Soutenu par l’AFCAE et BNP Paribas, ce festival s’est déroulé, du 15 au 21 janvier 2014, et a proposé de voir ou de revoir 16 films de qualité.
En 6 jours, je suis allée, à 6 reprises, en Amérique du Nord, dans des univers et des époques bien différents grâce à «
Django Unchained » , « Inside Llewyn Davis » , »Prisoners » , « Frances Ha » , »Blue Jasmine », « TS Spivet » .
Puis, j’ai fait un détour surréaliste en Amérique Latine avec la « Danza de la Realidad » avant d’atterrir dans une Chine très sombre avec « A Touch of Sin » …
Et ensuite, je suis revenue en Europe en passant par l’Allemagne (sublime « Heimat ») , l’Angleterre (« Le Géant égoiste », poignant) , l’Italie («
La Grande Bellezza« , magnifique).
J’ai terminé mon périple par la France où j’ai pu assister à « l’expansion des corps » en visionnant « La vie d’Adèle » et « L’inconnu du lac ». Les blessures au cœur et à l’âme ont continué avec » Le Passé » et « Mon âme par toi guérie « .
Quel parcours magique – parfois éprouvant car semé de gravité et jalonné de nombreuses scènes de violence souvent insoutenables!
Frissons garantis dans «
Prisoners » , «
Snowpiercer« (Le Trasnperceneige) et « A Touch of Sin » : la violence à l’état pur y est souvent insupportable même si elle est peut être comprise dans le contexte du film.
Dans « Django » , la gâchette est déchaînée mais il y a des pointes d’humour qui détendent l’atmosphère… J’ai beaucoup apprécié la musique et les décors fantastiques. Tarantino est vraiment un grand artiste.
Par rapport à cette programmation, j’ai envie de dire aux sélectionneurs de Télérama qu’ « un peu de légèreté , ça peut pas faire de mal « . Certes, je ne m’attendais pas à un festival du rire … Mais dans l’ensemble le festival traite de sujets très graves, dans une ambiance souvent violente.
J’ai trouvé des similitudes entre « Inside Llewyn Davis » et « Frances Ha ». Les anti -héros sont deux jeunes artistes… qui essaient de percer dans une Amérique où il est difficile de se loger et d’être reconnus.
Ce sont les deux films de la sélection où j’ai le plus souri – avec quelques scènes de « Blue Jasmine ».
Pour ce dernier film , j’ai trouvé que Woody Allen avait perdu un peu de son ton si particulier.
En tant que présidente imaginaire de ce festival, j’attribuerais la palme du chef-d’oeuvre à »Heimat ». Cette histoire en 2 parties d’Edgar Reitz m’a littéralement bouleversée. Je ne trouve aucun reproche à faire à ce film …
Le noir et blanc satiné , avec quelques touches de couleurs, est très réussi et nous démontre qu’il n’est pas forcément nécessaire d’avoir recours à la 3D pour exprimer du relief.
Le héros, Jakob, interprété par Jan Dieter Schneider m’a particulièrement touchée. Je souhaite une longue carrière à ce jeune acteur au regard perçant, tellement investi dans son rôle !
Satisfaite car ce Festival m’a permis de voir 2 films non diffusés jusqu’alors dans mon cinéma : « Snowpiercer » et « L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S Spivet ».
Oui, c’est un beau festival, et je regrette que la salle de cinéma à côté de chez moi n’y participe pas.
D’après ce que j’ai compris, il y a beaucoup de participants dans toute la France,donc l’initiative est bonne 🙂