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[Série TV] The Handmaid’s Tale (La servante écarlate)

Aujourd’hui, 8 mars 2018, Journée internationale de la Femme 2018, la saison 1 de la série The Handmaid’s Tale (La servante écarlate, 2017) sort en DVD. C’est donc l’occasion de revenir sur cette série dystopique, et sur le film et le livre qui l’ont précédée.

Synopsis

Dans une société dystopique et totalitaire au très bas taux de natalité, les femmes sont divisées en trois catégories : les Epouses, qui dominent la maison, les Marthas, qui l’entretiennent, et les Servantes, dont le rôle est la reproduction.

The Handmaid’s Tale (La servante écarlate) : le roman de Margaret Atwood (1985)

A l’origine de la série The Handmaid’s Tale (La servante écarlate), il y a une femme : la romancière, poétesse et critique littéraire canadienne Margaret Atwood, 78 printemps, qui a écrit en 1985 The Handmaid’s Tale. Le roman La servante écarlate est extrêmement marquant par la force de ses propos et sa construction – avec des ellipses : au lecteur de compléter les trous !
Une œuvre féministe et luttant contre le totalitarisme, qui a été encensée et critiquée… J’ai trouvé ce livre ( en anglais ) dans une boutique de seconde main, le livre était offert… Étrange hasard de la vie, quelques mois plus tard, en mars 2012, nous décidions de le lire avec mon club de lecture. Voici ce que nous disions de ce roman à l’époque ; je fais partie de celles qui l’ont trouvé très angoissant. En tout cas, nous avons toutes été touchées par l’œuvre de Margaret Atwood…

The Handmaid’s Tale (La servante écarlate) : le film (1990)

J’ai bien plus tard vu le film américano-allemand « La Servante écarlate, réalisé par Volker Schlöndorff et sorti en 1990. Le casting était réputé, dans le rôle de Defred (Kate/Offred en VO) on retrouve la regrettée Natasha Richardson, Faye Dunaway (Serena Joy), Robert Duvall (The Commander, Fred), Aidan Quinn (Nick), et Elizabeth McGovern (Moira) lui donnent la réplique… Au scénario on retrouvait le célèbre dramaturge Harold Pinter et à la bande originale, Ryūichi Sakamoto.
Une telle association de talents laissait présager le meilleur, mais le film est tout de même adouci, même si certaines scènes mettent autant mal à l’aise que dans le livre. Le fin est par exemple totalement différente de celle du livre…

La série permet de développer une narration longue qui est à mon sens plus compatible avec la fin et le roman.

The Handmaid’s Tale (La servante écarlate) : la série (2017 – )

Quand j’ai commencé la série aux 8 Emmys, je n’étais donc pas vierge de l’histoire de « la Servante écarlate ».
J’étais familière avec le classement de la société et en particulier des femmes en castes. Les femmes fertiles sont les Servantes écarlates, elles servent et font office de mères porteuses pour les Epouses, celles qui détiennent le pouvoir en étant mariées à des personnages importants de la république de Gilead ; et puis il y a les Marthas, qui effectuent les tâches domestiques.Les autres femmes (stériles, malades, trop âgées pour travailler, rebelles … ), sont envoyées dans les Colonies, où elles manipulent des déchets toxiques : il s’agit donc d’une condamnation à mort à plus ou moins long terme.
Les exécutions pullulent dans les rues de la République de Gilead (les USA) : hommes de foi ne pratiquant pas la religion d’Etat, homosexuels, rebelles.Voilà pour l’ambiance dystopique est bien instaurée et elle est similaire à celle du roman… La série conserve la trame mais modifie tout de même de nombreux points ce qui fait que le spectateur déjà aguerri à l’univers sera captivé par les nouveaux développements. Et puis après la force des mots de Margaret Atwood, il y a le choc des images ( le rituel entre le maître de maison, son épouse et la servant, l’accouchement d’une servante, les punitions et exécutions…)

L’héroïne ne s’appelle plus Kate, mais June, elle sera rapidement rebaptisée Defred comme dans le livre (Offred en VO) , elle est interprétée par Elisabeth Moss ( la série Mad Men, entre autres.)
C’est elle que l’on voit le plus à l’écran et c’est elle que l’on suit, c’est sa voix qu’on entend. Pour son mari Luke, leur fille (enlevée), sa meilleure amie Moira, elle hésite entre accepter ses nouvelles conditions de vie ou se révolter et de se rebeller contre le système.

La série tout comme le roman critique le puritanisme américain (ironie de l’histoire: le Canada ouvre ses portes aux Américains réfugiés) , les régimes totalitaires, les replis communautaires, les dérives des religions, et les chasses aux sorcières… Il questionne aussi la sexualité et la reproduction, nous interpellant tous sur notre désir d’enfant, et la hausse de l’infertilité dans le monde.

Les épisodes sont tous de bonne facture, il y a de sacrés plans, les acteurs sont tous excellents (Elisabeth Moss bien sûr, mais Joseph Fiennes (Fred), Yvonne Strahovski (l’épouse de Fred) … La tension monte particulièrement lors des derniers épisodes. Il y a des scènes qui sont difficilement supportables… Même si vous vous êtes préparés en lisant le roman.

« La servante écarlate » est une série très forte et prenante. Elle est en parfaite résonance avec l’actualité, et on comprend tout le buzz qu’elle a suscité et qu’elle ait été très récompensée… au passage, le roman de Margaret Atwood a bénéficié d’un véritable regain d’intérêt…
Pour conclure cet avis, lisez le roman de Margaret Atwood, regardez la série, en attendant la saison 2, ne serait-ce que pour comprendre la devise  » Nolites te salopardes exterminorum ».

***

The Handmaid’s Tale : La Servante écarlate – Saison 1

(10 épisodes) :
1.01 – Defred (Offred)
1.02 – Jour de naissance (Birth Day)
1.03 – Retard (Late)
1.04 – Nolite Te Bastardes Carborundorum (Nolite Te Bastardes Carborundorum)
1.05 – Fidélité (Faithful)
1.06 – La Place d’une femme (A Woman’s Place)
1.07 – De l’autre côté (The Other Side)
1.08 – Chez Jezebel (Jezebel’s)
1.09 – Le Pont (The Bridge)
1.10 – Nuit (Night)

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