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[Programme] Rétrospective Littérature et Cinéma – Séances présentées par les écrivains

Littérature et cinéma font bon ménage…
Une rétrospective à la Filmothèque est consacrée aux adaptations de livres au cinéma, aux écrivains -réalisateurs.
 Bibliothèque de la Pléiade.

La rétrospective ayant lieu début 2012, le programme ci-dessous est provisoire. Je vous recopie donc l’information telle quelle :

Bouge pas, meurs, ressuscite (Zamri, umri, voskresni !)

De Vitali Kanevsky, 1989 1h45
Avec Dinara Droukarova, Pavel Nazarov, Yelena Popov
En présence de l’actrice Dinara Droukarova
Les amours de deux jeunes adolescents en 1947 à Soutchan, petite ville
d’Extrême-Orient transformée en zone de détention.

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  • Romain Slocombe (12 janvier, dans le cadre des séances Les Jeudis du polar)

Projection suivie d’un débat
Le Corbeau de Henri-Georges Clouzot (1943, 1h32)
Avec Pierre Fresnay, Ginette Leclerc, Héléna Manson, Pierre Larquey, Micheline Francey,
Noël Roquevert
Les habitants d’une petite ville française reçoivent des lettres anonymes et inquiétantes signées
“Le corbeau”. L’enquête menée par la préfecture piétine… Alfred Greven, le patron de la firme
allemande Continental commanda, c’est vrai, ce film. Mais, contrairement à la légende, il ne le
projeta pas en Allemagne, afin de dénoncer les moeurs françaises. A la Libération, en revanche,ce fut l’hallali : on accusa Clouzot et son scénariste, Louis Chavance, d’avoir peint un ramassis de Français détestables. Clouzot restera près de deux ans suspendu d’activité. Devenu aujourd’hui un classique du cinéma français, Le Corbeau marque le “style” de son auteur : réalisation minutieuse, atmosphère lourde, pesante, personnages déchirés. L’un des plus beaux rôles de Ginette Leclerc.

Mon avis :  un chef -d’œuvre. La nature humaine y est décortiquée.  Le film est porteur d’un message fort contre la délation et les faux semblants.

  • Christine Montalbetti (13 janvier)

Madame Bovary de Jean Renoir (1933, 2h)
D’après l’œuvre de Gustave Flaubert
Avec Valentine Tessier, Pierre Renoir, Robert Le Vigan, Max Dearly,
Pierre Larquey, Alice Tissot
Les amours adultères de la belle Emma Bovary, fatiguée de son terne
mariage, se terminent dans la ruine et la mort.

L’Insoutenable légèreté de l’être (The Unbearable lightness of being)
De Philip Kaufman (1988, 2h50)  – projection en avant-première de réédition
Un scénario de Philip Kaufman et Jean-Claude Carrière d’après l’œuvre de Milan Kundera
Avec Daniel Day-Lewis, Juliette Binoche, Lena Olin
Prague, 1968. Un printemps contestataire et joyeux perce sous la glace totalitaire. Pour Tomas, jeune et séduisant chirurgien, la liberté a les couleurs du libertinage : il multiplie les conquêtes,et cultive une forme d’amitié érotique avec une artiste, Sabina. De passage en province, Tomas rencontre Tereza, une jolie serveuse, qui le suit à Prague. Mais les chars soviétiques approchent, et le temps de la légèreté est compté… Une belle adaptation du roman de Milan Kundera (dont les œuvres ont fait leur entrée en 2011 dans la Bibliothèque de la Pléiade) par Philip Kaufman et Jean-Claude Carrière, avec trois interprètes d’exception : Daniel Day-Lewis, Juliette Binoche et Lena Olin.

  • Carole Martinez (17 janvier)

Moby Dick de John Huston 1956 (coul.) 1h56
D’après l’œuvre d’Herman Melville
Avec Gregory Peck, Richard Basehart, Leo Genn, Harry
Andrews, Orson Welles
Achab, capitaine d’un baleinier, n’a pas oublié sa première
rencontre avec Moby Dick. Son corps en porte les traces, son
esprit aussi d’ailleurs. Il n’a qu’une idée, retrouver la baleine
blanche. Cet acharnement passionné va mettre en péril son
équipage.

