Après m’avoir fait découvrir la série produite par la BBC » De grandes espérances de Brian Kirk (d’après le roman « Great Expectations » de Dickens), Cinétrafic m’a permis de visionner » La Foire aux vanités« (1998), série issue de la BBC, également adaptée d’un classique de la littérature britannique. Voici ma chronique.
Un peu de contexte.
Tout d’abord, voici le synopsis.
« Début du XIXe siècle, fille d’un artiste peintre sans le sou et d’une chanteuse de cabaret, l’orpheline Becky Sharp quitte le pensionnat. Mécontente de son pauvre sort, elle ambitionne d’accéder à la haute société britannique. Pour atteindre son but, Becky va déployer sans scrupules toute son intelligence et son pouvoir de séduction… »
La Foire aux vanités (Vanity Fair) est une adaptation du roman Vanity Fair: A Novel Without a Hero de William Makepeace Thackeray . Comme cela se faisait à l’époque, en 1846, le texte de William Makepeace Thackeray a été publié sous forme de feuilleton, dans le magazine satyrique Punch. Cela fait un point commun avec Charles Dickens, outre le fait que les deux écrivains se moquent des mœurs et des caractères de leurs contemporains. Thackeray est aussi l’auteur des Mémoires de Barry Lyndon, roman-feuilleton que Stanley Kubrick portera à l’écran en 1975 sous le titre de Barry Lyndon.
La Foire aux vanités a été adaptée très souvent pour le grand et petit écran : plus de 15 fois depuis sa première adaptation en 1911 !C’est dire si le roman est culte et si l’histoire de Becky Sharpe est symbolique, tout comme celle de Rastignac en France.
La version que j’ai vue a été réalisée par Marc Munden en 1998. Au début, je dois dire que je trouvais la mise en scène franchement vieillotte et peu réussie… Mais ensuite, j’ai trouvé que quelques plans étaient plutôt bien pensés.Le grain de l’image n’aide pas, par moments du moins.
Néanmoins, j’ai été prise par l’histoire écrite par Andrew Davies, le scénariste d’Orgueil et préjugés et de nombreuses autres séries produites par la BBC.
On s’attache aussi à la série par le biais des décors et costumes. Et puis, il y a le jeu des comédiens.
C’est assez amusant de retrouver des acteurs qui depuis ont figuré dans d’autres adaptations comme « Game of thrones » (David Bradley, également présent dans « Harry Potter ») , « Harry Potter » (Miriam Margolyes) ou encore « Docteur Thorne » (Janine Duvitski).
Philip Glenister (William Dobbin) et Frances Grey (Amelia Sedley) forment un couple très romantique, car a priori leur amour est impossible, du moins empêché par les conventions et les circonstances…
Enfin, il y a Natasha Little qui joue à la perfection l’ambitieuse et maligne Becky. Elle nous exaspère , nous amuse, on a envie de la détester et pourtant on la plaint parfois ! Thackeray connaissait visiblement bien la nature humaine. Au final les 6 épisodes de 52 minutes passent très vite. J’étais limite frustrée lorsque la fin est arrivée ! Andrew Davies a préféré laisser une fin ouverte… ce qui est assez intelligent, ceux qui connaissent le roman ne pourront lui reprocher de s’arrêter avant, ceux qui veulent connaître la vision de l’auteur se reporteront au roman, et ceux qui ont envie d’imaginer la fin des aventures de Becky, de son amie Amelia et de Dobbin pourront le faire à loisir !
La Foire aux Vanités (Vanity Fair) a eu beaucoup de succès à sa sortie il y a 20 ans, et a récolté 6 nominations aux BAFTA AWARDS dont meilleure série et meilleure actrice.
On peut comprendre cet engouement même s’il faut noter que la série ne passionnera pas tout le monde : elle conviendra aux amoureux de littératures et fans de romance.
Merci à Cinétrafic, vous pouvez d’ailleurs consulter leur liste de films : les sorties ciné à retrouver en 2018 ou encore le top des séries les plus populaires sur Cinetrafic
La Foire aux Vanités
Vanity fair
Edition 2 DVD sortie le 18 octobre 2017, éditée par Koba ( site / page Facebook)