Il y a quelques années de cela, je passais en revue sur ce blog les sorties vidéo Warner Bros. France pour Noël et notamment leurs coffrets.
Mais ça c’était avant, quand j’avais le temps et toutes les informations nécessaires.
C’est donc grâce à DVDtrafic que j’ai appris l’existence du coffret Tomb Raider / Wonder Woman. Autrement dit : le coffret « héroïnes » , « girl power »de Warner ! L’occasion de revenir sur ces deux films non traités sur le blog – car c’est bien connu » les brunes comptent pas pour des prunes » – et de tester le coffret en question.
TOMB RAIDER : avis
Super Mario, Angry birds, Resident Evil, Warcraft,Assassin’s Creed … Les adaptations de jeux vidéo sont légions à Hollywood.Force est de constater que le résultat est souvent mauvais.
Dix-sept ans après sa première adaptation sur grand écran, le jeu TOMB RAIDER – le premier à avoir une héroïne dure à cuire- est de retour au cinéma. Faut-il s’attendre à une catastrophe ?
Alicia Vikander reprend le rôle de Lara Croft, après Angelina Jolie.Le choix de la svelte actrice suédoise fut contesté lors de son annonce…
Il faut dire que la jeune Alicia Vikander est abonnée aux rôles romantiques dans des films d’époque : elle a reçu Oscar du meilleur second rôle pour Danish Girl, s’est fait repérée dans A Royal Affair– citons aussi Une vie entre deux océans et Tulip Fever…
Sa prestation dans Jason Bourne prouvait qu’elle pouvait jouer dans un film d’action, mais il était un peu difficile de l’imaginer en héroïne aventurière… Au final, elle est convaincante en jeune Lara. Qu’elle boxe ou qu’elle crapahute à l’aide de son fameux piolet, on y croit.
Pour lui donner la réplique, du beau monde : il y a Walton Goggins -« Les 8 salopards »- qui joue un … salopard. Dominic West incarne le père archéologue (et milliardaire ) de Lara. Rajoutez Kristin Scott Thomas et Derek Jacobi…
Le réalisateur Roar Uthaug démarque son film par une volonté de réalisme.
Le scénario et l’identité visuelle du film s’inspirent de de la version « reboot » du jeu vidéo en date de 2013.
Le scénario fait aussi penser à « Indiana Jones » et autres « Benjamin Gates »…
Après, on est un peu dans une « origin story »… on découvre comment Lara Croft, jeune fille rebelle de 21 ans, est devenue pilleuse de tombes, « Tomb raider »… Petite originalité : il n’y a pas d’histoire d’amour.Et Lara a beau être « bad ass », elle possède beaucoup de sensibilité, voire une certaine fragilité.
Même s’il est très réaliste, le film possède un petit côté fantastique appréciable. Le fantastique en 2019 semble être très tendance plus que cette année 2018 ( à l’exception des films de super-héros- mais nous en parlerons plus tard pour « Wonder Woman » !)
Les effets spéciaux sont d’ailleurs très bien faits et utilisés avec parcimonie, les films avec Angelina Jolie font triste figure en comparaison – ceci dit, c’était il y a presque 20 ans…
Les décors de Tomb Raider sont superbes, et il faut noter que le port de Hong Kong a été reconstitué… au Cap, en Afrique du Sud.
Loin de la déception générée par Assassin’s Creed , ce Tomb Raider permet de passer un bon moment de détente… Bref, distraction assurée !
La fin tarde un peu à venir et laisse présager une suite. Pourquoi pas …
Cette chronique apparaît aussi sur la fiche de Tomb Raider sur Cinétrafic.
WONDER WOMAN : avis
Faire un film féministe, une adaptation de comics et de série TV, le faire réaliser par une femme, est-ce une stratégie payante à Hollywood ?
Il semblerait que oui car Wonder Woman a été cité aux Oscars et a cartonné au box office.
La distribution est hétéroclite et internationale :David Thewlis , Robin Wright, Connie Nielsen , Ewen Bremner (Trainspotting 1 et 2), Elena Anaya dans le rôle d’Isabel «Dr Poison» Maru, et le Frenchie Saïd Taghmaoui (La Haine) !
