle est signée par l’artiste Chris Thornley (Raid71).Le livre intitulé Éloge du faux-semblant a été rédigé par les membres de la revue de cinéma La Septième obsession. Thomas Aïdan dans son introduction, promet à son lecteur de découvrir “des axes de réflexion pour (nous) donner envie de prolonger le film après son visionnage ».
Promesse tenue : au fil des pages on apprend beaucoup de choses sur le film, mais aussi on découvre des points de vue et des analyses plutôt sensées ( sur les illusions, ou encore l’homosexualité refoulée et la confusion des genres entre Chance et Masters…).
Les suppléments vidéos ne sont pas en reste :
Entretiens avec le réalisateur et les acteurs illustrés d’archives du tournage
Souvenirs du casting et du tournage de Police fédérale, Los Angeles par William Petersen.
Comment Debra Feuer a obtenu son rôle après que William Friedkin l’a repérée au théâtre.
Retour sur la première expérience d’acteur de Dwier Brown dans un long-métrage majeur.
Un entretien avec Jack Hues et Nick Feldman du groupe Wang Chung.
Buddy Joe Hooker explique son travail de responsable des cascades.
En savoir plus :
Fiche film Police Fédérale, Los Angeles
Production : NEW CENTURY PRODUCTIONS; SLM, INC.; IRVING H. LEVIN