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(DVD) Carte des sons de Tokyo – Isabel Coixet

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Synopsis

 Au cours d’un repas d’affaires, M. Nagara, un entrepreneur puissant, apprend le suicide de sa fille. Dévasté par sa mort, il se persuade que le compagnon de celle-ci, David, un commerçant de vins espagnol vivant à Tokyo, en est responsable et charge son assistant, Ishida, de le faire assassiner. Ce dernier engage Ryu, une jeune femme mystérieuse et solitaire, qui travaille de nuit dans un marché de poisson et mène une double vie de tueuse à gages…

Ce DVD  édité par Carlotta est paru le 15 juin 2011.

Mon avis

Vous connaissez mon affection pour les titres de films.

Carte des sons de Tokyo , quel titre poétique !

Un titre que l’on doit au narrateur, un  vieil ingénieur du son, obsédé par les bruits de Tokyo et fasciné par  l’héroïne Ryu (la jeune Rinko Kikuchi  de  Babel). Une amitié amoureuse débute pour lui (« philia » pour ceux qui aiment les mots compliqués). Pour elle, on ne sait pas, mais apparemment c’est son seul ami. Ils ne se parlent pas beaucoup, mais bon. En gros, ils mangent ensemble , et  il enregistre les bruits qu’elle fait en ingurgitant ses soupes de nouilles (des ramens). Elle aime le mochi (riz gluant) aux fraises. Jusqu’ici on se croirait dans le roman »Les années douces ».

Cette relation est évoquée,peu dégrossie, car ce n’est pas l’histoire principale de ce film (qui fut présenté en compétition à Cannes l’an dernier).   L’espagnole Isabel Coixet, qui a rencontré un succès international avec Ma vie sans moi en 2003, nous parle d’une histoire d’amour chaotique entre un compatriote « David » (Sergi Lopez) marqué par le suicide de sa petite amie, et la jeune fille japonaise chargé de le tuer (pour venger le suicide de la petite amie). Le choc des cultures et un sujet casse-tête et universel : l’amour  et ou la mort.  L’amour à la mort, la haine et l’amour…Eros et Thanatos.

La tueuse qui tombe amoureuse de sa prochaine victime. Classique. Hélas, on a du mal à adhérer à ce croisement de deux destins qui résulte en dialogues minimaliste et jeux sexuels.( On est loin de l’Empire des sens mais c’est « chaud » quand même .) Ne comptez pas sur moi pour vous reproduire les dialogues … ou vous décrire les passages érotiques.

Retenez juste que la chair est triste entre les deux, et que cette histoire d’amour  était condamnée dès le départ. La mort rôde. La déprime aussi. Voilà pour le fond.

La forme est plus réussie à mon avis.Visuellement, cela commençait déjà fort avec la première scène. Des hommes d’affaires qui mangent des sushis chauds sur le corps de femmes nues. (Scène déjà vue dans Black Rain il me semble ). La réalisatrice crée une atmosphère étrange. Elle filme un Tokyo insolite, parfois glauque. En tout cas, Isabel Coixet nous livre une vision de Tokyo originale.

Quant aux sons,  il y a un vrai travail sonore (notamment dans la discographie). Sergi  Lopez ne se débrouille pas trop mal avec son personnage. Un rôle assez casse gueule : il n’est ni totalement sympathique ni antipathique. Pour l’ingénieur du son, David aimait Ryu et vice versa. Mais le spectateur peut plus en douter. David ne se sert-il pas de Ryu ?

Le personnage de Ryu (et par conséquent son interprète )ne m’ont pas convaincue.  Il faut reconnaître que le rôle n’est pas évident. Pour moi, cette figure est finalement trop silencieuse dans cette Carte des sons de Tokyo. Un personnage qui aurait pu être intéressant s’il avait été plus développé. J’ai l’impression que c’est plus un cliché ou un fantasme de femme fatale exotique… Ce qui est d’ailleurs assez étonnant car la réalisatrice est une femme, on aurait pu penser qu’elle aurait donné le ton juste à ce personnage. Ou peut-être est-ce que j’ai mal interprété la difficulté à communiquer de Ryu ? Encore une fois, libre au spectateur de donner un sens aux personnages.

Pour conclure, un film quasi expérimental sur la difficulté de communiquer, les rapports Orient et Occident, et l’amour. Coixet lorgne du côté de Wong Kar Wai , de Wim Wenders. Mais le résultat n’est pas le même.

  • le site internet :

www.cartedessonsdetokyo-lefilm.com

  •  le DVD

DVD9 – MASTER HAUTE DÉFINITIONVersion Originale Dolby Digital 5.1
Sous-Titres Français
Format 1.85 respecté
16/9 compatible 4/3 – Couleurs
Durée du Film : 102 mn

Suppléments :
Bande-annonce
Scènes coupées (4 min)
Journal de bord (33 min)

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