Octobre 2018 : le réalisateur américain Peter Bogdanovich a été mis à l’honneur au Festival Lumière. Carlotta Films et les éditions GM lui rendent également hommage.
Au festival Lumière , à Lyon, a été projeté The Great Buster (2018), le documentaire de Peter Bogdanovich sur Buster Keaton – un film produit par Charles S. Cohen.
• Carlotta Films a édité le 10/10 /2018 , en édition prestige limitée, DVD et en BRD de Jack Le Magnifique et de La Dernière Séance.
La Dernière Séance ( (The Last Picture Show, 1971) a été nommé huit fois aux Oscars et en a gagné deux. The Last Picture Show est l’adaptation du roman éponyme et semi – autobiographique de Larry McMurtry. Peter Bogdanovich a co-signé le scénario avec l’auteur et réalisa une suite : Texasville.
« La Dernière Séance » raconte l’histoire de deux adolescents texans, Sonny (Timothy Bottoms) et Duane (Jeff Bridges) qui découvrent la vie… Au casting on retrouve également Cybill Shepherd ( qui fut la compagne du réalisateur).
Œuvre apparemment calme, au rythme lent, The Last Picture show s’avère être très mélancolique et surprenante. Il nous raconte la vie dans une ville texane qui se vide peu à peu de ses habitants, avec ses drames. Une sorte de mélange entre Le Lauréat et American Graffiti version noir et blanc et dépressive… Ce récit d’initiation montre des gens ordinaires, mais complexes, notamment les personnages féminins, joués avec talent par Cloris Leachman (oscarisée pour son rôle), Ellen Burstyn, Eileen Brennan et la débutante Cybill Shepherd.
Le noir et blanc et la musique diégétique omniprésente ou presque se complètent bien.On se demande toutefois où le réalisateur et scénariste veut en venir par moments, surtout au début du film…
Au final « La dernière Séance » est un film d’ambiance, soigné formellement et bien interprété – Timothy Bottoms est émouvant, deux seconds rôles ont remporté un Oscar- tout comme Jack le Magnifique (Saint Jack)….
Pour en savoir plus sur le film et les sorties vidéos :
http://www.carlottavod.com/the-last-picture-show
- Carlotta a programmé la sortie en salles de Jack le Magnifique (en version restaurée) et une édition collector en vidéo.
Ce film de 1979 avec Ben Gazzara, George Lazenby et Denholm Elliott entre autres a été tourné en décors naturels à Singapour , il a été projeté en avant-première au festival Lumière.
Le scénario n’est pas très complexe, mais Jack, le personnage principal, l’est : à la fois proxénète et « saint »… Son revirement psychologique est étonnant. Le rythme du récit parait toutefois bien lent.
Peter Bogdanovich joue dans son propre film un rôle de méchant, proche du président des USA, qui cherche à manipuler Jack et à faire chanter un homme politique. A noter que le scénario a été co -signé par Peter Bogdanovich, Howard Sackler et Paul Theroux, d’après la nouvelle de ce dernier : « Saint Jack »; nouvelle dont Hugh Hefner le fondateur du magazine Playboy et la compagne de Bogdanovich , Dorothy Stratten, avaient acquis les droits… Hefner et Roger Corman ont produit le film.
En savoir plus :
http://www.carlottavod.com/saint-jack
• Un documentaire inédit de Bill Teck : One Day Since Yesterday: Peter Bogdanovich & The Lost American Film (2014) a été projeté au festival Lumière.
Ce documentaire est inclus dans le livre publié par Carlotta et GM Editions : Le cinéma comme élégie (on parle de ce texte de JB Thoret ici)
Dernier livre, cette fois écrit par le réalisateur… La Mise à mort de la licorne (Killing of the Unicorn) est un texte qui n’a jamais publié en France. Peter Bogdanovich revient sur l’histoire tragique de Dorothy Stratten et sur son expérience du cinéma à Hollywood dans les années 70 et 80 (édition Carlotta Films et GM Editions).Vous pouvez en savoir plus en cliquant sur ce lien.
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Portrait de Peter Bogdanovich copyright Festival Lumière 2018.
Images des films et des livres (c) Carlotta Films