Une soirée magique, qui est allée crescendo…
Dimanche 14 octobre 2012, la salle de L’Olympia est pleine à craquer. Les lumières s’éteignent, et l’orchestre entonne « Insight », un morceau écrit par le lauréat des Audi Talents Awards 2012, Pascal Lengagne.
Première surprise : Isabelle Giordano est la maîtresse de cérémonie. La journaliste convie sur scène Benoît Tiers, DG de Audi France, pour parler du «Festival des musiques à l’image », le « premier Festival de musique au cinéma de Paris » *.
Au programme de la première partie de soirée : un bel hommage à Marco Beltrami & Hans Zimmer… en leur présence ! Les deux compositeurs ont sélectionné des morceaux qui nous sont joués « en live » par le superbe Paris Symphonic Orchestra, placé sous la baguette d’Ernst Van Tiel. De Marco Beltrami, nous entendrons les musiques de « Mimic » (un film d’horreur délicieusement kitsch, à en juger par les images projetées à l’écran !), de « Hellboy » (Father’s funeral), « I Robot » (avec Will Smith), « Terminator 3 » ou encore de films moins connus, comme « I am Dina« . Hans Zimmer ne présentera pour sa part que deux morceaux : le thème de « Da Vinci Code » et celui de « Pirates des Caraïbes 3 ». Grande émotion pendant ce medley.
Beltrami, Zimmer et Ludovic Bource, le compositeur de la BO de « The Artist » montent ensuite sur scène pour recevoir la Médaille de la Ville de Paris. Marco Beltrami a rédigé pour l’occasion un petit texte de remerciements en français, et Hans Zimmer se confie :« Si je fais ce métier, c’est pour les musiciens ! Si je travaille à Hollywood, c’est parce que ce cinéma a perpétué cette tradition de l’orchestre… L’orchestre donne un pouvoir émotionnel unique, il faut préserver cette tradition ». Ludovic Bource accueille cette nouvelle récompense avec modestie – après un Golden Globe, un BAFTA, un César et un Oscar…
L’entracte sera l’occasion de se remettre de ses émotions et de croiser quelques célébrités, comme Melissa George, Lionel Abelanski… ou encore Bérénice Bejo, Michel Hazanavicius et Thomas Langmann, producteur du film « The Artist ».
Ces trois-là n’étaient pas venus à l’Olympia par hasard. Car le point d’orgue de cette soirée, c’était un fabuleux ciné-concert symphonique de « The Artist » ! Le film muet a été projeté dans son intégralité, soutenu par le Paris Symphonic Orchestra interprétant en live la bande-originale du film. Cerise sur le gâteau, Ludovic Bource himself officiait au piano pendant toute la projection !
Hans Zimmer avait raison : l’orchestre philharmonique confère un pouvoir émotionnel unique aux films ! Ce ciné-concert a été exceptionnel par son orchestre, mais aussi par sa durée. J’avais déjà assisté à des ciné-concerts mais pour des films muets relativement courts, avec au mieux un quatuor à l’interprétation musicale. Mais vivre « The Artist » dans une salle mythique comme celle de l’Olympia, qui plus est avec un formidable orchestre symphonique au grand complet, c’est une expérience unique. Une instant précieux qui passe trop vite… et que l’on ne vivra peut-être qu’une fois dans sa vie ! C’est un vrai retour aux sources du cinéma, ces origines hollywoodiennes que le film de Michel Hazanavicius dépeint si bien.
La performance s’est achevée sur une standing ovation bien méritée – et apparemment plus longue qu’à la projection officielle à Cannes !
T’as vu Melissa George!!!… Aaaaahhhhh
Oui, on s’est croisées à deux reprises à l’entracte. En ce moment, elle a les cheveux châtain clair 🙂 Cela me fait penser qu’il faut que je regarde la saison 2 de la série « en analyse ».
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