On a vu « Burn out », à découvrir en salles le 3 janvier 2018.
Synopsis :
Tête brûlée, accro aux sensations fortes, Tony ne vit que pour une seule chose : devenir pilote professionnel de moto superbike. Jusqu’au jour où il découvre que la mère de son fils est liée à la pègre manouche. Seule issue pour la sortir de cet engrenage : mettre ses talents au service des truands. Pilote de circuit le jour, go-faster la nuit , Tony est plongé dans une spirale infernale qui le mène au bord de la rupture …
Avis
Motard-e-s de France et de Navarre, posez votre bécane et allez voir ce film vibrant !
Vous ne serez pas déçus du voyage, les sensations fortes sont garanties.
Et si, en plus vous aimez les romans noirs, alors là, vous serez comblés …
Et pour les autres, et même pour les ignares de la mécanique, vous vivrez une expérience sensorielle peu commune au cinéma. Bien sûr, ce film français n’est pas comparable aux blockbusters américains mais il nous marque justement par son côté humain et réaliste et par la proximité du lieu de l’action.
Pas de temps mort, pas de répit. L’action est permanente dans cette histoire dont on ressort presque à bout de souffle. Impossible de compter les battements par minute de notre cœur, à chaque fois que le personnage principal frôle la mort.
Ce héros moderne est incarné par François Civil, un acteur qui monte, qui monte …À 28 ans, il a déjà joué dans 25 films. Un charisme à toute épreuve, un regard intense, un sourire craquant, il peut tout jouer : drôle dans « Five « , attachant dans « Ce qui nous lie » , là , dans ce rôle principal dramatique , il est Tony à la fois fort et fragile. Il est tout simplement époustouflant et crève l’écran du début à la fin du film.
Il est relayé par d’excellents cascadeurs qui ont travaillé jour et nuit pour tourner des scènes très spectaculaires.Quand Tony enfourche sa moto, enfile son casque et ses gants , il nous transmet ses émotions , sa respiration s’accélère, la nôtre aussi car il est en danger permanent.
Donc, le suspens est bien présent et même si je ne suis pas une adepte de la violence au cinéma, j’ai apprécié la façon dont Yann Gozlan a mis en scène cette descente aux enfers.
Il y a de vrais méchants dans cette fiction. Il est très surprenant de retrouver Olivier Rabourdin dans le rôle implacable d’un gitan pro du grand banditisme. Il est très crédible et serait presqu’attachant quand il aide ses enfants à faire leurs devoirs. Et puis, surtout, il y a Samuel Jouy qui campe Jordan, impitoyable et détestable à souhait.
C’est un film essentiellement masculin mais le rôle féminin, Leila, joué par la belle Manon Azem n’est pas de moindre importance. Leila est la mère du fils de Tony et c’est par elle que la vie de Tony va basculer.
Brûler sa vie, c’est bien de cela dont il s’agit dans ce long métrage réussi.
J’ai ressenti l’effet « Whiplash » durant et après la projection. Certes, le film de Damien Chazelle nous entraînait dans un registre différent, celui de la musique et portait sur une relation très dure entre un maître et son élève. Mais il y a des points communs sur la façon de filmer l’épuisement d’un individu, la mise en danger et la montée de l’adrénaline.Dans Whiplash , Andrew se retrouvait les mains en sang après les avoir esquintées pendant des heures sur sa batterie.Dans Burn out, Tony met aussi ses mains à dure épreuve après avoir conduit sa moto pendant des heures.
Sur le plan technique, ce long métrage est une prouesse. Les images s’enchaînent à une vitesse folle. On sent que plusieurs passionnés de moto font partie de l’équipe technique et apportent leur connaissance de la mécanique et de l’objet de leur passion.
La fin est ouverte et peut être jugée frustrante. En tout cas, elle est très intéressante car il suffit de quelques images pour nous démontrer la puissance de l’addiction.
Michèle.
Burn out
De Yann Gozlan
Avec François Civil, Olivier Rabourdin, Samuel Jouy…
En salles le 3 janvier 2018
Distributeur : Gaumont
Bande-annonce :