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[Avis] Iron Sky 2

Voici la critique de l’ubuesque Iron Sky 2 par Florian !

SYNOPSIS Iron Sky 2: The Coming Race

Vingt ans après les événements d’Iron Sky, l’ancienne base de la Lune est devenue le dernier refuge de l’Humanité. La Terre a été dévastée par une guerre nucléaire, mais dans ses entrailles se cache une puissance qui pourrait sauver les derniers humains … ou les détruire une fois pour toutes ! Face à la menace, un groupe d’aventuriers s’échappe de la Lune et pénètre au centre de la Terre pour y affronter une race reptilienne d’origine extraterrestre.

Allociné.fr
Udo Kier dans Iron Sky 2
Copyright Splendid Film, 2018

Il y a plusieurs années, à cours d’idées pour offrir des films d’horreur orientés comédie nanardesque, les zombies sont revenus à l’écran pour plusieurs, notamment avec des zombies nazis (Overlord ou encore Dead Snow).

Fort d’une idée complètement folle sur le papier, Iron Sky – ou l’histoire de nazis vivants sur la Lune revenant nous envahir – est arrivé. Financé en partie par Kiss Kiss Bank Bank, le film était une agréable surprise, puisqu’en jouant à fond sur le postulat initial, s’est permis plein d’idées délirantes tout en offrant une œuvre incroyablement acerbe sur la politique actuelle.

Et en plus d’être bien plus politique qu’il n’y paraissait au départ, le film s’offre des scènes ambitieuses aux effets spéciaux léchés, contrastant nettement avec les productions Asylum visuellement très pauvres. Et si certains décors faisant cheap, le tout étant contre-balancé par une véritable envie de proposer un autre cinéma.

Fort du succès du film et du financement participatif qui permis aux créateurs d’investir chaque semaine que l’on sent à l’écran, l’équipe réitéra la tout pour en proposer une suite, qui se veut tout aussi délirante : Iron Sky 2.

Le souci, avec son opus, c’est qu’il enchaîne les idées, mais n’arrive pas forcément à les lier entre elles. Reptiliens, Sacré Graal, Nokia 3310 et autre dinosaures, sont tout autant d’idées qui parsèment le film, mais qui manquent cruellement de liant.

On se retrouve avec un film au rythme très cliché, et trop court. Là où son aîné durait 2h, permettant de développer aussi bien les personnages que les événements, ici on se retrouve avec un film de 90 minutes.

L’exposition, chaotique et enchaînant des lignes de dialogues creuses, vise à présenter la nouvelle héroïne et les autres personnages fonctions, qui ne parviennent jamais à s’étoffer pendant le film.

Les péripéties, où les scènes s’enchaînent avec une rapidité déconcertante, et un fun présent lors de courts instants, en misant sur quelques gags. Cela pouvait pourtant être l’occasion d’offrir de nombreuses scènes misant sur tout les complots reptiliens pour offrir une satire sociale comme son aîné.

Le climax est lui aussi particulièrement pauvre, tant sa résolution est de courte durée et prévisible, pour se conclure sur une scène post-générique sympathique quoique prévisible.

Alors certes, de nombreux gags ponctuent le film (parfois faisant mouche, et parfois bidant complètement), et le fait de voir une héroïne débrouillarde est toujours agréable, mais on aurait préféré que le film cherche à étoffer son ensemble – personnages et histoire – plutôt que d’offrir une succession de scènes cherchant à devenir de nouveaux « memes » sur internet.
Certes, les effets spéciaux sont très bons pour une production de ce genre et on ressent chaque centime investi, mais les décors sont toujours aussi pauvres. Le maquillage est bluffant, mais les acteurs ne sont pas particulièrement brillants.

On peut toujours apprécier la réalisation, moins clichés et stéréotypés que ses homologues, avec une vraie personnalité derrière la caméra, ainsi que la musique du film, surprenante mais toujours adaptée à ce qui est montré.

Pavé de bonnes intentions, Iron Sky 2 est très loin de son aîné, et s’avère trop pauvre et trop court pour valoir son investissement. On attend cependant avec impatience le 3ème volet, en espérant que l’équipe compensera les faiblesses constatées pour revenir vers un film plus proche du premier opus.

Florian Bizieux

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