Le duo principal formé par Gal Gadot et Chris Pine phacocyte toutefois un peu le reste de la distribution, mais offre de jolis moments d’humour…
Diana alias Wonder Woman est une super – héroïne, mais elle est aussi une jeune femme naïve, innocente, qui ne connaît rien des hommes ou de l’amour . Et cela peut créer des situations cocasses, notamment avec le beau pilote… ou lorsqu’elle doit se départir de son « armure – bikini à jupette » et de ses armes pour endosser une robe … Car il y a le choc des cultures : Diana arrive au milieu des années 1910, la société européenne et le Monde sont en pleine mutation, entre la Première Guerre Mondiale mais aussi l’essor du mouvement féministe.
Le scénario est relativement classique, c’est un film initiatique.
Diana, élevée à l’écart des Hommes, protégée par sa mère, ignore une partie de ses origines. Sa rencontre avec le personnage de Chris Pine lui fera quitter son île. Elle découvrira le meilleur et le pire du cœur humain. L’histoire du film mêle faits réels, personnages historiques et fiction.
Parfois au niveau historique, c’est n’importe quoi.
Passons, ce n’est que du cinéma et le genre super héroïque ne s’embarrasse en général pas de réalisme historique…
Cela ne m’a donc pas empêché d’apprécier « Wonder Woman« , surtout qu’il contient une certaine forme de dérision.
J’ai toutefois quelques reproches à formuler.
La plupart des rebondissements sont prévisibles à part un ou deux.
Le combat final est une surenchère de violence et d’effets spéciaux, je ne dirai pas qui il oppose mais je trouve que cela enlève beaucoup au film : ce genre de passage « obligé » dans les films de super-héros m’ennuie en général au plus haut point, mais là je l’ai trouvé interminable et à la limite du ridicule.
Enfin, les scènes à Paris et celle avec les Amazones sont trop longues à mes yeux. Toutefois, ces passages situés au début et à la toute fin sont dans la logique Warner/ DC comics…
Clairement, on sent la volonté d’incorporer Diana aux autres super -héros de DC Comics et de laisser la porte ouverte à une suite…
D’ailleurs, en constatant le succès économique du film, les studios Warner Bros ont prévu de faire revenir Diana dans un second opus rien que pour elle…
La réalisatrice Patty Jenkins a été réengagée et vient de terminer le tournage de cette suite intitulée « Wonder Woman 1984« .
Moi qui saturais des films de super héros, je ferai peut-être une exception pour « Wonder Woman 1984« , puisque ce film-ci est quand même plutôt plaisant malgré ses défauts.
Que voulez-vous, au cinéma, les suites, prequels et reboots ont de beaux jours devant eux !
( Dans une autre catégorie, les gros films français à venir , eux , devraient j’espère posséder un scénario plus original…)
Cette chronique apparaît aussi sur la fiche de Wonder Woman sur Cinétrafic.
LE COFFRET DVD TOMB RAIDER/WONDER WOMAN
Chaque DVD possède un menu simple et peu recherché. La navigation est facile et basique. L’édition DVD des deux films possèdent une image et un son de qualité pour un DVD… Même si pour ce genre de films, le Blu ray est nettement plus appréciable. Pour chaque film, il n’y a qu’un seul bonus, du matériel promotionnel plutôt calibré qui revient sur le projet et le tournage.
Le bonus du DVD TOMB RAIDER s’intitule « Les coulisses de Tomb Raider », c’est un supplément de 7 minutes. Les interventions de l’équipe du film sont assez convenues et apportent peu. Les passages les plus intéressants sont à mon avis ceux concernant les effets spéciaux, la reconstitution du port hongkongais ou d’une tempête en pleine mer…
Le bonus du DVD WONDER WOMAN est un documentaire /making of intitulé « La Vision d’une Réalisatrice : Diana dans le monde moderne ».
Il est un peu plus long que celui de TOMB RAIDER, il me semble. C’est la réalisatrice Patty Jenkins qui commente le plus ce making of et elle délivre quelques informations intéressantes qui permettent de mieux apprécier le film -par exemple sur le choix de situer l’action pendant la Première guerre mondiale, sur les lieux de tournage… Rien de transcendant cependant, cela reste assez formaté.
Conclusion : voilà un coffret DVD minimaliste, qui rassemblent deux films divertissants de « femmes fortes « .
Une édition certes simple mais au prix doux (entre 12 et 14,99 € selon les sites).
- Coffret DVD, Coffret Blu-Ray et Coffret Blu-Ray 4K disponibles depuis le 26 septembre 2018 édité par Warner Bros. France … Pour aller plus loin : le site et la page Facebook de l’éditeur.