LOVE, SIMON, c’est l’adaptation cinématographique du best-seller « Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens » (Simon Vs. The Homo Sapiens Agenda) de Becky Albertalli.
C’est un joli film qui devrait marquer les esprits : un film parlant de passage à l’age adulte doublé d’une romance gay. Je vous en dis plus sur ce coming of age / coming out / feel good movie.
SYNOPSIS
On mérite tous une première grande histoire d’amour.
Pourtant pour Simon, c’est compliqué. Il a une vie normale, dans une famille qu’il adore et entouré d’amis extraordinaires, mais il garde pour lui un grand secret: personne ne sait qu’il est gay et il ne connait pas l’identité de son premier coup de cœur, avec qui il communique en ligne. Alors que son secret est menacé d’être révélé, la vie de Simon bascule dans une aventure aussi drôle que bouleversante… Ses amis prendront alors une place essentielle pour l’aider à changer sa vie et découvrir le premier amour. (via 20th Century Fox)
Avis : All you need is Love, Simon.
Love, Simon c’est un feel good movie très mignon qui parle de coming out avec une certaine subtilité, en se focalisant sur les sentiments du jeune héros.
Le scénario est plutôt bien conçu : on ne s’ennuie pas , on se demande qui est Blue, le correspondant de Simon. L’histoire est romantique sans être trop gnangnan. En plus, il y a une touche d’humour, mais un humour ni bête ni méchant – par exemple on ne se moque jamais des personnages. Enfin, il y a une légère réflexion sur les réseaux sociaux, la nomophobie et le respect de la vie privée. Ces derniers temps, on a assisté à des coming out « forcés », dans le film Simon dit que c’est à la personne de décider quand et auprès de qui elle fera son coming out, et qu’il est injuste que les gays soient les seuls à devoir faire leur coming out ( s’ensuit une scène très réussie d’ados qui déclarent à leur parents qu’ils sont hétéros…)
« Love, Simon » est une oeuvre à destination des adolescents, tout comme le roman, mais le film peut plaire aux adultes, parents ou non.
C’est un film d’apprentissage, décrivant bien les tourments de l’adolescence.En tout cas, il m’a plu par sa bienveillance et sa volonté de rester sobre et positif.
Le film ne cherche pas à être un film étendard, même s’il a tout le potentiel pour être un film culte.
Le scénario nous montre « juste » la naissance d’une histoire d’amour entre deux personnes… Il se trouve que ce sont deux jeunes hommes.
Greg Berlanti adopte les codes d’une rom-com, d’une comédie romantique. On suit l’histoire, les échanges épistolaires avec intérêt… On spécule sur l’identité de Blue comme le fait Simon. On s’attache aux personnages, et oui, on pense que Simon mérite une belle histoire d’amour.Comme tous les personnages du film – et comme tout le monde. On espère que Simon va rencontrer Blue. C’est aussi simple que cela, et ça fonctionne.
Il n’y a pas de contexte dramatique comme dans Moonlight, l’entourage et le milieu de Simon n’étant pas hostile à l’homosexualité. Certes, il y a bien deux camarades bêtes et méchants, qui seront bien vite recadrés par les enseignants du lycée, et un personnage qui fera du mal à Simon, mais il ne le fait par homophobie, mais plutôt par calcul…
On ne parle pas/montre pas la sexualité comme dans « La Vie d’Adèle », » 120 BPM « ou « Call Me By Your Name« . « Love Simon » s’adresse à un large public, il peut être vu par tous, et c’est ce qui fait sa force et son charme.
Je pense que le film peut aider les jeunes (et moins jeunes) à assumer qui ils sont, leur sexualité et leurs sentiments.
D’ailleurs Nick Robinson, qui interprète Simon avec conviction, a confié que son propre frère lui a révélé son homosexualité lorsqu’il tournait le film, et que cette révélation les avait rapprochés. C’est aussi ça la magie et le pouvoir du cinéma.
LOVE, SIMON
AU CINÉMA LE 27 JUIN 2018
Producteurs: Wyck Godfrey et Elizabeth Berger
Scénaristes: Isaac Aptaker et Elizabeth Berge r(This is Us)
D’après le livre « Moi, Simon, 16 ans, Homosapiens »