  • Marc Villard (19 janvier, dans le cadre des séances Les Jeudis du polar)

Série noire d’Alain Corneau 1979 (coul.) 1h51
D’après l’oeuvre de Jim Thompson
Avec Patrick Dewaere, Marie Trintignant, Myriam Boyer,
Bernard Blier
Franck, représentant de commerce, traîne son existence minable dans la triste banlieue parisienne. Ce porte-à-porte laborieux fait bientôt la rencontre de Mona, une adolescente
de 17 ans. Ils se découvrent alors un même but : fuir leur morne condition, quitte à employer les moyens les plus… expéditifs !
( NB : je l’ai déjà vu , c’est un film qui fut perçu comme assez choquant à son époque avec les regrettés Patrick Dewaere et MarieTrintignant)

Cover of "Army of Shadows - Criterion Col...
Cover of Army of Shadows – L’armée des ombres – Criterion Collection
  • Thomas Clerc (24 janvier)

L’Armée des ombres de Jean-Pierre Melville
1969 (coul.) 2h20
D’après l’œuvre de Joseph Kessel
Avec Lino Ventura, Simone Signoret, Paul Meurisse, Jean-
Pierre Cassel, Paul Crauchet, Serge Reggiani
Les activités et la vie extrêmement difficiles d’un réseau de
résistants sous l’occupation allemande.

  • Eric Laurrent (27 janvier)

En présence de Benoît Jacquot (sous réserve)
Sade de Benoît Jacquot (2000 , 1h40)
D’après l’œuvre de Serge Bramly
Avec Daniel Auteuil, Marianne Denicourt, Jean-Pierre Cassel, Grégoire Colin, Jeanne Balibar,
Isild Le Besco, Jalil Lespert, Philippe Duquesne, Sylvie Testud
En 1794, sous le régime de la Terreur, le marquis de Sade retourne en prison. L’écrivain libertin,considéré comme un homme très immoral et indigne de la société, est enfermé dans la clinique de Picpus, une fausse maison de santé où les aristocrates et les affairistes sauvent leur tête en vidant leurs poches. Alors qu’il est désargenté, Sade doit sa survie à sa maîtresse Marie-Constance Quesnet. Mais dans cet univers rempli d’aimables femmes, Sade ne tarde pas à recréer son théâtre en expérimentant les limites de la liberté.

  • Maylis de Kerangal (31 janvier) / projection suivie d’un débat

Vanya, 42ème rue (Vanya, 42nd Street) de Louis Malle 1994 (coul.) 1h55
Un scénario de David Mamet d’après l’œuvre d’Anton Tchekhov
Avec Wallace Shawn, André Gregory, Julianne Moore, Brooke Smith
L’histoire de la production et des répétitions « d’Oncle Vania » de Tchekhov mis en scène par
André Gregory dans un théâtre désaffecté, le New-Amsterdam.

  • Tanguy Viel (3 février)

Comme un torrent (Some Came Running) de Vincente Minnelli (1958, 2h17)
D’après l’œuvre de James Jones
Avec Frank Sinatra, Dean Martin, Shirley MacLaine, Martha Hyer, Arthur Kennedy, Nancy
Gates
Un écrivain raté et alcoolique rentre à Madison, petite ville de l’Indiana, après avoir fait son
service militaire. Il ramène avec lui une fille vulgaire rencontrée dans un bar qui est follement amoureuse de lui. Mais il lui préfère une jeune femme professeur qui se refuse à lui. Le jeu tournera au drame. Alors que certains films de Minnelli ont tendance à paraître démodés, Comme un torrent, modèle du mélodrame, nous « saisit aux tripes ». Une réussite due aussi au roman de James Jones qui résume lui-même le thème de son livre comme  » la distance qui sépare deux êtres humains – le fait que deux personnes ne vont jamais tout à fait ensemble, que chacun veut être plus aimé qu’il n’aime lui-même « .

  • Dominique Barbéris (7 février)

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Les Vestiges du jour (The Remains of the Day) de James Ivory
(1993, 2h14)
D’après l’œuvre de Kazuo Ishiguro
Avec Anthony Hopkins, Emma Thompson, James Fox, Christopher
Reeve, Hugh Grant, Peter Vaughan

Les doutes et les tourments du majordome d’une grande famille anglaise qui, en 1956, après trente années de parfait service, se demande s’il n’a pas gaspillé sa vie.

Edit 2014 : mon avis furtif sur le livre et le film :  je pensais que le sous-texte historique serait plus intéressant. Je me suis surtout intéressée au personnage de Stevens., même si j’ai eu l’impression de mieux comprendre Miss Kenton. C’est un livre de qualité  que ce soit au niveau de l’écriture et de la traduction. Le film de James Ivroy est parfait, car il reconstitue une ambiance cosy , un peu hors du temps,  alors que le nazisme et les violences montent à l’extérieur du domaine.
Dans un prochain billet (à lire ici) , je vous détaillerai les séances thématiques…

Ne trouvez -vous pas cette première partie du programme déjà terriblement alléchante ?

***

La Filmothèque du quartier latin

9 Rue Champollion, 75005 Paris