Un film de George Clooney, avec un scénario signé par l’acteur cinéaste et ses complices Grant Heslow, Joel et Ethan Coen, cela fait drôlement envie sur le papier. D’autant plus que « Bienvenue à Suburbicon » (« Suburbicon » en VO) a été sélectionné à la Mostra de Venise et au TIFF.
Synopsis de Suburbicon :
Suburbicon est une paisible petite ville résidentielle aux maisons abordables et aux pelouses impeccablement entretenues, l’endroit parfait pour une vie de famille.
Durant l’été 1959, tous les résidents semblent vivre leur rêve américain dans cette parcelle de paradis. Pourtant, sous cette apparente tranquillité, entre les murs de ces pavillons, se cache une réalité tout autre faite de mensonge, de trahison, de duperie et de violence… Bienvenue à Suburbicon.
Source : Metropolitan films
AVIS sur « Bienvenue à Suburbicon »
A priori Suburbicon est un film sur les apparences. Derrière la façade de Suburbicon, banlieue dorée des années 50, se cache un monde sombre et cruel, empli de racisme, de chantage, trahisons et de meurtres en tout genre, le tout par appât du gain et/ou désir amoureux…
Et effectivement le scénario des frères Coen s’amuse à dynamiter le petit monde des personnages. Un jeune garçon (Noah Jupe, très bon vu son jeune âge) sera le témoin de ce jeu de massacres et devra aussi faire le deuil de ses illusions, qu’elle concerne la société ou sa propre famille.
Je suis assez perplexe sur le film. J’ai adoré le début façon carte postale, l’image est vraiment belle et travaillée. Et George Clooney (qui ne joue pas dans le film) a réuni un beau casting.
Mention spéciale à Oscar Isaac, j’aurais voulu que son personnage reste plus longtemps à l’écran.
Matt Damon est très bien dans un rôle ambivalent et Julianne Moore campe deux personnages de sœurs qu’elle arrive à différencier… On oublierait presque qu’il s’agit de la même actrice.
Pour moi, c’est plus un film de l’univers des frères Coen que de l’univers de George Clooney, car moins politique, même si le scénario des Coen tout comme Clooney dénonce le racisme aux USA en faisant référence à un fait divers.
Malheureusement, j’ai un peu senti les mécanismes d’écriture, devinant certains éléments ( et ça, ce n’est pas super dans un thriller)… mais j’ai été surprise par d’autres rebondissements ou « beats » comme dirait McKee. En parlant de rebondissements, le rythme est assez inégal.
Cette impression d’inégalité est peut-être due au mélange des genres, il n’est pas simple d’écrire un film policier mélangeant drame social et comédie.
« Bienvenue à Suburbicon »
(Suburbicon)
Au cinéma le 6 décembre 2017
(RE)DÉCOUVREZ LA BANDE-ANNONCE DU FILM :
Photos et affiche © 2017 – Metropolitan