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MARGIN CALL de J.C.CHANDOR

Margin Call

Un film de  J.C.  CHANDOR

Avec :

Sam Rogers . . . . . . . . . . . Kevin Spacey
Will Emerson . . . . . . . . . . Paul Bettany
John Tuld . . . . . . . . . . . . . Jeremy Irons
Peter Sullivan . . . . . . . . . . Zachary Quinto
Seth Bregman . . . . . . . . . . Penn Badgley
Jared Cohen . . . . . . . . . . . Simon Baker
Mary Rogers . . . . . . . . . . Mary McDonnell
Sarah Robertson . . . . . . . Demi Moore
Eric Dale . . . . . . . . . . . . . Stanley Tucci

Durée :  107 min.

SYNOPSIS

« Pour survivre à Wall Street, sois le premier, le meilleur ou triche ». La dernière nuit d’une équipe de traders, avant le crash. Pour sauver leur peau, un seul moyen : ruiner les autres…

AVIS

Le  film  avait « fait le buzz » aux Oscar, car  il était nominé pour le meilleur scénario.

« Margin Call » est un film d’époque : la nôtre, celle de la crise.  Ce premier film de J.C. Chandlor, se déroulant en 2008, est sorti fin octobre aux Etats-Unis, en plein dans le mouvement “Occupy Wall Street”. Le cinéaste nous fait  une brillante  démonstration, dans un quasi huis clos ( des bureaux la nuit) de 24 heures, de la vénalité humaine. chaque personnage essaie, avec son caractère de réagir  à une crise  professionnelle, au risque d’y perdre une partie de soi-même, ses illusions …ou son travail.

C’est un film bavard – le réalisateur nous avait prévenus dans son interview au Magazine Première- soutenu par son casting de rêve.  Chaque acteur a droit à sa tirade  ou son moment de gloire, et leurs personnages sont plus ambigus, plus humains qu’on ne le pense à première vue – sauf la femme de Sam Rogers mais c’est un second rôle qui apparaît à la fin.

Parlons-en de la fin, que je n’ai pas trop aimée : j’aurais préféré qu’on en reste au huis clos et qu’on coupe dix minutes avant. Cependant le choix de cette fin est compréhensible : il s’agit de donner encore plus d’humanité au personnage de Sam Rogers (Kevin Spacey), ce personnage étant peut-être inspiré du propre père du réalisateur qui a travaillé de nombreuses années pour Merryll Lynch.

Côté références, j’ai beaucoup pensé à « Glengarry » , un film datant de 1993 , avec … Kevin Spacey , entre autres. C’est un film qui se déroule en agence immobilière le temps d’une soirée. On y retrouve cependant les mêmes thèmes : vendre à tout prix quelque chose qui n’a pas de valeur,  arnaquer ou perdre de l’argent, la peur du chômage …

Dans les deux cas, j’ai eu du mal  à être en empathie avec les personnages, car, même s’ils ont des défauts et des qualités qui peuvent créer l’empathie, je ne pouvais pas vraiment me rattacher à leurs sentiments.
Quand le jeune analyse junior (Penn Badgley) pleure le fait qu’il va perdre son  job, il m’est difficile d’éprouver de la peine pour lui, car on sait qu’il partira avec un énorme  pactole .De plus, il n’a que 23 ans, sa vie professionnelle n’est pas finie. Et il n’a aucun scrupule, aucune éthique de travail…

Stanley Tucci m’a plus émue (déjà qu’il se fait avoir dans « Le Diable s’habille en Prada » !), même si la scène où il se fait virer est aussi drôle par certains aspects. Les jeunes femmes des RH munies de leur brochure pour la « transition » de vie font penser à George Clooney  et à sa jeune collègue dans « In the Air » , dans leur façon de répéter que cela n’a rien de personnel …

Jérémy Irons et  Kevin Spacey sont superbes, tous deux semblent revenus de tout et pourtant aucun d’eux n’est prêt à sombrer dans ce naufrage… Zachary Quinto (producteur du film) aussi dans le rôle du candide qui tirera bien son épingle du jeu. Demi Moore est elle aussi très bien en froide working girl dans un univers masculin. Elle devient de plus en plus fragile, douce et féminine au cours de l’histoire… Simon Baker est parfait en « requin » désabusé de 40 ans, avec ce côté lisse et propre sur lui. Le film doit vraiment beaucoup à ses interprètes.

En conclusion, je recommande d’aller voir ce film, même si vous ne comprenez rien à la crise financière, pour voir les relations (in) humaines au travail, où l’homme est aux prises avec l’argent et ses valeurs personnelles. Pour un coup d’essai de  J.C. Chandlor, c’est un film très réussi (un peu longuet par moments, mais ne serait-ce pas pour nous faire ressentir la fatigue des protagonistes ?)

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