Avis : Lucky: « I’m a poor lonesome cowboy and a long way from home »…
Si Lucky est un cow-boy solitaire, la ressemblance avec le héros de BD « Lucky Luke » s’arrête là. Lucky est un homme fatigué, qui observe chaque jour le même rituel : petit déjeuner dans un diner, mots croisés avec les habitués, émissions de TV l’après midi et le soir, appel à un ami et soirée au bar entouré des même personnes.
Racontée ainsi, l’histoire parait être d’un ennui mortel. Et bien pas du tout ! La routine de Lucky va changer, mais pas du tout au tout. Lucky va avoir un déclic.
On s’attache vraiment au personnage et à ses amis. On a l’impression de les connaître et ce, au bout de quelques minutes.
De plus, il y a de vrais moments de grâce dans le film, par exemple un goûter d’anniversaire…
Quant au final, il sera difficile d’oublier le regard face caméra de Harry Dean Stanton.
Lucky est un très joli film avec son scénario et sa mise en scène minimalistes. Il possède aussi une fin ouverte tout en sensibilité et en poésie.
Harry Dean Stanton est absolument parfait. Le scénario a été écrit spécialement pour lui, afin de rendre « hommage à l’homme et à l’acteur » ( source : Allociné.) Cela explique certainement en partie l’impression d’authenticité qui se dégage de Lucky et l’émotion que le comédien suscite. Les autres acteurs sont tous très bien trouvés.
On s’étonnera de voir David Lynch très à l’aise devant la caméra… D’ailleurs en regardant « Lucky » j’ai pensé au film lynchien « Une histoire vraie ». Dans leur film respectif, les deux réalisateurs partagent, en plus du patronyme Lynch, un goût pour les ambiances, et un style contemplatif…
Les dialogues de « Lucky » sont peu nombreux, parfois anodins, parfois lourds de signification, évoquant maladie, solitude, guerre, mort, et acceptation de son destin. On parle aussi à un moment de bouddhisme.
John Carroll Lynch nous raconte, à travers cette vie simple, un bout d’Amérique. Et le dernier « combat », sans heurt, pour la vie d’un vieil homme, un combat aux accents métaphysiques. Lucky est un homme qui a été surnommé ainsi parce qu’il a eu de la chance dans sa vie, qui râle, mais sait, au final, que « la vie, ça n’est jamais si bon ni si mauvais qu’on croit. »
LUCKY
J’ai été déçue par ce film, hormis quelques scènes j’ai trouvé qu’il manquait de fond et ne servait que d’hommage à Harry Dean Stanton.
Un peu trop minimaliste à mon goût.
Oui, je vois. Autour de moi, retours très positifs… On ne peut pas gagner à tous les coups !